"Homme libre, toujours tu chériras la mer !"... j'affirme que le vers de Charles Baudelaire, publié en 1857, est une bonne introduction pour parler d'un des grands films de l'été: Le comte de Monte Cristo. Comme vous le savez sûrement, ce long-métrage de trois heures adapte le roman-feuilleton d'Alexandre Dumas - édité de 1844 à 1846.
Cette histoire commence en l'an 1815, au moment où Napoléon Ier s'apprête à quitter sa retraite de l'Île d'Elbe et à reconquérir la France, de nouveau gouvernée par un Bourbon: le roi Louis XVIII (1755-1824). Un armateur marseillais nomme l'un de ses hommes, Edmond Dantès, capitaine après qu'il est revenu d'une périlleuse expédition maritime. Cette promotion suscite la jalousie de quelques vils personnages. Pourtant, en apparence, la vie de Dantès semble pouvoir s'améliorer. Confiant en son avenir, le marin peut ainsi festoyer avec ses amis fidèles et envisager de se marier avec Mercédès, la femme qu'il aime depuis de longues années. C'est à l'autel que, soudain, son destin bascule: accusé de collusion avec l'empereur, il est interpellé et jeté au fin fond d'une oubliette du Château d'If, inexpugnable forteresse méditerranéenne - le temps de gamberger à une possible vengeance. Comment s'en sortira-t-il ? Je préfère bien sûr ne pas vous le révéler. Sachez simplement que le film m'a paru prendre d'importantes libertés avec sa source littéraire. Et, ma foi, cela ne m'a nullement dérangé...
Il faut dire que les actrices et acteurs se montrent très convaincants. En tête d'affiche, Pierre Niney est bien entouré et j'ai pris du plaisir en découvrant/retrouvant Anaïs Demoustier, Anamaria Vartolomei, Laurent Lafitte, Bastien Bouillon... et j'en passe de très bon(ne)s. D'aucuns vous citeront les plus jeunes: j'admets donc bien volontiers que Vassili Schneider et Julien de Saint-Jean se placent à la hauteur de leurs aînés. Le comte de Monte Cristo brille aussi par la forme. Pour façonner un 19ème siècle crédible, il est sûr que de gros moyens ont été investis dans les costumes et décors: de magnifiques images récompensent cet effort louable - et ce dès la toute première scène. La bande originale, elle aussi, contribue à l'impression d'une réussite exemplaire pour le cinéma français: le récit est de ce fait parcouru d'un grand souffle épique (bravo à Jérôme Rebotier, compositeur). Reste à voir si cet opus va relancer les grosses productions nationales ou s'il sera une exception isolée parmi des projets moins ambitieux. Avec 4,5 millions d'entrées en un mois, on a certes le droit d'espérer !
Le comte de Monte Cristo
Film français de M. Delaporte et A. de la Patellière (2024)
Quatre généreuses étoiles pour saluer la réussite d'un grand film populaire ! Ce n'est pas la première fois que le livre de Dumas père est porté à l'écran, mais cette version 2024 vaut vraiment le détour ! En comparaison, les deux adaptations des Trois mousquetaires proposées l'an passé (D'Artagnan en avril et Milady en décembre) m'ont moins enthousiasmé. D'autres sont encore à venir, peut-être...
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Et sur la blogosphère, on en dit quoi ?
Je vous laisse voir cela chez Pascale, Dasola, Princécranoir et Strum. Vous noterez aussi qu'un sondage est en ligne sur le blog d'Ideyvonne !
Cette histoire commence en l'an 1815, au moment où Napoléon Ier s'apprête à quitter sa retraite de l'Île d'Elbe et à reconquérir la France, de nouveau gouvernée par un Bourbon: le roi Louis XVIII (1755-1824). Un armateur marseillais nomme l'un de ses hommes, Edmond Dantès, capitaine après qu'il est revenu d'une périlleuse expédition maritime. Cette promotion suscite la jalousie de quelques vils personnages. Pourtant, en apparence, la vie de Dantès semble pouvoir s'améliorer. Confiant en son avenir, le marin peut ainsi festoyer avec ses amis fidèles et envisager de se marier avec Mercédès, la femme qu'il aime depuis de longues années. C'est à l'autel que, soudain, son destin bascule: accusé de collusion avec l'empereur, il est interpellé et jeté au fin fond d'une oubliette du Château d'If, inexpugnable forteresse méditerranéenne - le temps de gamberger à une possible vengeance. Comment s'en sortira-t-il ? Je préfère bien sûr ne pas vous le révéler. Sachez simplement que le film m'a paru prendre d'importantes libertés avec sa source littéraire. Et, ma foi, cela ne m'a nullement dérangé...
