Non ? Si ! Encore lui ? Oui ! J'ai vraiment très envie de parler de Clint aujourd'hui, puisqu'il célèbre ce dimanche son 90ème anniversaire ! J'ai longtemps réfléchi à ce que je devais écrire pour marquer le coup. Finalement, je me suis dit que ce serait sympa d'évoquer mes lacunes eastwoodiennes, qui devraient nourrir d'autres chroniques à l'avenir...
Je dois dire que je suis fidèle au vieux monsieur qu'il est devenu. C'est plutôt ses débuts que je connais mal... et je suis donc convaincu qu'il faudra quand même qu'un jour ou l'autre, je regarde un épisode de Rawhide, la série western qui l'a propulsé sur le devant la scène entre 1959 et 1965 ! Certes, il avait déjà fait quelques apparitions sur les petits et grands écrans, ce qui en ajoute à ma soif d'images. J'ai appris récemment qu'avant ses débuts, Clint échappa à la mort dans un accident d'avion et que son premier contrat avec Universal avait été cassé du fait d'un débit vocal trop lent, d'une pomme d'Adam proéminente et d'une dent de travers. Tout le monde (ou presque) sait que c'est grâce à Sergio Leone qu'il finit par vraiment s'imposer dans la peau du porte-flingues solitaire et mutique. Le maestro italien avait pourtant d'abord pensé à d'autres grands noms du cinéma américain, Henry Fonda et Charles Bronson, qui préféreront passer leur tour - pour mieux revenir en force quelques années plus tard. Bref... disons que Eastwood et le cinéma, c'était pas gagné d'avance !
On ne peut pas nier que le bougre s'est drôlement rattrapé depuis ! D'ailleurs, j'ai imaginé vous proposer un top de ses meilleurs films déjà tournés, mais je me suis dit qu'il serait préférable d'attendre d'avoir tout vu (d'où le terme de lacunes, évoqué en introduction). J'avoue qu'avec le temps, je crois plus souvent trouver mon plaisir parmi ses réalisations qu'au coeur des films où il ne fait "que" jouer. Oui, il y a des exceptions, dans chacune des situations. La photo ci-dessus, issue du tournage de Mystic River, me rappelle notamment que j'ai encore, de toute façon, beaucoup d'autres choses à découvrir. J'assume même mes faiblesses et curiosités coupables pour les opus souvent jugés comme des nanars, à l'image de La sanction, Firefox ou Ça va cogner, l'un des films où Clint botte les fesses des bad boys et, entre deux bastons, donne la réplique à... un orang-outang ! L'objectivité m'oblige à reconnaître que sa longue carrière a connu quelques creux, mais le fait est que je l'aime aussi pour ses failles. Cela dit, pas envie de gloser sur ses idées politiques très droitières...
Il paraît que la musique adoucit les moeurs. Il me faut admettre ici qu'en dehors de celle qui peut accompagner ses films, celle de Clint m'est largement inconnue. Et que je n'ai pas sa connaissance du jazz. Plus ennuyeux: je n'en ai même pas vraiment le goût... et la country chère à son coeur aurait tendance à m'insupporter assez rapidement. Il est cependant possible que j'apprécie davantage ces sonorités méconnues en les écoutant live (et si possible dans une salle mythique comme le Carnegie Hall ou un petit bar paumé au sud des États-Unis). Cela n'arrivera pas tout de suite, mais à l'instar de Jean Rochefort avec les chevaux, notre ami Eastwood a su m'intéresser à sa passion. Bémol: sans lui faire offense, je crois qu'on peut dire que son fils Kyle le dépasse désormais en talent et en notoriété. Mais je constate cela comme une chance: le monde compte ainsi un grand artiste de plus ! Dès 1982 et Honkytonk man, il y avait une notion de transmission. Que les deux puissent encore collaborer, je trouve que c'est touchant. Tôt ou tard, il est bien possible que j'y vienne. À mon propre tempo...
Au bout du compte, ce qui m'attire le plus chez Clint, c'est son futur. Après tout, depuis 2010, il a tourné huit films et incarné un rôle important dans deux: il en a peut-être encore un peu sous le pied ! Lucide, je sais bien que ce fier nonagénaire ne sera pas aussi éternel que quelques-unes de ses compositions, mais je veux croire aussi qu'il continuera à travailler tant qu'il en aura la force. Je rappelle qu'après Million dollar baby en 2004 (seize ans !), il avait déjà dit son intention de ne plus tourner face à la caméra, avant de changer d'avis pour être dans Gran Torino, Une nouvelle chance et La mule. Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir, n'est-ce pas ? Je continuerai de voir ses anciens films en boucle, sans jamais nier mon amour quasi-inconditionnel pour Le bon, la brute et le truand, Sur la route de Madison ou Impitoyable. Ce n'est pas seulement de la nostalgie car, selon moi, ces travaux resteront des chefs d'oeuvre imparables. Voir ceux que j'ai jusqu'à présent laissés de côté ne leur nuira pas. Clint Eastwood est d'ores et déjà l'inconnu... que je connais le mieux !
----------
Une petite précision pour la suite...
