jeudi 11 novembre 2010

La révélation Sun Daolin

Je vais prochainement vous reparler de cinéma chinois. Je dois d'abord remercier mon amie Mokona, assez calée en productions venues d'Asie. En moins de temps qu'il ne m'a fallu pour vous faire part de mes interrogations, elle m'a mis sur la piste des deux films que j'évoquais ici même le 13 octobre dernier. Petit rappel: j'avais alors publié deux images issues de longs-métrages que j'imaginais chinois. La solution de l'énigme était sous mes yeux, dans le nom même du musée que j'ai visité là-bas, comté de Jiashan: il s'agissait d'oeuvres mettant en scène le comédien Sun Daolin, une grande star là-bas, né en 1921. Au centre de la photo du jour, c'est lui, jouant dans Li Siguang, film - biographique ? - sur le grand scientifique chinois. C'était en 1979, quatre ans avant qu'il passe à la réalisation.

Les deux autres films dont j'ai publié une image sont plus anciens. J'ai réussi à les identifier. Le premier, Jia (ou, en anglais, Family), date de 1956: basé sur une nouvelle de Ba Jin, il évoque le destin d'une famille et plus particulièrement le devenir de trois frères, depuis la fin de la période impériale jusqu'à l'instauration du régime communiste. L'autre, Wuya yu maque, alias Crows and sparrows (Corbeaux et moineaux en version francophone) est plus vieux encore. Débuté en 1948 dans la clandestinité et finalement achevé l'année suivante, il raconte lui aussi une petite histoire contenue dans la grande: la façon dont les locataires d'un immeuble s'organisent et résistent à leur propriétaire, au moment où la Chine bascule de la République au régime maoïste. Ultime ironie d'un destin bien moqueur, Sun Daolin tournera aussi quelques années plus tard avec la femme du Grand Timonier, laquelle n'appréciera guère l'idée d'un cinéma libertaire - ce qui ne surprendra pas les passionnés d'histoire parmi vous. Bientôt trois ans après sa disparition, l'acteur serait aujourd'hui encore considéré comme un comédien chinois important des années 50/60/70. Il me reste à découvrir son travail.

Aucun commentaire: