C'est l'un de ces hommes sans nom dont un certain cinéma raffole. Hamid - le prénom qu'il dit porter - n'est peut-être qu'un pseudonyme. Dans les rues de Strasbourg, il déambule et passe pour un étudiant. Monsieur X est syrien et cherche un homme de la même nationalité. Un membre de sa famille ? Un ami ? Non: celui qui fut son bourreau...
Je ne veux pas trop vous en dire: Les fantômes est un film d'espionnage (français) comme je n'en avais jamais vu auparavant. Le premier long d'un ex-étudiant en philosophie, parti ensuite filmer une cinquantaine de pays et se constituer une banque d'images XXL. Passé par le documentaire, Jonathan Millet utilise désormais la fiction pour rappeler la Syrie à notre mémoire oublieuse. Son ouverture évoque d'emblée l'abomination du régime de Bachar Al-Assad. L'arrière-plan scénaristique est d'autant plus glaçant que l'homme fort de Damas a conduit son pays à la ruine, mais n'a pas été renversé. Bref... au cinéma, ce qui est proposé à nos yeux d'Occidentaux distants rappelle avec force ce que peuvent être les conséquences d'une guerre civile et d'un exil forcé. Mais sans leçon de morale ! Résultat: un thriller haletant, percutant malgré quelques faiblesses formelles - et je vous laisse apprécier si l'espoir y a encore sa place...
Les fantômes
Film français de Jonathan Millet (2024)
Soucieux de ne pas trop en dévoiler, j'ai hésité... sur la bonne image pour illustrer mon propos. J'ai choisi celle d'un "face à face" décalé entre deux des personnages, pour évoquer les destins qui se croisent sans vraiment se rencontrer (c'est aussi l'un des sujets du film). Maintenant, j'aimerais bien revoir deux grands films sur l'impunité des monstres: La jeune fille et la mort et Music box. Et Incendies...
Je ne veux pas trop vous en dire: Les fantômes est un film d'espionnage (français) comme je n'en avais jamais vu auparavant. Le premier long d'un ex-étudiant en philosophie, parti ensuite filmer une cinquantaine de pays et se constituer une banque d'images XXL. Passé par le documentaire, Jonathan Millet utilise désormais la fiction pour rappeler la Syrie à notre mémoire oublieuse. Son ouverture évoque d'emblée l'abomination du régime de Bachar Al-Assad. L'arrière-plan scénaristique est d'autant plus glaçant que l'homme fort de Damas a conduit son pays à la ruine, mais n'a pas été renversé. Bref... au cinéma, ce qui est proposé à nos yeux d'Occidentaux distants rappelle avec force ce que peuvent être les conséquences d'une guerre civile et d'un exil forcé. Mais sans leçon de morale ! Résultat: un thriller haletant, percutant malgré quelques faiblesses formelles - et je vous laisse apprécier si l'espoir y a encore sa place...
Les fantômes
Film français de Jonathan Millet (2024)
Soucieux de ne pas trop en dévoiler, j'ai hésité... sur la bonne image pour illustrer mon propos. J'ai choisi celle d'un "face à face" décalé entre deux des personnages, pour évoquer les destins qui se croisent sans vraiment se rencontrer (c'est aussi l'un des sujets du film). Maintenant, j'aimerais bien revoir deux grands films sur l'impunité des monstres: La jeune fille et la mort et Music box. Et Incendies...
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D'autres avis sur le film vous intéresseraient ?
Parfait: je vous oriente volontiers vers les blogs de Pascale et Dasola. En complément, vous pouvez vous référer à l'analyse de Princécranoir.
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