Que se cache-t-il donc dans la tête d'une gamine d'une dizaine d'années ? En 2016, le studio Pixar décrochait l'Oscar du meilleur film d'animation après avoir présenté les émotions d'une pré-adolescente en cinq personnages colorés: Joie, Tristesse, Colère, Peur et Dégoût. Et Vice-versa 2 est arrivé cette année pour mettre ce logiciel à jour !
Riley a grandi: elle commence donc à quitter le monde de l'enfance. Après les vacances, ses meilleures copines et elle feront leur rentrée dans deux lycées différents. Les filles n'ont en fait plus que trois jours pour jouer ensemble au hockey - le sport qui a fait d'elles des amies soudées pour la vie. Oui, mais... Riley a soudain un comportement individualiste. D'autres créatures (inédites) ont pris les commandes de son cerveau de teenager. La plus influente a pour nom Anxiété. Envie l'accompagne, de même qu'Ennui et Embarras, et il est possible qu'en insistant un peu, Nostalgie pointe le bout de son passéisme. Tempête sous un crane ! C'est avec une grande intelligence narrative que Vice-versa 2 reprend et complexifie l'idée du premier épisode. D'une remarquable efficacité formelle, ce nouvel opus nous explique que nos émotions donnent vie à nos croyances, lesquelles croyances venant, en s'enchevêtrant, constituer notre estime pour nous-mêmes. "Je suis quelqu'un de bien" ? Ou alors "Je ne suis pas à la hauteur" ? Entre ces deux pôles, Riley cherche sa juste place. C'est de son âge...
Riley a grandi: elle commence donc à quitter le monde de l'enfance. Après les vacances, ses meilleures copines et elle feront leur rentrée dans deux lycées différents. Les filles n'ont en fait plus que trois jours pour jouer ensemble au hockey - le sport qui a fait d'elles des amies soudées pour la vie. Oui, mais... Riley a soudain un comportement individualiste. D'autres créatures (inédites) ont pris les commandes de son cerveau de teenager. La plus influente a pour nom Anxiété. Envie l'accompagne, de même qu'Ennui et Embarras, et il est possible qu'en insistant un peu, Nostalgie pointe le bout de son passéisme. Tempête sous un crane ! C'est avec une grande intelligence narrative que Vice-versa 2 reprend et complexifie l'idée du premier épisode. D'une remarquable efficacité formelle, ce nouvel opus nous explique que nos émotions donnent vie à nos croyances, lesquelles croyances venant, en s'enchevêtrant, constituer notre estime pour nous-mêmes. "Je suis quelqu'un de bien" ? Ou alors "Je ne suis pas à la hauteur" ? Entre ces deux pôles, Riley cherche sa juste place. C'est de son âge...
Faire d'elle la meilleure joueuse et meneuse d'une équipe d'un sport collectif aussi intense que le hockey est un bon choix scénaristique. Un très bon, même, et l'épatante fluidité du cinéma d'animation contemporain peut justifier de l'avoir préféré à d'autres disciplines moins constamment en mouvement. C'est naturellement sur la glace que Riley comprendra qu'il n'est pas forcément si facile de progresser sans renier ce que l'on s'imagine ou souhaiterait être, au tout départ. Nous avons toutes et tous nos propres questionnements intimes. Soyez sans crainte, hein ? Vice-versa 2 nous épargne le prêchi-prêcha moralisateur. Je vous dirais mieux: il sait aussi nous faire (sou)rire. Parfois, je me suis demandé à qui il s'adressait: les jeunes enfants pourraient être quelque peu désorientés dans son univers complexe nourri de secrets, pensées flottantes, sarcasmes et vieux souvenirs. Mais voir le film avec eux vaut sans doute mieux que de passer à côté pour une vague interrogation sur leur capacité à bien le comprendre ! Ce qui est certain, c'est que je n'aurais rien contre un troisième volet.
Vice-versa 2
Film américain de Kelsey Mann (2024)
Pixar en est désormais à 28 longs depuis ses débuts toute fin 1995. C'est un fait: il n'y a pas grand-chose à jeter dans le lot et l'avenir s'annonce prometteur, avec d'ores et déjà trois autres longs-métrages programmés d'ici 2026. Je vous livrerai sans doute un jour mon top personnel et, avant cela, vous incite vivement à (re)voir des perles comme Wall-E, Coco ou Soul. Il m'en restera six autres à chroniquer !
Vice-versa 2
Film américain de Kelsey Mann (2024)
Pixar en est désormais à 28 longs depuis ses débuts toute fin 1995. C'est un fait: il n'y a pas grand-chose à jeter dans le lot et l'avenir s'annonce prometteur, avec d'ores et déjà trois autres longs-métrages programmés d'ici 2026. Je vous livrerai sans doute un jour mon top personnel et, avant cela, vous incite vivement à (re)voir des perles comme Wall-E, Coco ou Soul. Il m'en restera six autres à chroniquer !
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