lundi 18 avril 2022

Chantage au bébé

L'envie de rire et la présence du duo Yves Montand / Claude Brasseur m'auront suffi pour donner sa chance à une comédie franchouillarde dont je n'avais pas entendu parler auparavant: Le grand escogriffe. Escroc à la petite semaine, Émile Morland est encore assez retors pour convaincre un vieux complice de kidnapper un bébé. Oui, mais...

Pas la peine que j'entre dans les détails, si ? J'ai parlé de comédie quelques lignes plus haut et suppose dès lors que vous aurez compris que le supposé plan parfait est en réalité... parfaitement foireux ! Cinématographiquement parlant, les quelques personnages annexes restent trop caricaturaux pour faire oublier la légèreté du scénario. J'aurais dû le comprendre aussitôt, tant le titre et l'affiche du film sont révélateurs sur ce point: Le grand escogriffe n'est rien d'autre qu'une carte blanche laissée à Montand, qui en profite pour en faire des caisses dès que la caméra se pose sur lui (et donc constamment). Or, malgré tout le respect que j'ai pour l'acteur et ses partenaires supposément consentants, ce cabotinage intensif a fini par me lasser. C'est dommage: mieux dosé, il aurait pu être le grain de sel idéal pour épicer le récit. Avec Jean Vautrin coscénariste et Michel Audiard aux dialogues, j'espérais mieux. D'où ma note assez basse, au final...

Le grand escogriffe
Film français de Claude Pinoteau (1976)

Une promesse non tenue ? Je dirais plutôt un spectacle frustrant. Malgré 2-3 scènes sympas, le long-métrage ne décolle pas vraiment. Quand il se fait burlesque, il m'amuse... mais ça ne dure qu'un temps. Le rapt d'enfant d'Arizona Junior est beaucoup plus drôle, en fait ! Évidemment, vous pouvez préférer les histoires policières et le côté obscur des enlèvements. Pour cela, (re)voir Prisoners pour référence.

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Je n'ai pas trouvé d'autre chronique du film...

Cela dit, Vincent le cite... et dit le plus grand mal de son réalisateur !

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