lundi 19 juin 2023

Une belle inattendue

J'aimerais disposer d'un livre qui référence l'ensemble des rencontres entre telle actrice et tel acteur sur les divers plateaux de tournage. Qui pourra m'éclairer ? J'ignore si Sophia Loren et Marlon Brando s'étaient déjà croisés avant leur duo de La comtesse de Hong Kong. Je voulais voir ce film, car c'est le dernier réalisé par Charlie Chaplin !

À 78 ans, l'éternel vagabond a abandonné sa canne et son chapeau mou. Il ne porte plus son emblématique moustache et se contente d'une apparition (fugace) dans le costume impeccable de l'employé d'une compagnie de croisière. L'histoire ? Un jeune diplomate américain est monté à bord d'un bateau pour rejoindre son poste d'affectation. Il découvre alors une femme cachée dans sa cabine ! Vous l'aurez compris: il s'agit bel et bien d'une passagère clandestine. Sur cette base, le film adopte vite le ton badin d'une comédie boulevardière. Mais pas seulement: il est question d'une héroïne glamour, certes, mais tout à fait dépourvue de papiers en règle. Charlie Chaplin ayant un temps été privé de son passeport américain et d'un retour possible aux États-Unis, La comtesse de Hong Kong apparaît sous un jour nouveau - et même si l'idée date des années 30. Le tournage a eu lieu en Angleterre, dans les studios de Pinewood. Comme vous le remarquez, l'image est en couleurs: un cas unique dans la filmo du réalisateur. Cet opus ne manque donc pas d'intérêt...

La comtesse de Hong Kong
Film britannique de Charlie Chaplin (1967)

Ma conclusion vous paraît en demi-teinte ? Elle l'est, c'est vrai. Objectivement, l'homme derrière la caméra a fait BEAUCOUP mieux. Cela dit, ce film parlant reste honorable et parsemé de saillies burlesques particulièrement délectables. Un vrai bonbon de cinéphile ! C'est normal de l'évaluer à l'aune de La ruée vers l'or, Les temps modernes ou Le dictateur, mais pas toujours juste. À vous de voir...

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Et si vous hésitez encore...

Le double avis de "L'oeil sur l'écran" pourra vous aider à vous décider.

6 commentaires:

Pascale a dit…

Pas de réponse à ta première question.
Mais la rencontre Brando Loren et même Chaplin est déjà une telle curiosité en soi, tellement surprenante que rien que pour ça le film vaut qu'on s'y attarde. J'aimerais le revoir. Mais je sais que Charlie a fait BEAUCOUP mieux en effet.

Martin a dit…

Tant pis pour la première question ! Ce n'est pas très important, de toute façon...
Et je confirme que la rencontre Brando / Loren / Chaplin a déjà de la valeur "en soi" !

Le vieux Charlie de l'époque ne s'était pas tout à fait renié avec ce film moyen (pour lui).
Et j'ai trouvé aussi intéressant, sur le plan historique, de voir un film tourné à Pinewood.

ideyvonne a dit…

Pour ta question, je crois que tu devras écrire ce livre :) Il n'existe nulle part un tel ouvrage, pas même à l'étranger !
Sinon, pour revenir au film, avec ce qui se passe vers l'Est, on pourrait se dire que le thème (à savoir la Chine était devenu le refuge d'aristocrates russes qui fuyaient leur pays après la révolution de 1917) peut se "rejouer"...
Brando a dit dans son autobiographie que Chaplin était "probably the most sadistic man I'd ever met". De son côté, Chaplin lui a donné la réplique suivante : "working with Brando was "impossible". VIVE L'AMBIANCE SUR LE TOURNAGE !
A leur corps défendant, je dirai que deux icônes du cinéma, aux égo démesurés, ne peuvent faire que des étincelles.

Martin a dit…

Ouais, je pense que ce serait un livre assez épais... mais peut-être qu'un site Internet serait mieux indiqué. Ce qui est certain, c'est que je n'ai pas envie de m'y coller !

Tu as raison sur la possibilité de rejouer le thème du film (avec d'autres pays).

Et un grand merci pour les anecdotes sur la brûlante relation Chaplin / Brando. Oui, j'imagine que la bagarre d'égos devait être force, l'un et l'autre n'étant pas franchement des perdreaux de l'année. Je me demande cependant ce que Brando pouvait trouver de sadique dans la personnalité de Chaplin. Bref...

cc rider a dit…

A ma connaissance Marlon Brando n'a joué qu'une seule fois avec la star italienne, il a par ailleurs partagé l'écran avec une autre diva transalpine....Anna Magnani avec qui il tourna "L'homme à la peau de serpent" sous la direction de Sidney Lumet

Martin a dit…

Merci pour ces précisions. Je crois que je vais surtout chercher à revoir Sophia et Anna "chez elles"...