vendredi 29 avril 2022

Juste une illusion ?

Bigre, j'ai vu trois films d'Agnès Varda... en huit jours seulement ! Aujourd'hui, je commence avec Le bonheur, qui nous parle d'amours en couleurs vives. Fait insolite: Jean-Claude Drouot, sa femme Claire et leurs enfants (Sandrine et Olivier) forment la "famille principale" du long-métrage. Et cet effet-miroir s'avère parfois assez troublant...

François Chevalier est un homme ordinaire, menuisier de son état. Selon toute vraisemblance, il coule des jours heureux avec Thérèse. Leurs deux enfants - Gisou et Pierrot - sont encore petits. Le hasard permet alors à François de rencontrer une autre femme, Émilie. L'adultère qui s'ensuit ressemble plutôt à ce qu'on peut appeler aujourd'hui un "polyamour". Sauf que le jeune homme, qui s'épanouit des deux côtés, ne dit rien à son épouse de ce qui se passe réellement. Autant le dire: malgré son titre, Le bonheur est un film éprouvant - du moins, à mes yeux. Ce qui se base sur le mensonge peut-il véritablement prospérer ? Il semblerait bien que non. La chose intéressante ici étant qu'Agnès Varda ne porte pas de jugement moral sur ses personnages, nous laissant assez libres de nos sentiments. Pour ma part, je n'ai pas toujours aimé ce que j'ai vu et entendu. Cela admis, je crois volontiers que cet opus était plutôt audacieux pour son temps: à l'époque, il fut même interdit aux moins de 18 ans. Dans un rôle secondaire, j'ai été heureux d'y retrouver Paul Vecchiali !

Le bonheur
Film français d'Agnès Varda (1965)

"Une musique séduisante et qui, pourtant, pince le coeur": c'est ainsi que la cinéaste parle des deux oeuvres de Mozart qu'elle a choisies pour sa bande originale (et que j'ai parfois trouvées trop présentes). J'attendais un peu mieux de cette découverte cinématographique courageusement ancrée dans son époque. Si vous préférez l'adultère joyeux, Sept ans de réflexion paraît THE référence. Sortie en 1955 !

----------
Pour lire un avis ouvertement positif...

Je vous conseille d'aller lire la (belle) chronique de "L'oeil sur l'écran". 

Aucun commentaire: