mardi 3 novembre 2009

La révolte de la ferraille

Mon cousin Mathieu le trouve génial. Dans la longue série des films d'animation 3D, je considère pour ma part que Robots s'en tire honorablement. Une pièce de plus à verser au fameux dossier Pixar contre Dreamworks ? Nenni ! Cette oeuvre sort des studios Blue Sky. Son intrigue est somme toute assez basique: jeune robot plein d'idées, Rodney Copperbottom quitte le cocon parental pour rejoindre la grande ville et y présenter ses projets créatifs au célèbre Bigweld, le plus grand inventeur du pays. Bien évidemment, rien ne se passe comme il l'avait prévu: son mentor a disparu et un usurpateur répondant au nom de Phinéas Ratchet a aussitôt pris sa place. Le but de ce dernier consiste à débarrasser la cité des machines aux boulons défaillants pour les remplacer par des mécaniques flambant neuves. Diktat contre lequel Rodney, sa famille et ses amis vont se révolter...

Bon, autant vous dire tout de suite que le résultat est tout public. Pas de suspense, mais bien sûr, pour compenser, l'avalanche habituelle des bons sentiments et quelques gags, visuels et tous plus ou moins éculés. Je ne veux toutefois pas être trop dur avec Robots. Comme suggéré d'emblée, le film se laisse regarder avec bonheur pour peu qu'on ne vienne pas y chercher autre chose qu'un plaisir immédiat. L'action se déroule sans temps mort et les créatures robotiques sont toutes plutôt attachantes. Chose assez étonnante pour ce genre de spectacles: il ne s'agit pas là d'un buddy movie, l'un de ces films où deux personnages se détachent du lot pour gérer l'essentiel de l'intrigue. Non, j'insiste: il y a vraiment une galerie de "portraits", exploitée à fond les ballons et sympa à découvrir. Aussi, je me suis dit que c'était assez atypique pour être souligné.

Conséquence de cet état de fait: les dialogues fusent en tous sens. Deux écoles pour les apprécier: celle de la VO et celle de la VF. Moi qui suis pourtant plus friand de découvrir les films dans leur langue d'origine, je dois avouer que j'ai regardé Robots à deux reprises, et à chaque fois en français. Il est à signaler que, comme beaucoup d'autres dessins animés le font depuis quelques années, les doubleurs ont été sélectionnés parmi des acteurs classiques et donc non pas dans les rangs des "voix professionnelles". Le procédé est discutable. Il est vrai qu'il peut priver de leur gagne-pain quelques-uns de ceux qui travaillent, dans l'ombre, pour le cinéma. Là, j'admets pourtant avoir pris un plaisir même-pas-coupable à reconnaître Jean Rochefort et Edouard Baer. Il y a également Vincent Cassel, Monica Bellucci, Elie Semoun ou... Virginie Efira. L'ensemble est en fait assez réussi.

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