mardi 8 septembre 2009

Gonflés à l'hélium

Carl Fredericksen habite désormais seul la maison qu'il occupait jadis avec son épouse Ellie. Bien que la bâtisse - et surtout le terrain autour - suscite la convoitise des promoteurs, le vieil homme y est très attaché. C'est à la suite d'un malheureux incident, en fait après avoir involontairement blessé un ouvrier du chantier voisin, que Carl va se décider à s'envoler vers d'autres cieux. Au sens propre ! Grâce à d'innombrables ballons de toutes les couleurs, sa demeure va littéralement décoller, embarquant au passage Russel, un scout déterminé à venir en aide aux personnes âgées... qu'elles-mêmes l'aient demandé ou non. Voilà résumé, avec quelques ellipses, l'idée initiale de Là-haut, la toute dernière oeuvre sortie des studios Pixar. Premier constat: malgré leur rachat par Disney, ces derniers continuent de faire preuve d'une grande inventivité et refusent encore souvent de tomber dans la facilité, en donnant systématiquement une suite à leurs précédents chefs d'oeuvre. Règle qui supporte des exceptions, mais excellent point dans mon optique.

Pour ceux qui l'auraient raté, je dois dire que le film est sans doute encore à l'affiche. Chacun de ceux que produit la compagnie américaine est toujours très attendu et celui-là a tout de même l'atout d'avoir fait l'ouverture du festival de Cannes cette année. Récompense méritée ou coup de pub à l'échelle planétaire ? Sûrement un peu des deux. Incontestablement, pour rester sur une note positive, je dirai d'abord que Là-haut n'a pas volé cette jolie distinction, car c'est assurément un long métrage tout à fait digne d'être remarqué. Comme d'ailleurs souvent chez Pixar, il se distingue par une qualité technique irréprochable, au service d'un scénario plutôt sympa et malin. Poétique, aussi, dans une certaine mesure. Une formule déjà éprouvée, mais un cocktail toujours savoureux.

S'il n'y a assurément pas là de quoi révolutionner le genre, il reste néanmoins de quoi le prolonger sur de très bonnes bases. Bravo ! Pour ma part, plus que les deux héros, j'ai particulièrement apprécié les personnages secondaires, notamment Doug, le chien parlant affectueux et un peu débile, mais surtout Kevin, la femelle oiseau multicolore, beaucoup moins bavarde mais toute aussi attachante - pour Russel et Carl, mais aussi bien sûr pour le spectateur lambda que je suis. Tout vous dire de leurs interactions et péripéties serait sans doute gâcher votre plaisir, ce à quoi je me refuse. Il pourrait cela dit être tentant d'évaluer Là-haut à l'aune des autres Pixar, que je connais pratiquement tous. Je ne le ferai pas non plus, préférant simplement vous conseiller de le voir, et restant attentif aux projets futurs du studio. J'ai ainsi entendu dire que ces spécialistes de la 3D préparaient désormais un dessin animé "traditionnel". Perspective retour aux sources, donc. Voilà qui pourrait s'avérer très intéressant !

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