dimanche 28 septembre 2008

Salut, Paul !

Aujourd'hui, actu oblige, une pause dans le rythme des chroniques. Non que je puisse me prétendre spécialiste de la filmographie de Paul Newman. Loin de là. J'ai seulement vu quelques-uns de ses films et relativement peu, je pense, au regard de sa carrière. N'empêche: quand j'ai appris sa mort hier après-midi, j'étais vraiment chagriné. Allez savoir pourquoi. Peut-être parce que j'avais l'impression qu'une nouvelle et belle page de l'histoire du cinéma se tournait définitivement. Parce que la vie m'a rappelé encore une fois que même les monstres sacrés ne sont pas immortels. Et parce qu'au fond, sans vraiment le connaître, je l'aimais bien, Paul Newman.

Les dépêches annonçant sa disparition m'ont remis en mémoire quel homme généreux il était. Les passionnés de sport automobile savent tout de son soutien au jeune Français Sébastien Bourdais, en difficulté cette année en Formule 1, mais quatre fois champion du monde dans le ChampCar américain, dans une écurie Newman-Haas dirigée par l'acteur. Et puis, bien sûr, il y a Newman's Own, la marque de produits alimentaires destinée à financer des actions d'aide à l'enfance en difficulté. Sans compter - ce que j'apprends ce matin - du soutien pour les drogués ou les alcooliques...

Côté cinéma, maintenant, j'ai parlé de Butch Cassidy et le Kid tout récemment, promettant d'en faire la chronique ici à l'occasion. C'est certainement dans ce film que Paul Newman a le plus pour moi l'image de la jeunesse éternelle, rebelle, fantasque, insouciante. Son duo avec Robert Redford est tout simplement parfait, pile-poil dans le bon ton. Il plane sur ce western une forme de nostalgie, un peu comme l'impression qu'une page se tourne, là aussi, et que l'avenir n'appartient plus forcément aux audacieux. J'en reparlerai donc.

Dans ma collection de DVD, il y a aussi Les sentiers de la perdition. Paul Newman est là encore formidable de justesse dans un rôle difficile de vieux gangster sans scrupules. J'ai réalisé hier que c'était là sa dernière apparition devant une caméra. Après cela, seule sa voix avait été utilisée pour doubler... l'une des voitures du dessin animé Cars. Et si c'était justement parce qu'ils savent toujours garder un petit peu de leur âme d'enfant que l'on est triste de voir mourir les grands acteurs ? Salut, Paul ! Tu manqueras à beaucoup.

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