mardi 17 janvier 2023

Retour sur Pandora

Avatar - La voie de l'eau est bien le succès attendu. Il n'est pas exclu que je revienne sur les chiffres du box-office réalisés par cette suite du film sorti en 2009, mais je la laisse achever son chemin triomphal. La salle où je l'ai vue avec mes deux parents était presque pleine. Une info: c'était à Reims, lors de l'après-midi du 27 décembre dernier.

Je tiens à dire tout de suite que je n'ai pas vu le film en 3D, le cinéma que nous avions choisi n'offrant pas cette possibilité supplémentaire. C'est dommage, car le long-métrage n'exploite pas cette technique particulière: il a véritablement été conçu dans sa logique. Mais bref ! Pour qui sera passé à côté du phénomène, je rappelle brièvement qu'Avatar - La voie de l'eau pose ses valises sur Pandora, planète imaginaire peuplée de grandes créatures bleues à la morphologie humaine, mais beaucoup plus hautes et fortes. Un détail: l'une d'elles est un ancien militaire venu de la Terre leur mener une guerre effroyable... et qui s'est lié d'amitié avec ce peuple na'vi au point d'accepter que son nouveau corps, d'abord conçu pour une mission d'infiltration en terre ennemie, reste définitivement le sien ensuite. Après avoir rallié l'autre camp, Jake Sully a fait souche et, respecté comme chef, a pu fonder une famille avec une femme de l'espèce rivale. Treize ans plus tard, des humains belliqueux et revanchards reviennent en découdre ! Et la lutte armée reprend, inévitablement...

Ce scénario, que je vous ai résumé en quelques lignes, est présenté comme "crétin" par une partie de la critique professionnelle. Personnellement, je le trouve léger et ne suis qu'à moitié convaincu par ses résonances écologistes - les Na'vi vivant dans une nature luxuriante, forestière et maritime, que les humains (oui, nous !) exploitent et détruisent sans vergogne, et ce à leur seul avantage. Oublions un instant la grosse machinerie déployée par le tournage XXL du blockbuster: elle a été en partie compensée par des mesures écoresponsables, paraît-il. Je suis allé voir Avatar - La voie de l'eau avec l'espoir de constater de visu à quel point l'image de synthèse pouvait aujourd'hui paraître réelle. Au final, j'ai trouvé cela bluffant et la partie médiane du film, pacifique et sous-marine, m'a "scotché". Au reste, cet énième conflit de science-fiction n'apporte guère d'idée nouvelle à ce genre rebattu, mais qu'importe: les plus de trois heures de projection m'ont tout de même offert un voyage à nul autre pareil. Ni le plus beau, ni le plus intéressant en effet, mais j'ai aimé le faire.

Avatar - La voie de l'eau
Film américain de James Cameron (2022)

J'ai envie de dire "mission accomplie" pour le réalisateur-scénariste canadien qui, fort de sa vision, recycle certains de ses thèmes favoris pour bâtir un nouvel opus au succès public considérable. J'ajouterai que, pour ma part, sans bouder mon plaisir, je préfère les oeuvres plus modestes et, généralement, plus anciennes - à l'image d'Abyss dans la filmographie de James Cameron. Et j'y reviendrai sûrement...

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En attendant, si vous voulez rester sur Pandora...

Vous le verrez: Pascale et Princécranoir ont aussi fait le déplacement. Je vous informe / rappelle qu'un troisième film est prévu - dès 2024 !

6 commentaires:

Pascale a dit…

J'ai vraiment beaucoup aimé. Bien plus que le 1er que j'ai revu pour comprendre pourquoi j'avais tant détesté à l'époque. Et j'avais été bien sévère.
Mais ce second volet est bien supérieur au 1er ne serait-ce qu"au niveau du scenario. La partie concernant les enfants et les ados m'a passionnée. J'ai adoré.
J'ai choisi la 2D volontairement car j'avais le choix entre les 2.
Et l'aspect écologique me semble évident à moi.
Je crois qu'il y aura même 3 suites. On comprend pourquoi Spider fait le choix qu'il fait...

Martin a dit…

Oui, ce revirement m'étonnait un peu, car les deux films ne sont tout de même pas radicalement différents. C'est bien que tu aies revu le premier pour revoir ton jugement sur l'ensemble.

La rencontre avec les jeunes Na'vis est sympa, mais un peu caricaturale, à mon goût. Et un peu longuette, aussi. Quant au message écolo, je l'ai reçu également, mais je crois que certains auraient préféré un film plus modeste pour porter ses valeurs et/ou des créatures qui ne rappellent pas celles qui existent sur Terre.

Quant aux suites, je les attends... sans impatience. Pour moi, Spider a fait ce choix parce qu'il a envie d'être aimé par son père. Mais pas sûr que Cameron le voit de la même façon, lui...

Pascale a dit…

J'ai bien aimé le 1er mais sans plus.

Je ne les ai pas trouvés caricaturaux du tout et vraiment très ressemblants avec les enfants/ados actuels (que je fréquente beaucoup).

Les créatures ne rappellent pas les créatures que l'on connaît, quoique la baleine... mais j'ai aimé cet aspect "indien" on tue pour se nourrir, pas pour le plaisir ou d'autres considérations comme l'assassinat de la baleine pour en extraire un petit tube...

Aucune impatience non plus. Je suis mauvaise langue mais le choix de Spider me semble justifier par la nécessité d'avoir un vrai méchant dans la suite.

Martin a dit…

Si je dis que les ados sont "caricaturaux", c'est parce qu'ils ressemblent à tous ceux qu'on peut voir dans le cinéma américain (et dans la réalité, oui). Pour ce qui est des créatures, j'ai surtout fait ce rapprochement Tulkuns / Baleines, évidemment. Les poissons du film ne sont pas si différents de ceux qui parcourent nos (rares) récifs coraliens.

Il y aura forcément un vrai méchant pour la suite. Quelques traitres aussi, peut-être. Et un peu de complexité, j'espère...

tadloiducine a dit…

Je dirais juste que j'attends les suites de ce feuilleton magnifique... que je chroniquerai lorsque j'aurai le DVD entre les mains (je n'attends qu'une occasion - un achat d'occasion, je veux dire!). Oui, la 2D me suffit.
(s) ta d loi du cine, "squatter" chez dasola

Martin a dit…

Je suppose que tu ne reviendras donc pas de sitôt nous parler de ton avis.
Cela étant dit, si tu en ressens l'envie avant de tout connaître de la saga, welcome !