Deux potes descendent d'un cargo arrivé dans le port de Marseille. D'où viennent-ils ? Peu importe. Où vont-ils ? À Paris, si possible. François voudrait y rencontrer celui qui pourrait l'aider à enfin percer dans la musique, mais Denis refuse d'aller plus loin sans la certitude que les choses se passeront bien ainsi ! Début de Marche à l'ombre...
Extrait: "Quand l'baba cool cradoque est sorti d'son bus Volkswagen. Qu'il avait garé comme une loque devant mon rade...": je suis sûr que, parmi vous, certains se souviennent de la chanson de Renaud. Pourtant, même s'il porte le même titre, le film démarre avec un tube de Téléphone, New York avec toi, qui annonce... vous verrez bien ! On colle d'abord aux basques du tandem François / Denis, désaccordé autant qu'il est possible que deux amis le soient, mais solidaire jusqu'au bout de toutes les galères. Arrivé numéro 1 au box-office français l'année de sa sortie, Marche à l'ombre est une comédie étonnante, portée par le sens de la débrouille de ses personnages principaux. Il y avait de l'audace dans le choix d'utiliser le Paris pauvre comme décor d'un vrai (et bon) film de copains. Je me suis dit que rares seraient les réalisateurs qui oseraient le faire aujourd'hui. Ai-je tort ou raison ? C'est avec plaisir que j'en reparlerai avec vous...
Avant cela, je veux souligner que le duo Gérard Lanvin / Michel Blanc fonctionne parfaitement dans ce film attachant et bien plus solaire que la grisaille des bas quartiers parisiens le laisserait supposer. J'ajoute qu'en réalité, le scénario nous parle finalement d'une course effrénée vers le bonheur et la beauté, deux vertus qui s'incarnent rapidement dans le doux visage de Sophie Duez, alors âgée de 22 ans. On pourrait craindre que cette Mathilde littéralement tombée du ciel vienne casser la belle harmonie entre les garçons, mais en fait non ! Au contraire, elle aurait plutôt tendance à leur ouvrir un horizon nouveau, mais je préfère ne pas être trop explicite sur ce point précis. J'aime autant dire que Marche à l'ombre parle du temps passé où, pour parler avec quelqu'un à l'autre bout du pays, on abandonnait quelques pièces dans une cabine téléphonique. Je n'ai pas la nostalgie de l'époque, mais trouve que le film met joliment en scène la France périphérique du temps de Mitterrand. D'où ses presque 6,2 millions d'entrées, je suppose. Mes "chers compatriotes" s'y seront reconnus...
Marche à l'ombre
Film français de Michel Blanc (1984)
L'acteur-réalisateur avait déjà, à cette époque, dix ans de cinéma derrière lui ! J'aimerais revoir ses autres losers magnifiques joués pour l'ami Patrice Leconte (cf. Les bronzés font du ski et/ou Viens chez moi, j'habite chez une copine, sortis en 1979 et 80). Mention pour le regard porté sur les sans-abri dans Une époque formidable de Gérard Jugnot (91), plus dur. Et je repense à Macadam cowboy...
Extrait: "Quand l'baba cool cradoque est sorti d'son bus Volkswagen. Qu'il avait garé comme une loque devant mon rade...": je suis sûr que, parmi vous, certains se souviennent de la chanson de Renaud. Pourtant, même s'il porte le même titre, le film démarre avec un tube de Téléphone, New York avec toi, qui annonce... vous verrez bien ! On colle d'abord aux basques du tandem François / Denis, désaccordé autant qu'il est possible que deux amis le soient, mais solidaire jusqu'au bout de toutes les galères. Arrivé numéro 1 au box-office français l'année de sa sortie, Marche à l'ombre est une comédie étonnante, portée par le sens de la débrouille de ses personnages principaux. Il y avait de l'audace dans le choix d'utiliser le Paris pauvre comme décor d'un vrai (et bon) film de copains. Je me suis dit que rares seraient les réalisateurs qui oseraient le faire aujourd'hui. Ai-je tort ou raison ? C'est avec plaisir que j'en reparlerai avec vous...
Avant cela, je veux souligner que le duo Gérard Lanvin / Michel Blanc fonctionne parfaitement dans ce film attachant et bien plus solaire que la grisaille des bas quartiers parisiens le laisserait supposer. J'ajoute qu'en réalité, le scénario nous parle finalement d'une course effrénée vers le bonheur et la beauté, deux vertus qui s'incarnent rapidement dans le doux visage de Sophie Duez, alors âgée de 22 ans. On pourrait craindre que cette Mathilde littéralement tombée du ciel vienne casser la belle harmonie entre les garçons, mais en fait non ! Au contraire, elle aurait plutôt tendance à leur ouvrir un horizon nouveau, mais je préfère ne pas être trop explicite sur ce point précis. J'aime autant dire que Marche à l'ombre parle du temps passé où, pour parler avec quelqu'un à l'autre bout du pays, on abandonnait quelques pièces dans une cabine téléphonique. Je n'ai pas la nostalgie de l'époque, mais trouve que le film met joliment en scène la France périphérique du temps de Mitterrand. D'où ses presque 6,2 millions d'entrées, je suppose. Mes "chers compatriotes" s'y seront reconnus...
Marche à l'ombre
Film français de Michel Blanc (1984)
L'acteur-réalisateur avait déjà, à cette époque, dix ans de cinéma derrière lui ! J'aimerais revoir ses autres losers magnifiques joués pour l'ami Patrice Leconte (cf. Les bronzés font du ski et/ou Viens chez moi, j'habite chez une copine, sortis en 1979 et 80). Mention pour le regard porté sur les sans-abri dans Une époque formidable de Gérard Jugnot (91), plus dur. Et je repense à Macadam cowboy...
2 commentaires:
Très envie de le revoir après cette vivifiante lecture !
Hé ! Très heureux de t'avoir donné envie. C'est un très chouette film, bien inscrit dans son époque et sympa à revoir aujourd'hui.
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