Une chronique de Martin
Ouais, bon, j'avoue: ce n'est pas un hasard si j'ai retenu Le monde de Nemo pour ma chronique d'aujourd'hui. Je l'ai revu un soir il y a quelque temps, après avoir d'abord écarté tout un tas d'autres films prêtés par des amis et en attente de visionnage. J'avais envie (besoin !) de simplicité et, après réflexion, un petit dessin animé m'a alors paru la meilleure des solutions. Vous le connaissez déjà, vous ?
Si ce n'est pas le cas, je vous encourage à vous y plonger enfin. Parmi les créations les plus populaires des studios Pixar, Le monde de Nemo est une pure merveille graphique et colorée. Son scénario reste relativement basique, pour peu que l'on parvienne à surmonter l'incongruité de suivre la nage de poissons... parlants ! L'intrigue repose en fait sur un duo: celui que forment Marin, un poisson clown "adulte", et Nemo, son fils, censé rentrer à l'école au moment où le film commence. Seulement voilà: plutôt que d'intégrer la classe de Monsieur Raie, le pauvre petit sera sorti de l'eau par un pêcheur australien, désireux d'offrir à sa nièce un représentant de l'océan.
À partir de là, Le monde de Nemo se divise en deux parties, constamment croisées tout au long du métrage. La première s'intéresse au devenir de son héros: Nemo se retrouve donc coincé dans un aquarium, en compagnie d'autres poissons, d'une crevette nettoyeuse et d'une étoile de mer. L'objectif de ses congénères: s'évader de cette mer en miniature et rejoindre la grande bleue. Passons sur les détails, mais vous aurez compris que le nouveau venu aura son rôle à jouer là-dedans. J'ajouterai juste que, de mon point de vue, des deux morceaux du film, celui-là est peut-être légèrement inférieur au second. Personne n'est obligé d'être d'accord avec moi sur ce point, d'autant qu'encore une fois, la différence reste ténue.
L'autre pièce du puzzle, c'est bien évidemment le parcours de Marin pour retrouver sa progéniture. L'image vous suggère que ce n'est pas qu'une partie de plaisir. Côté pile et chance, le papa poisson aura l'opportunité de faire équipe avec une dénommée Dory, demoiselle bleue atteinte de troubles de la mémoire - le moteur de gags hilarants et de situations qui ne faciliteront la tâche de personne. Côté face et déveine, le pauvre Marin (pauvre Misère ?) croisera toute une série de créatures plus ou moins coopératives et, parfois, un ou deux prédateurs potentiels dont il faudra évidemment parvenir à se dépatouiller. C'est de tout ce bestiaire que Le monde de Nemo tire sa force: sans message écologique bas de gamme, le film familiarise avec tout ce qui s'agite au fond des mers. Il le fait même avec rigueur scientifique, la seule grosse entrave à la réalité marine étant l'existence tout à fait imaginaire de troupeaux de tortues portées par les courants. Sachant que la scène en question est l'une des plus sympa du métrage, on pardonne bien volontiers cette liberté prise avec les faits. L'essentiel est ailleurs, visible et très agréable.
Le monde de Nemo
Film américain d'Andrew Stanton et Lee Unkrich (2003)
Huit ans déjà, c'est à peine croyable ! Couronné aux Oscars millésime 2004, le dessin animé n'a pas pris une ride: il émerveille toujours autant par la fluidité de son trait et la pétulance de ses couleurs. Personnellement, ce n'est pas mon Pixar préféré, mais ce n'est pas non plus celui que j'aime le moins. Beaucoup de très belles choses sont à découvrir ici, et ce avec un plaisir d'autant plus manifeste qu'après un premier visionnage, on peut s'attarder sur les détails. Bien qu'abordant le même environnement, le Gang de requins made in Dreamworks, sorti pourtant un an plus tard, soutient difficilement la comparaison. Quitte à scruter la mer, autant privilégier les prises de vue réelles. Et pour cela, je juge pertinent de vous encourager une nouvelle fois à voir ce fabuleux reportage animalier (français !) qu'est Océans, le César 2011 du meilleur documentaire.
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