samedi 14 janvier 2023

Nature humaine

Le cinéma est à mes yeux particulièrement attractif quand il parvient à créer une tension à partir d'un doute complet sur ce qui va arriver aux personnages. Ceux de Seules les bêtes sont eux-mêmes plongés dans le mystère: celui d'une femme disparue sur un plateau de Lozère battu par la neige. Ce non sans y avoir d'abord abandonné sa voiture !

Il y a un côté ludique, dans Seules les bêtes, en "bonus" de l'aspect sombre du cinéma dès lors qu'il s'intéresse aux enquêtes policières possiblement criminelles. La multiplicité des personnages aux destins croisés suppose qu'on accepte de jouer le jeu et de se perdre un peu. Jusqu'à la dernière seconde, le film va de révélation en révélation. Tout n'est pas forcément réaliste, mais le talent des comédiens rassemblés aide à y croire. Laure Calamy, Nadia Tereszkiewicz, Valeria Bruni-Tedeschi chez les femmes, mais aussi Denis Ménochet, Damien Bonnard et Bastien Bouillon côté hommes sont tous bons. Précision: une partie de l'intrigue se déroule en Afrique et... le film n'y perd rien, au contraire. Il faut s'accrocher, oui, mais la complexité du scénario m'incite à le classer parmi les belles réussites du genre. Cela dit, le film ne fait pas l'unanimité pour autant et n'a gagné aucun des deux César auxquels il était nommé. NB: il est tiré d'un bouquin...

Seules les bêtes
Film français de Dominik Moll (2019)

Je n'ai pas lu le livre (édité chez Actes Sud), mais il me semble bien que Colin Niel, l'auteur, est resté hors du processus d'adaptation. Résultat: je vais - peut-être - remonter à la source pour comparer. Avant cela, je vous rappellerai à toutes fins utiles que Dominik Moll nous a offert, l'année dernière, un excellent polar, La nuit du 12, entouré d'un autre casting de haut vol. Je vais continuer à le suivre...

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Vous cherchez d'autres échos ?

J'en ai entendu et lu plusieurs. Exemples chez Pascale, Dasola et Lui.

2 commentaires:

Pascale a dit…

J'avais adoré ce jeu de piste savamment organisé et superbement interprété. J'aimerais le revoir.

Laura Calamy s'appelle Laure :-)

Martin a dit…

C'est une mécanique vraiment implacable !

Et merci pour Laura-en-fait-Laure, c'est corrigé... ça doit être ma cinéphilie hollywoodienne qui est ressortie de manière incontrôlée.