jeudi 8 juin 2023

La bonne voie

Les plus fidèles d'entre vous s'en souviendront: les colonnes de ce blog ont parfois été ouvertes à d'autres plumes passionnées de cinéma. C'est ainsi que mon amie Joss y a publié une trentaine de chroniques entre juin 2016 et décembre 2018. Celle que je présente aujourd'hui revient sur un petit film qu'elle avait déjà évoqué: The station agent.

Fin hérite d'une ancienne gare désaffectée et en fait son lieu de vie. Lui qui rêve de tranquillité doit déchanter: le vendeur d'un food truck voisin tient absolument à être son ami et, pire, une femme distraite manque de le renverser avec sa voiture... deux fois en une journée ! L'aurez-vous deviné ? Les trois personnages finiront par sympathiser. Mieux: le scénario nous suggère qu'une jeune et jolie bibliothécaire pourra devenir la quatrième membre du trio. Il faut bien admettre que The station agent ne raconte rien de vraiment extraordinaire. Seule originalité: le personnage principal ne mesure qu'un mètre 34. On peut prendre le film comme une ode au respect de la différence. Ou des différences, plutôt, car chaque protagoniste a quelque chose d'un peu cabossé (que les autres, du coup, pourront dès lors réparer). Bonne nouvelle: les acteurs sont attachants. Les amateurs de séries retrouveront Peter Dinklage, le Tyrion Lannister de Games of thrones. Les autres - Patricia Clarkson, Michelle Williams et Bobby Cannavale - n'ont pas à rougir. Bilan: ce petit film témoigne d'une belle humanité !

The station agent
Film américain de Tom McCarthy (2003)

J'ai désormais pu rendre son DVD à Joss ! Je ne suis pas convaincu qu'il soit facile de dénicher ce long-métrage, mais sa grande humilité joue clairement en sa faveur. Un joli moment de cinéma, en somme. Filmer ainsi l'Amérique ordinaire n'est pas donné à tout le monde. Kelly Reichardt (Old joy) et Chloé Zhao (Nomadland) y sont arrivées autour de scénarios un peu plus riches. J'y reviendrai... un autre jour.

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Pour plus de détails...

Je vous recommande désormais d'aller (re)lire la chronique de Joss. Cela ne vous suffit pas ? Allez voir chez Dasola et Lui, tant qu'à faire !

4 commentaires:

tadloiducine a dit…

Bonjour Martin
J'aime bien l'image de "réparations mutuelles" de vies plus ou moins "cabossées"...
La chronique de Joss m'avait échappée. Je viens d'ajouter un petit "édit" sous mon propre billet, avec le lien vers ici!
(s) ta d loi du cine, "squatter" chez dasola

eeguab a dit…

Bien aimé ce film même si c'est assez loin dans le temps. A bientôt.

Martin a dit…

@Tadloiducine:

Merci pour l'ajout du lien, c'est sympa !
J'ai aimé ce petit film pour ses vertus collectives et consolatrices.

Mon impression est qu'il nous dit, à sa manière, que la vie est belle.

Martin a dit…

@Eeguab:

Je me dis en effet que son épure a dû te convenir.
Il ne s'éparpille pas et va droit à ce qu'il veut dire, avec de beaux personnages.