Les films de Kelly Reichardt sont à la fois réputés et confidentiels. Généralement (très) bien accueillis par la presse, ils n'attirent guère qu'un nombre limité de spectateurs dans les salles de cinéma françaises. C'est dommage: la réalisatrice nous parle de l'Amérique d'aujourd'hui d'une façon singulière - et qui vaut donc bien le détour...
Dans Old joy, l'intrigue tourne à 99,9% autour de deux personnages masculins: Mark, en passe de devenir père, et Kurt, son vieux copain célibataire qu'il avait presque oublié et qui lui propose d'aller passer tout un week-end en bivouac, à proximité immédiate d'une source chaude. À peine plus d'une heure durant, ce scénario, minimaliste, nous embarque avec les deux hommes, qui se parlent assez peu pendant leur escapade. Quand elle ne les filme pas, la caméra se pose sur la nature environnante ou les abords des routes qu'ils parcourent sans trop se soucier de savoir où elles peuvent mener exactement. Pour eux et pour nous, il s'agit de contempler, voire de s'abandonner. Ce voyage n'est pas de ceux dont on revient émerveillé par l'aspect fabuleux des sites qu'il nous aura permis de découvrir enfin. Je dirais qu'il est d'abord intérieur et, de ce fait, propre à chacun de nous. "Une méditation discrète et sensuelle", comme l'a présenté Le Monde.
Old joy
Film américain de Kelly Reichardt (2008)
Cette "vieille joie" née d'un cheminement apaisé vers l'environnement proche peut, c'est vrai, échapper à certains d'entre vous, mais reste dans le droit fil de ce que la cinéaste a pu nous offrir par ailleurs. (Re)découvrir First cow après cet opus imaginé plus de dix ans auparavant pourrait être une très bonne idée, même si Night moves reste le plus accessible des Kelly Reichardt. Ma solution: voir les deux.
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Et si vous hésitez encore...
Ce cher Strum pourrait, lui aussi, vous inciter à faire le premier pas. NB: un autre avis sur le film est en ligne du côté de "L'oeil sur l'écran".
Dans Old joy, l'intrigue tourne à 99,9% autour de deux personnages masculins: Mark, en passe de devenir père, et Kurt, son vieux copain célibataire qu'il avait presque oublié et qui lui propose d'aller passer tout un week-end en bivouac, à proximité immédiate d'une source chaude. À peine plus d'une heure durant, ce scénario, minimaliste, nous embarque avec les deux hommes, qui se parlent assez peu pendant leur escapade. Quand elle ne les filme pas, la caméra se pose sur la nature environnante ou les abords des routes qu'ils parcourent sans trop se soucier de savoir où elles peuvent mener exactement. Pour eux et pour nous, il s'agit de contempler, voire de s'abandonner. Ce voyage n'est pas de ceux dont on revient émerveillé par l'aspect fabuleux des sites qu'il nous aura permis de découvrir enfin. Je dirais qu'il est d'abord intérieur et, de ce fait, propre à chacun de nous. "Une méditation discrète et sensuelle", comme l'a présenté Le Monde.
Old joy
Film américain de Kelly Reichardt (2008)
Cette "vieille joie" née d'un cheminement apaisé vers l'environnement proche peut, c'est vrai, échapper à certains d'entre vous, mais reste dans le droit fil de ce que la cinéaste a pu nous offrir par ailleurs. (Re)découvrir First cow après cet opus imaginé plus de dix ans auparavant pourrait être une très bonne idée, même si Night moves reste le plus accessible des Kelly Reichardt. Ma solution: voir les deux.
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Et si vous hésitez encore...
Ce cher Strum pourrait, lui aussi, vous inciter à faire le premier pas. NB: un autre avis sur le film est en ligne du côté de "L'oeil sur l'écran".
6 commentaires:
J'ai raté celui-là mais j'aime beaucoup Kelly Reichardt. J'aime sa façon de nous rendre contemplatifs contrairement au dernier Magdala qui m'a bien ennuyée.
Pour ma part, je crois que j'ai eu de la chance de découvrir Kelly Reichardt avec "La dernière piste" et "Night moves". Si j'avais commencé par "Old joy", pas dit que je serais allé plus loin. Même si je le défends comme un bon film.
Ah tu as trouvé Old joy. C'est un de ceux de Reichardt qu'il me reste encore à voir... et avant cela à dégoter ! De mon côté, je revois First cow pour la 3ème fois ce soir :)
J'ai eu de la chance, sur ce coup-là: il est passé sur une chaîne du portail OCS.
Il me reste "River of grass" et "Wendy et Lucy". Ce n'est pas pour tout de suite, mais ça viendra.
Si Wendy existe en dvd, je ne suis pas sûr que ce soit le cas pour River. Quant à une diffusion télé... On aura plus de chance de pister une intégrale en cinémathèque ! :)
Il se trouve que je suis abonné à OCS, qui diffuse "River of grass" à partir du 1er septembre !
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