samedi 13 août 2011

Un cinéma cyclique

Une chronique de Martin

J'en ai touché un mot avant-hier: Eric Rohmer concevait son oeuvre par cycles. A-t-il pu tous les terminer ? Mes connaissances limitées m'empêchent de l'affirmer, mais c'est possible: j'ai au moins constaté que le réalisateur a travaillé de manière méthodique, ne revenant pas sur une série après l'avoir abandonnée. Précisons qu'il y a également dans sa filmographie quelques films épars. Quand il est mort, au début de l'année dernière, à 89 ans, il venait d'enchaîner trois Drames historiques. Le dernier a pour titre Les amours d'Astrée et de Céladon et fut présenté à la Mostra de Venise en août 2007. Chronique à suivre... un jour ou l'autre. Quand je l'aurai vu.

Dans un article du Monde publié après sa disparition, Eric Rohmer était présenté sous deux aspects: comme le défenseur de l'intimisme et du marivaudage, ainsi que, dans le même temps, tel un classique contrarié dans les beaux habits d'un des plus éminents représentants de la Nouvelle Vague. "Je ne dis pas, je montre", indiquait-il personnellement pour évoquer son cinéma. Les nuances introduites par mes confrères sont par trop précises pour que je me prononce sur la (double) question. Il me paraît toutefois judicieux de relever que le cinéaste fut lui-même critique et... l'un des rédacteurs en chef des Cahiers du cinéma à la fin des années 50. Pour info, il en fut finalement remercié au cours de l'année 1963, c'est-à-dire à l'époque des courts que je présentais jeudi. Une décision alors prise au nom d'un certain modernisme dont, pourtant, l'oeuvre du maître n'est pas exclue. Nous verrons bien si cette impression se confirme en moi avec le temps et au fil de mes découvertes de ses autres créations.

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