lundi 21 juillet 2025

Une fête, une fin ?

Elle est réalisatrice, lui acteur: Ale(jandra) et Alejandro (dit Alex) travaillent ensemble sur le même film. Ils forment aussi un couple depuis 14 ans et préparent une fête... pour annoncer leur séparation ! J'ai eu envie de voir Septembre sans attendre en lisant ce pitch. 73.216 spectateurs m'ont devancé dans les salles de France l'an passé.

Cette escapade madrilène est le troisième des (huit) longs-métrages de son auteur à avoir été diffusé dans notre cher pays. Il a bénéficié d'une présentation à Cannes, à la Quinzaine des cinéastes 2024. Certains l'ont d'ailleurs comparé aux oeuvres de deux grands maîtres de la Nouvelle Vague - j'ai nommé François Truffaut et Éric Rohmer. Le premier est cité dans le film et il est possible qu'il l'ait influencé. Quant au second, je connais trop mal son travail pour livrer un avis éclairé sur ce point ! Et je vous laisserai donc juger par vous-mêmes !

Maintenant, puis-je dire que Septembre sans attendre m'a plu ? Oui. Avec un bémol, lié à un phénomène de répétition. Ce que j'ai aimé dans cette drôle d'histoire, c'est que le film qui défile devant nos yeux est apparemment celui qu'Ale et Alex sont juste en train de tourner. Cette malicieuse et discrète mise en abyme laisse le scénario évoluer dans le registre de la comédie, là où certaines séquences et situations auraient pu faire naître une émotion, sinon basculer vers le drame. Certain(e)s d'entre vous s'y reconnaîtront peut-être ! À vous de voir...

Septembre sans attendre
Film espagnol de Jonás Trueba (2024)

Entre autres sources philosophico-littéraires, cet opus nous propose de nous tourner vers le Danois Søren Kirkegaard: c'est dire au passage qu'il n'est pas forcément "tous publics". Mais il reste très accessible ! Souvenez-vous: son réalisateur est aussi celui d'Eva en août (2019). Avec lui, vous retrouverez également la comédienne Itsaso Arana. Plutôt Pedro Almodóvar et Pénelope Cruz ? Revoyez Étreintes brisées.

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MAJ (mardi 22, 10h44):

Pascale me rappelle du coté commentaires qu'elle a écrit sur le film. Vous pourrez ainsi constater que nos avis divergent... radicalement !

6 commentaires:

Jourdan a dit…

Il y avait des thèmes intéressants dans ce film,le conservatisme des parents face aux enfants ..mais je me suis ennuyée ferme, Madrid est très peu montrée.
”La reconquista” du même réalisateur m’avait plu davantage .

Pascale a dit…

Quel ennui, quelle prétention (le réalisateur se réfère à Leo McCarey !!!). Ce couple fusionnel (et PÉNIBLE) DOIT rester ensemble et garder leurs insupportables amis qui ont le jugement facile au bord des lèvres.
Le postulat (fêter son divorce) n'a aucun sens. Tous les personnages sont antipathiques. Mention spécial au père faussement cool.
Pouah.
(Mais j'ai vu pire depuis... L'aventura °°°).
http://www.surlarouteducinema.com/archive/2024/08/29/la-prisonniere-de-bordeaux-6512429.html

Martin a dit…

Ah ? Désolé pour vous, Jourdan. Il faut avouer que le film est quelque peu répétitif.
Je n'ai pas vu "La reconquista". Du même auteur, j'avais bien (et mieux) aimé "Eva en août".

Martin a dit…

Je ne sais pas si le postulat a du sens. Je sais qu'un cousin à moi s'est séparé de sa compagne "tant qu'on pouvait encore rester bons amis". Et depuis, leurs relations me semblent apaisées. Mais cela ne nous regarde pas, comme diraient les Inconnus.

Bref, tu n'as pas aimé le film. Moi aussi, j'ai trouvé qu'il se répétait beaucoup.
Leo McCarey ? Faut pas déc' ! J'ai ajouté ton lien pour faire un juste contrepoids.

PS : "L'aventura" (avec un seul V) ne me tente pas franchement...

Pascale a dit…

Le père de mon fils est mon meilleur ami depuis toujours.
Rien à voir avec le fait d'organiser leur fêtalacon.

Oui un seul V. Fuir !!! LOIN...

Martin a dit…

Après, c'est du cinéma, hein ? Pas besoin que ce soit réaliste dans l'idée du couple en crise.
Je crois que je vais plutôt m'orienter vers une aventure italienne, avec deux V. Mais pas tout de suite...