vendredi 6 mars 2009

Nanar à l'italienne

Un titre un peu provocant, aujourd'hui. Et peut-être qu'il suscitera dès lors quelques commentaires. La définition même du mot "nanar" porte à controverse. Pour certains, il s'agit de qualifier un film franchement quelconque et de ce fait particulièrement dispensable. Pour d'autres, au contraire, d'évoquer une oeuvre certes médiocre, mais du coup finalement attachante. Un peu comme si ses créateurs devenaient sympathiques du fait de l'inadéquation entre l'ambition affichée de leur travail, énorme, et le résultat final, décevant, voire ridicule. Nanar, nom masculin, mauvais film sans intérêt: c'est l'idée du Littré, mon dictionnaire de référence. En clair, pas de bémol. Soyez déjà prévenus que je n'aurai pas beaucoup plus de nuances pour Vendetta romana, le film dont je vais vous parler aujourd'hui.

Comme son nom l'indique, et comme mon titre le souligne d'emblée, ce long métrage est donc italien. Le premier truc que je veux relever, c'est qu'en Italie, il est juste sorti... sous un autre nom ! Cemento armato, en l'occurrence, c'est-à-dire béton armé, un choix un peu plus imagé que la vengeance romaine dont il est question dans la version "française". Bon, même s'il dissimule sa médiocrité derrière un titre "spaghetti", au moins, le film y annonce la couleur. Ce sera le rouge vif du sang qui coule. Et pourquoi coule-t-il ici ? Parce que Diego, un jeune Romain un peu loulou, a commis l'erreur d'esquinter la voiture d'un parrain de la mafia. Et aussi, ensuite, que ce même parrain, tenez-vous bien, a dîné (par un pur hasard !) dans le restaurant de la copine de Diego... avant de la violer. Compris ? Incroyable mais vrai, la vengeance dont il est question, c'est bien celle de Diego. Je vous passe la manière dont les deux protagonistes se cherchent tout au long du film, je n'ai pas trouvé ça intéressant. Et j'ai rapidement imaginé comment tout cela allait finir.

Soyons franc. Finalement, le happy end attendu n'arrive pas. Et non ! Que se passe-t-il ? J'épargnerai là encore les détails de l'intrigue. Après tout, je n'ai pas la science infuse: certains d'entre vous pourraient aimer, ne pas se décourager devant le ton volontairement ironique de ma chronique. Sachez donc au moins que le gentil Diego en termine avec une sorte de geste chevaleresque, ultime réflexe d'amour pour sa petite amie. Très énervé par tout ce qui est arrivé, il se venge au final d'une manière pour le moins définitive, c'est vrai, mais aussi, et c'est là que le bât blesse, bien peu crédible, trop caricaturale. Comme si rien ne le retenait à la vie. Stop ! Je parle trop. Je vous laisse découvrir (ou pas) cette Vendetta romana. J'avoue pour ma part être content de n'avoir fait qu'emprunter le DVD car, malgré les promesses de la jaquette, le film m'a vraiment paru tiré par les cheveux et assez mal joué. Je suis d'autant plus dépité après coup que j'avais un bon feeling et que j'étais aussi content d'avoir l'occasion de découvrir une oeuvre venue d'Italie. Basta cosi. Je tâcherai de mieux choisir la prochaine fois...

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