lundi 8 septembre 2008

Une jeunesse royale

Après quelques jours de pause, le temps me paraît venu d'écrire quelques nouveaux messages sur ce blog, sentiment d'autant plus impérieux que j'ai quatre chroniques "en retard". Rien de moins ! L'autre soir, j'en ai regardé deux coup sur coup avec un copain, lequel m'a rendu l'invitation la semaine suivante. Et puis, je suis également retourné au cinéma. Un film à la fois: je commence aujourd'hui avec Marie-Antoinette, d'abord découvert avec bonheur sur grand écran, puis revu avec plaisir sur ma platine DVD.

Souvenez-vous. Festival de Cannes oblige, on a déjà beaucoup glosé, moi comme d'autres, sur cette oeuvre signée Sofia Coppola. Mon avis pourrait se résumer en deux mots: j'aime ! Je vous entends d'ici paraphraser Cyrano et juger que c'est un peu court, jeune homme. Vous n'avez pas tort, j'en conviens volontiers. Entrons donc franchement dans le vif du sujet et tâchons tout d'abord de dissiper cette incompréhension je crois fort répandue: non, Marie-Antoinette n'est pas un film historique. Le destin de la reine guillotinée sert bien sûr de toile de fond au récit, mais je ne crois pas que le but poursuivi par la réalisatrice américaine soit vraiment de rendre compte de faits rigoureusement authentiques.

Choix discutable, certes. L'honnêteté intellectuelle de la démarche réside à mon sens dans le fait que cela se remarque tout de suite, avant même la première image, grâce à une bande originale résolument moderne, orientée rock anglais et musique électro. Scandale à la cour ? Pensez donc ! Moi qui suis un passionné d'histoire, soucieux de connaître avec le maximum de détails les événements du passé, je n'ai pas été choqué par ce parti-pris culotté. Soit, Marie-Antoinette peut très bien déplaire, y compris d'ailleurs à ceux qui n'ont que faire de l'histoire, la vraie. Ce qui m'a plu, finalement, c'est la lecture que j'ai faite de ce scénario peu banal: j'y ai vu une chronique du temps qui passe, de l'insouciance de l'adolescence aux lourdes obligations de la vie adulte. Et j'ai fini par penser que ce n'était peut-être pas si facile d'être reine. C'était jusqu'alors, je vous l'assure, un sentiment tout à fait inédit en moi. J'aime dès lors à croire que Sofia Coppola a gagné son pari.

1 commentaire:

Stéphane a dit…

Exactement ce que j'ai pensé du film quand je l'ai vu au ciné. Malgré tout le "moins bon" Sofia ;)