mardi 27 juillet 2010

Vers l'infini...

C'est incroyable ! Je réalise que le tout premier épisode de Toy story a déjà quinze ans ! Je l'ai revu l'autre jour, à la toute fin du mois dernier. Quinze ans déjà, donc, que Pixar a sorti le premier dessin animé intégralement en images de synthèse, ouvrant du même coup la voie à une petite révolution et lançant un style particulier, désormais fécond... en bonnes et mauvaises choses. Le plus beau dans cette histoire, c'est que le film n'a pas pris une ride. Si ! J'exagère un tantinet. En réalité, il est difficile de ne pas remarquer qu'il est moins détaillé que les oeuvres plus récentes, qu'elles soient sorties du même studio ou de chez Dreamworks, Blue Sky et consorts.

Et alors, me direz-vous ? Je répondrai tout de go que cela ne gâche en rien le plaisir. La raison: il ne faut probablement pas la chercher bien loin. La magie de Toy story tient avant tout à un scénario impeccable, accessible pour les plus jeunes et raffiné pour les plus grands. Non ? Vous n'en avez jamais entendu parler ? Chapeau bas ! Alors que le troisième et dernier opus vient de sortir, vous avez l'art de fermer toutes les écoutilles. Ne lisez pas ce qui suit si vous voulez encore préserver le suspense: l'histoire qui est ici contée est celle d'un groupe de jouets d'enfants. Objets inanimés entre les mains d'Andy, ils ont leur vie propre dès que ce dernier a le dos tourné. Champion: Woody le cowboy. Challenger: Buzz le ranger de l'espace !

Aux côtés de ces deux héros d'abord antagonistes, Pixar a su créer toute une ménagerie de personnages secondaires. Vous reconnaîtrez ci-dessus Rex le tyrannosaure en plastique, Zig Zag le chien-ressort, Bayonne le cochon-tirelire et enfin l'incontournable Monsieur Patate. Sacré quatuor, mais j'en passe et des meilleurs, et notamment toute une tribu de martiens un peu perchés: je vous promets que tous valent le détour ! L'explication est simple: tous ont un vrai caractère et, du coup, un véritable rôle à jouer dans l'aventure. C'est bien là l'agréable paradoxe de la chose: au final, dans ce monde, les humains ne sont... qu'accessoires. Supports de l'intrigue, mais sûrement pas personnages principaux. Pourtant, Toy story est sans aucun doute l'un des meilleurs buddy movies - films de potes, mesdames messieurs les non-anglophones - de toute l'histoire du cinéma. D'ailleurs, John Lasseter, son génial inventeur, notait avec justesse que ce genre classique n'avait jamais été abordé en animation. J'affirme qu'il faut se réjouir qu'il ait décidé d'ainsi franchir le pas. Quinze ans ont passé, c'est d'accord, mais je crois encore voir là l'une des pièces majeures du grand puzzle qu'est aussi le septième art.

Aucun commentaire: