dimanche 3 août 2008

Belmondo et une surprise

Jean-Paul Belmondo et Bernard Blier au casting. Michel Audiard comme dialoguiste. Ce n'est pas très fréquent que je regarde un film à la télé, mais, l'autre jour, j'ai été franchement appâté par la bande annonce d'une oeuvre d'Henri Verneuil: Le corps de mon ennemi. Ensuite, j'ai été surpris. Je n'irai pas jusqu'à dire que je m'attendais à un film comique, mais c'est presque ça. Disons en tout cas que je m'imaginais rire de temps en temps autour d'une histoire plutôt loufoque. Une énième aventure de tontons, en somme, où le truand le plus malin ridiculise une brochette d'associés un peu idiots. Je dois admettre que j'avais tout faux...

Le corps de mon ennemi n'est donc pas un film comique. Remarquez, avec un titre pareil, j'aurais également pu m'en douter. L'histoire ? En gros, c'est celle du personnage joué par Belmondo. Double assassin condamné avec des circonstances atténuantes, sorti de prison au début du film, "Bébel" remonte le temps et cherche... à se venger. On comprend vite que, tenancier d'un établissement de nuit quelque peu sulfureux, il s'est fait repasser par ses associés. Ces derniers ont ajouté "fourniture de drogues dures" à la liste des activités du lieu. Et donc fait porter le chapeau à leur naïf partenaire.

Sauf que voilà, naïf, le partenaire ne l'est pas tant que ça. Et que, de nouveau libre, il saura remonter la filière - misant notamment sur l'attirance irrésistible que les femmes ressentent à son égard. Tout cela fleure bon le cinéma d'antan et, à l'écran, on reconnaît sans trop de problèmes les années 70. Démodé, Le corps de mon ennemi ? Je ne l'ai pas dit. Je ne l'ai pas pensé non plus. Il y a une vraie ambiance dans ce film - et donc des dialogues d'Audiard. Oui, c'est sans doute une histoire d'ambiance. Dès lors, soit on accroche à cette ambiance et on passe un bon moment. Soit on aime les films un peu plus animés et, finalement, on décroche assez rapidement. Moi, c'était juste entre les deux: j'ai passé un bon moment, mais tout de même pas au point de porter le film au rang d'incontournable.

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