lundi 16 décembre 2024

La folie des sentiments

Le dernier Lelouch ? Je vais citer ma mère: "Il est très... lelouchien". J'admets que j'ai du respect pour le réalisateur - sans juger ses films incontournables. En voir un de temps en temps, je ne dis pas non. Malgré mes réserves, je dis qu'une certaine idée du cinéma français s'exprime au fil de la carrière de cet homme désormais âgé de 87 ans.

Finalement
sera-t-il son film ultime ? À cette question, l'ami Claude répond qu'il aimerait encore pouvoir tourner un 52ème long-métrage ! Cette fois, c'est à Kad Merad qu'il a choisi de confier le rôle principal de son nouvel opus, devant, à son habitude, une belle liste d'actrices et d'acteurs connus (dont Elsa Zylberstein et Michel Boujenah en tête).

L'histoire ? C'est celle de Lino (comme Ventura), un célèbre avocat parisien lassé de sa vie et qui décide d'aller voir ailleurs s'il y est. "Tout ce qui nous arrive, c'est pour notre bien": la morale du film apparaît d'emblée sur son affiche. La caméra, elle, suit notre héros dans toutes ses escapades, en vue du Mont Saint-Michel, à Avignon, au Mans ou encore en Bourgogne. On fait plusieurs rencontres, réelles ou imaginaires, sur ces drôles de chemins. Reste la question du sens à donner à cette étonnante promenade: Lelouch parle de comédie musicale et, pour cette occasion, a collaboré avec Ibrahim Maalouf. Le trompettiste souligne que c'est la toute première fois qu'il travaille sur une bande originale... sans avoir vu les images du film concerné ! Peut-être que c'est préférable, en fait, de plonger tête baissée comme il a su le faire, sans trop chercher à savoir ce qui nous attend. C'est en tout cas ce que je vous conseillerai avant d'aller au cinéma...

Finalement
Film français de Claude Lelouch (2024)

C'est aussi en allant voir le film que vous comprendrez peut-être pourquoi j'ai choisi ce titre un peu bizarre pour ma chronique du jour. Désolé de rester flou: sur Lelouch, je demeure le plus souvent évasif. Les inconditionnels et/ou les curieux noteront qu'il cite lui-même deux de ses oeuvres précédentes - L'aventure c'est l'aventure (1972) et La bonne année (1973). D'où ma note, en écho à mon indécision...

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Ce film fut pour moi pas loin d'une épreuve... J'ai préféré ne pas l'exposer car j'ai passé de tellement bons moments avec Lelouch depuis quelques décennies. Mais ici, pas grand chose ne va et la liste serait trop longue entre les histoires et rencontres improbables, l'argent jeté par les fenêtres etc...
Lelouch tombe dans le cinéma petit bourgeois de Madame Thompson.
Même la trompette de mon cher Ibrahim n'est pas inspirée.
Et dans ce qui ne va pas, je cite en priorité Kad Merad que je trouve absolument INSUPPORTABLE depuis des années. Il m'a fait rire du temps de ses bêtises télévisuelles et m'avait bluffée dans Je vais bien ne t'en fais pas. Mais depuis, il fait toujours la même chose.
Je l'ai vu hier dans Un triomphe pour passer un moment avec le merveilleux Pierre Lottin... Kad y est encore une fois (selon moi) insupportable. Il ne fait que gueuler et on ne croit (je ne crois) pas un instant à son rôle d'acteur, metteur en scène. Prétendument généreux et à l'écoute.
Bref. Kad quoi.
Mais même sans Kad, je ne vois pas qui aurait pu sauver cette histoire, ce périple...

Pascale a dit…

Anonyme le retour...

Martin a dit…

Lelouch est trop lelouchien pour faire un film d'un autre style, je crois. Il s'est fait plaisir.
S'il y en a encore un autre, je m'attends à quelque chose du même genre. Avec un grand nom du moment.

Martin a dit…

Je ne sais pas pourquoi l'arrière-boutique ne retient pas ton nom...
Peut-être que tu es trop fan de Clint Eastwood et qu'on te connaît comme "La femme sans nom".