dimanche 11 juillet 2021

Atomique

On nous dit qu'elles sont la condition sine qua non de l'indépendance énergétique de notre pays. Il y a actuellement 18 centrales nucléaires en France pour un total de 56 réacteurs. Ce monde relativement clos s'est ouvert au cinéma avec Grand Central (tourné... en Autriche). "Une histoire de prolétaires à la puissance x", lit-on dans Le Monde...

Moi, j'ai surtout vu une histoire d'amour entre Gary, jeune recrue dans une équipe de sous-traitants, et Karole, la copine d'un collègue plus expérimenté. Dans ces rôles, Tahar Rahim et Léa Seydoux paraissent convaincants, la distribution étant clairement un point fort du film puisqu'on y retrouve aussi Olivier Gourmet, Camille Lellouche et Denis Ménochet - et même Nahuel Pérez Biscayart, en prime. Prometteur et documenté, le scénario, lui, s'essouffle un peu trop vite sur la romance adultérine, le contexte ouvrier restant anecdotique. Dommage: je me dis qu'il y avait mieux à faire, même si d'aucuns soulignent que les radiations contaminent... comme les sentiments. Très honnêtement, cet argument ne me convainc qu'à moitié, le film me laissant donc sur ma faim, malgré quelques aspects intéressants et certaines belles scènes (dont une de nuit, très joliment éclairée). C'est vrai qu'on est loin de "l'intimisme parisien" dénoncé par Rue 89 !

Grand Central
Film français de Rebecca Zlotowski (2013)

Un cadre original, un casting des plus intéressants et un long-métrage correct, sans plus. Je n'y ai pas vu la chronique de la précarité sociale mise en avant par certaines des plumes de la critique pro. N'exagérons rien: le film reste regardable. Je préfère juste le regard sur le monde ouvrier d'un Guédiguian (Les neiges du Kilimandjaro). J'aurais pu vous dire Ken Loach, mais je n'ai plus d'exemple en tête...

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En attendant que cela me revienne (ou pas)...

Vous pouvez toujours aller lire une autre chronique: celle de Pascale.

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