Il faut dire que les actrices et acteurs se montrent très convaincants. En tête d'affiche, Pierre Niney est bien entouré et j'ai pris du plaisir en découvrant/retrouvant Anaïs Demoustier, Anamaria Vartolomei, Laurent Lafitte, Bastien Bouillon... et j'en passe de très bon(ne)s. D'aucuns vous citeront les plus jeunes: j'admets donc bien volontiers que Vassili Schneider et Julien de Saint-Jean se placent à la hauteur de leurs aînés. Le comte de Monte Cristo brille aussi par la forme. Pour façonner un 19ème siècle crédible, il est sûr que de gros moyens ont été investis dans les costumes et décors: de magnifiques images récompensent cet effort louable - et ce dès la toute première scène. La bande originale, elle aussi, contribue à l'impression d'une réussite exemplaire pour le cinéma français: le récit est de ce fait parcouru d'un grand souffle épique (bravo à Jérôme Rebotier, compositeur). Reste à voir si cet opus va relancer les grosses productions nationales ou s'il sera une exception isolée parmi des projets moins ambitieux. Avec 4,5 millions d'entrées en un mois, on a certes le droit d'espérer !
Le comte de Monte Cristo
Film français de M. Delaporte et A. de la Patellière (2024)
Quatre généreuses étoiles pour saluer la réussite d'un grand film populaire ! Ce n'est pas la première fois que le livre de Dumas père est porté à l'écran, mais cette version 2024 vaut vraiment le détour ! En comparaison, les deux adaptations des Trois mousquetaires proposées l'an passé (D'Artagnan en avril et Milady en décembre) m'ont moins enthousiasmé. D'autres sont encore à venir, peut-être...
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Et sur la blogosphère, on en dit quoi ?
Je vous laisse voir cela chez Pascale, Dasola, Princécranoir et Strum. Vous noterez aussi qu'un sondage est en ligne sur le blog d'Ideyvonne !
6 commentaires:
Une totale réussite et on se fiche éperdument des petits coups de canif dans l'oeuvre originale.
Que c'est beau, bien interprété, passionnant ! Pas une seconde d'ennui.
Je me suis toujours demandée comment aurait tenu le couple Mercédès/Edmond si le fâcheux destin ne s'en était mêlé... car un homme qui aime autant la mer aurait eu du mal à rester à terre auprès de sa belle. Mais ça, c'est une autre histoire.
Un jour ou l'autre, je finirai par relire le livre. Et je suis d'accord avec ta vision du film.
Intéressant, cette idée de ce qui se passerait si Edmond n'avait pas été enfermé pendant toutes ces années. Je ne suis pas sûr qu'il aurait repris la mer... qui est avant tout la source de son prestige premier. Mais... il y aura peut-être un jour un Alexandre Dumas arrière-arrière-arrière-arrière-petit-fils pour nous le raconter !
Le blockbuster qui a fait du bien au début de cet été morose. Heureusement que le sport est venu égayer un peu nos esprits ensuite. Dumas, c'est décidément une valeur sûre. D'Artagnan c'est fait, Dantès c'est fait... A qui le tour ?
Bonjour Martin, bonne deuxième pause et sinon merci pour le lien pour un film qui continue de rencontrer un joli succès sur grand écran. Bonne journée.
@Princecranoir :
Je l'ai trouvé très honnête, ce film, et meilleur que ce que j'avais imaginé.
D'autres adaptations de Dumas ? Je tremble pour le Mousquetaires 3, mais...
Il faudrait que je me replonge dans un livre. Ou dans "La reine Margot" version Chéreau.
@Dasola :
Merci beaucoup. Elle se termine, mais j'ai encore du temps pour un film. Ou deux.
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