jeudi 2 mai 2013

Une date, des anecdotes

Ce n'était pas prévu, mais j'ai revu 1941. Vous cliquerez sur le lien pour lire une chronique sur cette pochade de Steven Spielberg, 33 ans à la sortie du film. Moi, je n'ai pas vraiment envie de me répéter. J'aime autant vous en parler en vous livrant quelques anecdotes. C'est avec plaisir que je partage avec vous ce "côté obscur" (ou méconnu).

Pour jouer le rôle d'un officier japonais, Steven Spielberg choisit Toshiro Mifune, star de l'archipel nippon, souvent vu dans les films d'Akira Kurosawa. Pseudo-capitaine de sous-marin, le comédien trouve ses partenaires trop passifs et leur mène la vie dure par souci du réalisme. 1941 est le seul film anglo-saxon où il n'est pas doublé.

Fidèle en amitié, Steven Spielberg s'appuie sur ses acteurs pour oser l'auto-référence. La scène d'ouverture est une copie quasi-conforme des premiers plans de Les dents de la mer, avec la comédienne dévorée par le requin, Susan Backlinie. Une séquence dans un garage fait également écho à Duel: les murs n'ont absolument pas changé. Mieux encore, Lucille Benson reprend son rôle de figurante-pompiste !

En 1980, John Landis offre à son pote Steven Spielberg un petit rôle dans The Blues brothers. Un an avant, avec ses futurs comédiens Dan Aykroyd et John Belushi, il apparaît lui-même très brièvement dans 1941. L'apprenti acteur joue un personnage sans nom, venu remettre un courrier urgent à un général amateur de dessins animés. Imberbe et couvert de poussière, il est tout à fait méconnaissable.

Si vous aimez les versions originales, vous devriez avoir remarqué que, dans 1941, Christopher Lee joue lui-même son texte allemand. Le comédien parle couramment la langue de Goethe, dont il s'est également servi... pour doubler des dessins animés danois. Acteur depuis 1948, popularisé dans le rôle de Dracula, il tourne encore aujourd'hui. Le sorcier Saroumane de la trilogie Le Hobbit, c'est lui.

1941 n'a pas eu un succès énorme à sa sortie, le public américain acceptant mal que Steven Spielberg s'amuse autour de Pearl Harbor. La version que je connais dure un peu moins de deux heures. Il paraît toutefois qu'il existe un director's cut allongé d'une petite demi-heure. On y présente la décision d'attaquer le Japon à la bombe atomique comme... la revanche du candidat perdant d'un concours de danse.

Après 1941, Steven Spielberg ne s'aventura plus dans la comédie pure. À croire qu'il avait tout mis dans ce premier essai ! Il ne faut toutefois pas oublier qu'ici, le cinéaste s'appuie aussi sur un scénario de Robert Zemeckis, un ami avec qui il n'aura pas fini de collaborer. La seconde guerre mondiale sera l'arrière-plan d'autres films: La liste de Schindler, Il faut sauver le soldat Ryan ou Empire du soleil.

Aucun commentaire: