Les chiffres ont leur vérité: ils me disent que je ne vois que très peu de films d'avant les années 50. Paradis perdu m'offrait l'opportunité rare d'en découvrir un de 1940, tout en ajoutant le nom d'Abel Gance à la liste des grands réalisateurs que je "connais". Je l'ai donc regardé avec un certain ravissement, même si son récit est très pathétique...
Dans le Paris de 1914, le hasard place sur la route de Pierre Leblanc, peintre et dessinateur, une toute jeune femme prénommée Janine. Elle est belle, résolument, naïve, évidemment, et il tombe amoureux, forcément. La guerre sonnera bientôt la fin de l'idylle: sur le front, Pierre apprendra que sa bienaimée est morte en couches. Meurtri comme jamais, il confiera son enfant aux bons soins de l'assistance. Puis, après quelques années de deuil, il finira par reprendre le cours de sa vie avec cette petite Jeannette, qui révélera une ressemblance troublante avec feue sa maman. J'imagine à quel point cette histoire devait bouleverser les Français de l'époque. Et elle m'a touché aussi...
Il m'a toutefois fallu consulter une source écrite pour être convaincu que c'est une seule actrice - la jeune Micheline Presle - qui interprète chacune des deux femmes, Janine et Jeannette. Pierre, lui, est joué par l'acteur belge Fernand Gravey: depuis le mot "fin", quelque chose me dit que je l'avais déjà vu ailleurs... mais je reste bien incapable de dire où. Peu importe: Paradis perdu est à prendre tel qu'il est. Évidemment datée, l'intrigue qu'il propose n'en met pas moins quelques paillettes dans les yeux. Elle se montre assez audacieuse quand elle inverse le schéma ultra-classique de l'homme mort au front et de la veuve éplorée. Si j'en crois les spécialistes, j'ai vu un film "mineur" d'Abel Gance: le fait est pourtant qu'il m'a beaucoup plu. C'est dire finalement que j'ai bien d'autres plaisirs en perspective ! Découverte après découverte, tout me confirme que le cinéma ancien dissimule bien des trésors, que je serais bête de négliger. À suivre...
Paradis perdu
Film français d'Abel Gance (1940)
C'est un fait: ma cinéphilie s'accorde tout à fait avec ce type de films anciens, portés par les grands sentiments. Je ne vois aucune raison pour les bouder ! Ils sont sûrement les héritiers des grands chefs d'oeuvre du muet, comme L'aurore. Qui s'intéresse au vieux cinéma français et populaire se tournera sans hésiter vers Le jour se lève. J'espère avoir l'opportunité de remonter d'autres perles à la surface...
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Si vous misez sur d'autres pêcheurs...
Vous lirez avec joie "L'oeil sur l'écran" et "Sur la route du cinéma".
Dans le Paris de 1914, le hasard place sur la route de Pierre Leblanc, peintre et dessinateur, une toute jeune femme prénommée Janine. Elle est belle, résolument, naïve, évidemment, et il tombe amoureux, forcément. La guerre sonnera bientôt la fin de l'idylle: sur le front, Pierre apprendra que sa bienaimée est morte en couches. Meurtri comme jamais, il confiera son enfant aux bons soins de l'assistance. Puis, après quelques années de deuil, il finira par reprendre le cours de sa vie avec cette petite Jeannette, qui révélera une ressemblance troublante avec feue sa maman. J'imagine à quel point cette histoire devait bouleverser les Français de l'époque. Et elle m'a touché aussi...
Il m'a toutefois fallu consulter une source écrite pour être convaincu que c'est une seule actrice - la jeune Micheline Presle - qui interprète chacune des deux femmes, Janine et Jeannette. Pierre, lui, est joué par l'acteur belge Fernand Gravey: depuis le mot "fin", quelque chose me dit que je l'avais déjà vu ailleurs... mais je reste bien incapable de dire où. Peu importe: Paradis perdu est à prendre tel qu'il est. Évidemment datée, l'intrigue qu'il propose n'en met pas moins quelques paillettes dans les yeux. Elle se montre assez audacieuse quand elle inverse le schéma ultra-classique de l'homme mort au front et de la veuve éplorée. Si j'en crois les spécialistes, j'ai vu un film "mineur" d'Abel Gance: le fait est pourtant qu'il m'a beaucoup plu. C'est dire finalement que j'ai bien d'autres plaisirs en perspective ! Découverte après découverte, tout me confirme que le cinéma ancien dissimule bien des trésors, que je serais bête de négliger. À suivre...
Paradis perdu
Film français d'Abel Gance (1940)
C'est un fait: ma cinéphilie s'accorde tout à fait avec ce type de films anciens, portés par les grands sentiments. Je ne vois aucune raison pour les bouder ! Ils sont sûrement les héritiers des grands chefs d'oeuvre du muet, comme L'aurore. Qui s'intéresse au vieux cinéma français et populaire se tournera sans hésiter vers Le jour se lève. J'espère avoir l'opportunité de remonter d'autres perles à la surface...
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Si vous misez sur d'autres pêcheurs...
Vous lirez avec joie "L'oeil sur l'écran" et "Sur la route du cinéma".