mardi 8 novembre 2016

Chez les flics

Hillary C. ou Donald T. ? En ce jour d'élection sur l'autre rive de l'océan Atlantique, j'avais une forte envie de vous parler d'un film américain. Faute d'en avoir trouvé un sur les coulisses du pouvoir, j'ai choisi l'un de ceux que j'avais placé dans ma liste d'attente: Cop Land. Un polar classieux, à l'ancienne, avec tout plein de grands acteurs US dedans...

Le saviez-vous ? Si j'en crois le générique de fin, les flics new-yorkais n'auraient pas le droit de se loger ailleurs que dans la Grosse Pomme. Vrai ou pas, qu'importe: Cop Land imagine la situation inverse. Lassés de se sentir en insécurité en dehors du service, les poulets auraient migré dans la petite ville voisine de Garrison, New Jersey. Bon... cette charmante bourgade n'existe pas, en réalité. Il s'avère que, dans le long-métrage, elle accueille avant tout des représentants de force de l'ordre passablement corrompus ! Je vous laisse découvrir seuls désormais comment tout ce beau monde s'accorde avec la loi fédérale, sous le nez du shérif local (Sylvester Stallone, mais oui !). Allez, vous êtes grands, maintenant: vous en avez vu d'autres, non ? Admettons-le: de fait, cette histoire n'est pas d'une originalité folle...

Si j'ai malgré tout pris plaisir à la découvrir, c'est parce que le rythme du film est plutôt bon, mais aussi et surtout parce que la distribution fait plaisir à voir. Outre ce bon vieux Sly déjà cité, on retrouve ici des pointures comme Harvey Keitel, Ray Liotta et Robert de Niro. D'après ce que j'ai pu lire par ailleurs, certains jouent d'ailleurs un rôle initialement prévu pour d'autres, mais tous s'en sortent à merveille. Les indiscrétions hollywoodiennes suggèrent que, du fait d'un budget limité, les vedettes durent s'asseoir sur une partie de leurs cachets habituels. Bonne nouvelle: cela ne se voit absolument pas. Cop Land délivre la marchandise et tient sa promesse de divertissement soigné pour plateau télé du dimanche soir. Il n'a pourtant connu qu'un succès modeste l'année de sa sortie. Parce que trop classique pour marquer les esprits ? C'est bien possible, ma foi. Je tiens à souligner toutefois qu'il m'a offert un bon moment - exactement ce que j'attendais de lui.

Cop Land
Film américain de James Mangold (1997)
Pour être objectif, le film mériterait plutôt trois étoiles et demie. J'arrondis donc à la note supérieure pour saluer le casting de rêve. Maintenant, je ne saurais pas vous expliquer pourquoi cette histoire m'a plu, alors même que L. A. confidential ne m'avait guère emballé. Bon... l'action n'est pas aussi trépidante que dans Heat, hein ? Reste que la rencontre de quelques monstres sacrés mérite bien le détour...

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Envie d'en (sa)voir plus ?
Chonchon parle brièvement du film. Ideyvonne se contente d'images.

6 commentaires:

Laurent a dit…

J'en garde un bon souvenir, quoique lointain. Ton billet, Martin, m'incite à le revoir, quand j'en aurai l'occasion. Merci !

eeguab a dit…

Comme Laurent, un bon souvenir, lointain, mais tout de même.

princécranoir a dit…

Prestigieux casting que Mangold emploie à merveille.

Martin a dit…

@Laurent:

De rien. Parce que ce n'est pas le film le plus connu des grands acteurs qui composent son casting, je me dis effectivement qu'il aurait toute sa place sur ton blog à toi !

Martin a dit…

@Eeguab:

Je ne suis pas étonné. Le film ne paye pas de mine, mais il assure un bon divertissement, sans prétention. Je pense finalement que ce n'est pas si courant que ça.

Martin a dit…

@Princécranoir:

Nous sommes d'accord, cher ami.