jeudi 13 mars 2025

Películas negras

L'aviez-vous appris ? Il y a bientôt un an, le 14 mars 2024, des milliers de professionnels du septième art et de simples cinéphiles argentins étaient mobilisés pour dénoncer la politique du président Javier Milei. De mon côté, j'ai revu Buenos Aires les 17 et 18 février, par écran interposé. J'y ai découvert les deux films noirs que j'évoque ce midi...

Que la bête meure
Film argentin de Román Viñoly Barreto (1952)

Le titre vous dit quelque chose ? Il est bien sûr tout à fait possible que vous ayez déjà pu voir une autre adaptation du roman éponyme de Cecil Day-Lewis (réalisée par Claude Chabrol et sortie en 1969). L'histoire ? C'est celle d'un écrivain, veuf et père d'un jeune garçon. Garçon qui, parti faire une course, meurt, renversé par une voiture. Après une période de dépression, le père se dissimule sous son nom d'auteur et fréquente alors la belle-soeur du chauffard, qu'il séduit. C'est ainsi qu'il va finalement rencontrer celui qui a causé son malheur et imaginer sa vengeance. Les amateurs de suspense apprécieront. J'avoue que j'ai eu un peu peur au début, l'interprétation des acteurs étant pour le moins outrée. Cela s'arrange nettement par la suite. Résultat: un long-métrage qui rivalise avec les bonnes productions américaines du genre. Leur influence est nette: tous les personnages ont un patronyme anglo-saxon et le héros, lui, en compte même deux.

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Info en + : le film a aussi reçu un avis positif de "L'oeil sur l'écran".

Un meurtre pour rien
Film argentin de Fernando Ayala (1956)
C'est malheureux à dire, mais le titre dit quelque chose de l'intrigue. Elle n'en est pas moins surprenante, au début: un reporter, malmené par sa hiérarchie, se laisse convaincre par un drôle d'immigrant européen qu'il est possible de monter une très lucrative escroquerie autour d'une académie d'enseignement à distance des techniques journalistiques. Confiant, il accepte que son nouvel ami et complice touche plus d'argent que lui, au moins jusqu'à ce qu'il en ait assez pour permettre à sa famille de le rejoindre. Mais ça va vite dérailler ! Avant cela, une scène onirique nous aura montré que le héros souffre d'une paranoïa sévère (ce qui l'expose à une certaine vulnérabilité). Un nouveau personnage apparaîtra à mi-métrage et, sans intention malveillante pourtant, aura dès lors tôt fait de lui causer des sueurs froides. Las ! Le film ne devient pas tout à fait le thriller angoissant qu'il promettait d'être aux premiers instants. Une légère frustration...

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Info en + : j'espérais un autre avis de "L'oeil sur l'écran", mais... non.

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Que vous dire en guise de conclusion ?

De ne pas laisser tomber juste à cause de mes notes en demi-teinte. En soi, la possibilité de découvrir deux fleurons du cinéma argentin d'après-guerre est vraiment intéressante. J'ai connu une expérience similaire début 2023 avec Double destinée, un (bon) film mexicain. L'Amérique latine aurait-elle le vent en poupe sur le blog ? Peut-être. Et même si je reviendrai sans doute bientôt... sur un autre continent.

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