mercredi 16 octobre 2024

La cité utopique

Captivant. Extraordinaire. Sidérant. Vertigineux. Unique. Grand. Libre. Inouï. Fou. Il me paraît relativement fréquent qu'un publicitaire s'appuie sur des extraits d'articles de presse pour promouvoir un film. Ma litanie d'adjectifs ? Elle figurait sur une affiche de Megalopolis. Mais sans mention qui précise l'origine de ces qualificatifs flatteurs...

Vous l'aurez constaté: le film avait déjà fait couler beaucoup d'encre lorsqu'il est sorti sur les écrans de France, le 25 septembre dernier. L'explication tient au nom de son réalisateur: une rumeur persistante affirme que Francis Ford Coppola, à 85 ans, a signé son ultime opus. Un projet qu'il voulait concrétiser depuis quatre décennies, paraît-il. Ce ne serait certes pas insulter le maître que de dire que Megalopolis a l'ampleur d'une oeuvre finale, d'un film-somme (ou testamentaire). Son audace et son charisme sont précieux pour réinventer New York en une Nouvelle Rome décadente - patronymes antiques à la clé. Adam Driver est César Catilina, un architecte qui rêve d'une ville tournée vers l'avenir et qui reste accessible à chacun de ses citoyens. Face à lui, plusieurs rivaux: Cicero, le maire, Crassus, son oncle banquier, ou encore Clodio Pulcher, un cousin arriviste et jaloux. Heureusement, notre homme n'est pas seul: la fille du premier élu semble d'abord s'opposer à lui, mais finit par adhérer à sa conception de la cité idéale. Et, d'après Coppola, tout cela ne serait qu'une fable !

La première chose qui m'a plu ? Le casting. Aux côtés d'Adam Driver déjà cité, on retrouve quelques légendes vivantes du Hollywood éternel tels que Jon Voight, Dustin Hoffman ou Giancarlo Esposito. Talia Shire, la soeur de notre ami Francis, est là aussi, et avec elle d'autres familiers comme son neveau Jason Schwartzman. Des rôles importants ont par ailleurs été confiés à Shia LaBeouf, Aubrey Plaza et Nathalie Emmanuel (la très belle Missandei de Games of Thrones). Mais c'est aussi - et surtout - grâce à sa spectaculaire mise en scène que notre ami Francis a décidé de nous en mettre plein les mirettes ! Megalopolis est un film "chargé"... et peut-être même un peu trop. Quelques magnifiques trouvailles visuelles y côtoient des séquences douteuses sur le plan technique, appuyées sur des effets spéciaux d'une qualité franchement déplorable, compte tenu du réalisateur. Certains ont évoqué un film "boursouflé" ou a minima "prétentieux". Moi ? Je le trouve parfaitement adapté aux grands écrans de cinéma. Et je l'ai aimé, même s'il n'est sûrement pas exempt de tout défaut...

Megalopolis
Film américain de Francis Ford Coppola (2024)

Le cinéaste est allé jusqu'à hypothéquer une partie de ses vignes californiennes pour financer ce projet colossal. C'est une raison supplémentaire pour aller voir le film au cinéma - sa juste place. Apparemment, d'autres envies le titillent: j'attends donc la suite. Avant cela, il me faudrait voir (ou revoir) d'autres de ses créations. En commençant par enfin boucler sa trilogie Le parrain ? Peut-être...

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Les avis sur le film du jour sont (très) constratés...

Je vous laisserai donc désormais consulter ceux de Pascale et Strum.

6 commentaires:

Pascale a dit…

Je n'ajoute rien ou presque. Je n'en pouvais plus de ce film doré et de l'interprétation déplorable, un concours de cabotinage. Sauf Adam Driver qui, miracle, s'en sort toujours admirablement.
Les Parrain II et III valent vraiment qu'on leur consacre du temps.

Pascale a dit…

Film = filtre

Anonyme a dit…

Je trouve qu'Adam River est un très bon acteur. Je le suis depuis son apparition dans "Star wars" et je dois dire qu'il m'épate selon ses rôles

Martin a dit…

Tu dis du bien d'Adam Driver, toi ? Cool !
Pour ce qui est de la trilogie des Parrains, je dois encore voir le troisième épisode. À suivre...

Martin a dit…

Merci pour cette précision. Le lecteur n'aura pas forcément corrigé de lui-même.

Martin a dit…

Je suis d'accord, mais il s'appelle Adam DRIVER. Pour ma part, je l'ai "découvert" dans "Frances Ha". Ou peut-être était-ce dans "Inside Llewyn Davis". Je ne me souviens plus...