D'abord, si vous êtes arrivés jusque-là, bravo et merci de m'avoir lu ! Je tourne la page, à présent, et vous donne rendez-vous demain midi pour découvrir un film algérien. Je pense que ça devrait vous plaire...
Je dois dire que je suis fidèle au vieux monsieur qu'il est devenu. C'est plutôt ses débuts que je connais mal... et je suis donc convaincu qu'il faudra quand même qu'un jour ou l'autre, je regarde un épisode de Rawhide, la série western qui l'a propulsé sur le devant la scène entre 1959 et 1965 ! Certes, il avait déjà fait quelques apparitions sur les petits et grands écrans, ce qui en ajoute à ma soif d'images. J'ai appris récemment qu'avant ses débuts, Clint échappa à la mort dans un accident d'avion et que son premier contrat avec Universal avait été cassé du fait d'un débit vocal trop lent, d'une pomme d'Adam proéminente et d'une dent de travers. Tout le monde (ou presque) sait que c'est grâce à Sergio Leone qu'il finit par vraiment s'imposer dans la peau du porte-flingues solitaire et mutique. Le maestro italien avait pourtant d'abord pensé à d'autres grands noms du cinéma américain, Henry Fonda et Charles Bronson, qui préféreront passer leur tour - pour mieux revenir en force quelques années plus tard. Bref... disons que Eastwood et le cinéma, c'était pas gagné d'avance !
On ne peut pas nier que le bougre s'est drôlement rattrapé depuis ! D'ailleurs, j'ai imaginé vous proposer un top de ses meilleurs films déjà tournés, mais je me suis dit qu'il serait préférable d'attendre d'avoir tout vu (d'où le terme de lacunes, évoqué en introduction). J'avoue qu'avec le temps, je crois plus souvent trouver mon plaisir parmi ses réalisations qu'au coeur des films où il ne fait "que" jouer. Oui, il y a des exceptions, dans chacune des situations. La photo ci-dessus, issue du tournage de Mystic River, me rappelle notamment que j'ai encore, de toute façon, beaucoup d'autres choses à découvrir. J'assume même mes faiblesses et curiosités coupables pour les opus souvent jugés comme des nanars, à l'image de La sanction, Firefox ou Ça va cogner, l'un des films où Clint botte les fesses des bad boys et, entre deux bastons, donne la réplique à... un orang-outang ! L'objectivité m'oblige à reconnaître que sa longue carrière a connu quelques creux, mais le fait est que je l'aime aussi pour ses failles. Cela dit, pas envie de gloser sur ses idées politiques très droitières...
Il paraît que la musique adoucit les moeurs. Il me faut admettre ici qu'en dehors de celle qui peut accompagner ses films, celle de Clint m'est largement inconnue. Et que je n'ai pas sa connaissance du jazz. Plus ennuyeux: je n'en ai même pas vraiment le goût... et la country chère à son coeur aurait tendance à m'insupporter assez rapidement. Il est cependant possible que j'apprécie davantage ces sonorités méconnues en les écoutant live (et si possible dans une salle mythique comme le Carnegie Hall ou un petit bar paumé au sud des États-Unis). Cela n'arrivera pas tout de suite, mais à l'instar de Jean Rochefort avec les chevaux, notre ami Eastwood a su m'intéresser à sa passion. Bémol: sans lui faire offense, je crois qu'on peut dire que son fils Kyle le dépasse désormais en talent et en notoriété. Mais je constate cela comme une chance: le monde compte ainsi un grand artiste de plus ! Dès 1982 et Honkytonk man, il y avait une notion de transmission. Que les deux puissent encore collaborer, je trouve que c'est touchant. Tôt ou tard, il est bien possible que j'y vienne. À mon propre tempo...
Au bout du compte, ce qui m'attire le plus chez Clint, c'est son futur. Après tout, depuis 2010, il a tourné huit films et incarné un rôle important dans deux: il en a peut-être encore un peu sous le pied ! Lucide, je sais bien que ce fier nonagénaire ne sera pas aussi éternel que quelques-unes de ses compositions, mais je veux croire aussi qu'il continuera à travailler tant qu'il en aura la force. Je rappelle qu'après Million dollar baby en 2004 (seize ans !), il avait déjà dit son intention de ne plus tourner face à la caméra, avant de changer d'avis pour être dans Gran Torino, Une nouvelle chance et La mule. Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir, n'est-ce pas ? Je continuerai de voir ses anciens films en boucle, sans jamais nier mon amour quasi-inconditionnel pour Le bon, la brute et le truand, Sur la route de Madison ou Impitoyable. Ce n'est pas seulement de la nostalgie car, selon moi, ces travaux resteront des chefs d'oeuvre imparables. Voir ceux que j'ai jusqu'à présent laissés de côté ne leur nuira pas. Clint Eastwood est d'ores et déjà l'inconnu... que je connais le mieux !
----------
Une petite précision pour la suite...
D'abord, si vous êtes arrivés jusque-là, bravo et merci de m'avoir lu ! Je tourne la page, à présent, et vous donne rendez-vous demain midi pour découvrir un film algérien. Je pense que ça devrait vous plaire...