lundi 27 février 2017

Un mystère oriental

J'ai l'impression (peut-être trompeuse) que la présence de films iraniens dans les salles françaises n'étonne plus grand-monde. Cool ! Cela nous permettra de découvrir de nouveaux regards sur le cinéma et sur la vie - ce qui n'est pas toujours la même chose. J'étais heureux dernièrement que mon association retienne Valley of stars...

Comme toujours avec notre petit groupe de cinéphiles, je suis allé découvrir le film sans a priori: je m'étais contenté de quelques photos pour m'en faire une idée avant notre séance. Je savais également que, comme l'a rappelé notre présidente, le film était aussi connu sous un autre titre, A dragon arrives, pour sa diffusion dans les pays anglo-saxons. Au final, je n'ai pas vraiment compris ce que j'ai vu. Valley of stars semble nous embarquer dans une pseudo-enquête policière, un détective privé devant enquêter sur le suicide d'un exilé politique, retrouvé pendu dans l'épave d'un bateau... en plein désert ! Ce point de départ ne fait que lancer une histoire des plus étranges...

En moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire, je me suis senti perdu dans les méandres de ce long-métrage atypique, au développement labyrinthique. Le scénario s'autorise des allers et venues temporels entre l'époque du détective (les années 60), la nôtre et une autre encore - au cours de laquelle un preneur de son a disparu d'un plateau de tournage. Bref... peut-être que ça vous parlera. Moi, j'ai renoncé aux plaisirs de la compréhension et je me suis plus ou moins focalisé sur la forme. Sur ce point, Valley of stars est une belle réussite. L'incroyable décor du film - l'île de Qeshm et ses concrétions rocheuses - est un vrai régal pour les yeux et s'avère une terre propice aux légendes les plus insolites. Le son du film, lui aussi, a été travaillé pour faire forte impression: puisqu'on nous parle de dangers mystérieux et de probables séismes, la tension née à son écoute m'a paru tout à fait justifiée. Je n'en ai donc que plus de regrets encore de m'être égaré dans le montage. Je n'étais pas le seul, visiblement. Dommage de ne pas avoir saisi les mille et une références cachées...

Valley of stars
Film iranien de Mani Haghighi (2016)

Une note moyenne... au bénéfice du doute. Bien des critiques soulignent qu'on est loin d'un pamphlet politique à la Asghar Farhadi. Les vrais experts des légendes et contes orientaux seront en terrain connu, peut-être: derrière le mystère, le long-métrage a du sens ! Cela étant, Les chats persans ou Une séparation me paraissent nettement plus accessibles aux profanes. C'est un tout autre genre... 

2 commentaires:

Pascale a dit…

Jolies images mais parfois les réalisateurs se foutent ouvertement de notre gueule et se tripotent le mirliton pour se faire plaire à EUX.
Bon comme tu l'as compris je fais ma crise anti cinéma ces temps ci...

Martin a dit…

Les images de ce film sont effectivement superbes.
Crise anti-cinéma ou pas, je veux bien croire que certains aiment se perdre dans ce genre de dédales.