Tout ça pour dire que je ne sais jamais comment me comporter devant un film avec Jodie. Soyons honnête: je suis intéressé, mais pas forcément plus que ça. Je constate - non sans un certain dépit - que beaucoup des films de Mlle Foster ne rencontrent pas l'adhésion du public et qu'ils sont même, très souvent, descendus par la critique. Alors j'hésite: est-ce que ça vaut le coup que je me lance rien que pour les beaux yeux de l'actrice principale ? Est-ce qu'il vaut mieux que je garde mon argent pour une séance cinéma dont je serai sûr qu'elle me satisfera pleinement ? Difficile de trancher.
Et bing ! J'atermoie encore sur A vif, le tout dernier film avec Jodie. Elle me rendrait sûrement service à tourner davantage, en fait. Bon. Ce métrage-là raconte l'histoire d'une femme qui tombe dans le coma après une agression, et qui se réveille pour apprendre que son mari a été tué. Et qui, du coup, décide de se faire justice elle-même. Racoleur, ai-je cru lire. Ambigu et assez intéressant, ai-je aussi entendu. Possible que je finisse par aller me faire ma propre opinion.
vendredi 28 septembre 2007
Jodie ou l'incertitude
dimanche 23 septembre 2007
Western tortilla
Antonio Banderas, Salma Hayek, Johnny Depp, Mickey Rourke... le casting est plutôt attirant. On dit aussi de Robert Rodriguez qu'il est, à l'image de son maître italien, capable de dénicher des trognes pour en faire des acteurs de second rôle particulièrement typés. Mouais. C'est vrai, mais Leone le fait bien plus ostensiblement, et rend un hommage prononcé à ses acteurs de seconde zone en filmant leur visage en plan serré. La question demeure: les styles sont-ils comparables ? Je réponds: malgré une importance relative de la musique (mais n'est pas Ennio Morricone qui veut...), pas vraiment.
Ce que j'adore, dans un film comme Le bon, la brute et le truand notamment, c'est bien sûr un côté cynique des héros que l'on peut retrouver ici. Mais ça n'est pas tout. Ce que j'aime par-dessus tout, ce sont les longues scènes silencieuses, la tension qui monte, les desperados qui se jaugent du regard avant de sortir les flingues. Rien de tout ça ici et plutôt une intrigue embrouillée pour compliquer les choses. La patte Rodriguez, on la retrouve dans des combats chorégraphiés, des courses poursuites à moto et des explosions dans tous les sens. C'est divertissant, c'est vrai, mais Leone est bien loin. A dire vrai, je n'ai jamais pensé qu'Il était une fois au Mexique puisse soutenir la comparaison.
jeudi 20 septembre 2007
Quintessence du héros
Signé John Ford, c'est l'un des films les plus vieux de ma collection. Quelque part, j'y reconnais le style de ceux qui passaient jadis en deuxième partie de soirée lors de l'émission "La dernière séance". J'étais alors un petit garçon qui avait obligation d'aller se coucher après le premier film, généralement un western, ou au mieux après les dessins animés, juste avant les informations de la nuit. Evocation qui m'a apporté une lecture particulière, très personnelle évidemment, de ce film de 1939, VO et noir et blanc de rigueur.
Bien sûr, on est là encore bien loin du rythme trépidant des oeuvres cinématographiques modernes. L'histoire est plutôt simple, presque caricaturale et finalement éminemment américaine. Combat classique du bien contre le mal, de la vérité contre le mensonge, à l'issue duquel le héros au coeur pur finit toujours par triompher. "Je vais marcher un peu, jusqu'au sommet de cette colline", lance même Abraham-Henry à un de ses amis en guise de dernière réplique. Comme le ferait, bien avant Lucky Luke, tout poor lonesome cowboy.
samedi 15 septembre 2007
Fantasmes au féminin
C'est évident: le métrage "porte" ses 40 ans. Rythme lent, longues scènes d'exposition, peu d'action autre que celle rendue nécessaire par l'intrigue elle-même... ce n'est pas un film récent et ça se voit. Pour autant, il y a quelque chose de moderne dans cette histoire-là, dans l'évocation du désir d'une femme. Je ne sais si Bunuel respecte la fin du roman, mais il ne semble pas porter de jugement sur le comportement de ses personnages. De quoi laisser la porte ouverte à toutes les lectures possibles et, dans le fond, ce n'est plus mal ainsi.
vendredi 14 septembre 2007
Pour Albert
dimanche 9 septembre 2007
Malgré eux...
Un autre risque existait dans ce film: celui de rendre une copie plus bêtement patriotique que l'originale. D'aucuns pourront probablement voir les choses ainsi. Ce n'est pas mon cas. J'ai en effet accepté d'emblée un deuxième niveau de lecture. Sans doute parce que prévoyant ce reproche possible, Clint Eastwood n'a signé avec ce film que le premier volet d'un diptyque. Le second, sobrement baptisé Lettres d'Iwo Jima, raconte la même bataille du point de vue japonais. C'est l'un des prochains DVDs que je regarderai.
vendredi 7 septembre 2007
La lune et le candide
La voce della luna est le dernier film de Fellini. Il date de 1990. Comment le présenterai-je à un public français, moi qui suis bien loin d'être un spécialiste du cinéma italien ? Dois-je commencer par dire ce que cela raconte, pour faire simple ? Hé bien, en fait, ce n'est pas si simple que ça. L'intrigue du film ? Bonne question que voilà. Disons alors que la première image est celle d'un homme au bord d'un puits, interpellé par... la lune. Il s'appelle Ivo Salvini et oui, vous avez bien lu, la lune lui parle. Et ce n'est que le début de près de deux heures d'onirisme qui mériteraient peut-être une deuxième vision. Simplement histoire de mieux comprendre. Ou pas.
Bref, pas évident d'expliciter un peu les tenants et aboutissants de ce film pour vous donner envie de le regarder à votre tour. En fait, on peut dire que c'est comme un long rêve, pas forcément joyeux d'ailleurs. Le rêve d'un réalisateur ou bien le délire d'un fou. C'est comme ça que je l'analyse à chaud. Ai-je raison ? Ai-je tort ? Ma foi ! Je ne saurai être affirmatif dans mon propos. Possible que ce soit là l'intérêt de ce film. Chacun le verra à sa façon. Cela reste tout de même une production très soignée, portée par de belles images et une galerie de personnages pittoresques. Le célèbre Roberto Benigni est parfait en grand enfant naïf. A lui seul, son regard candide vaut certainement le détour. Avis aux amateurs de films sans repères.
jeudi 6 septembre 2007
Moteur !
Pour être complet dans cette présentation, je dirais que j'avais un temps envisagé la création de trois rubriques dans ce blog. L'administrateur me permettant de libeller mes messages, je pensais que vous pourriez lire soit "Grand écran", soit "Petite lucarne" ou bien encore "Séance de rattrapage". Les deux premières auraient été les plus fréquentes, selon mon pronostic et mon souhait: il se serait agi de vous commenter les films que j'aurais découverts en salle ou bien sur ma platine DVD. Avec la troisième, je souhaitais juste conserver la possibilité d'évoquer quelques autres films, déjà vus et donc revus (sans doute le plus souvent avec plaisir). Et puis je me suis finalement dit qu'un film était un film, peu importe au fond où et comment on le voyait. Et j'ai décidé de tout ranger dans le même sac. Pour compenser l'abandon du concept "rubriques", j'envisage d'introduire ponctuellement quelques infos "cinéma" glanées ici et là.
Vous êtes prêts pour la projection ? Silence, ça tourne !