Une chronique de Martin
Si vous le voulez bien, restons un peu au Japon: je vous propose aujourd'hui de découvrir l'ultime scénario écrit par Akira Kurosawa, tourné après sa mort par un de ses assistants, Takashi Koizumi.

Inutile de regarder Après la pluie si vous attendez un film d'arts martiaux. Ihei Misawa ne se bat que peu et, quand il tire son sabre de son fourreau, c'est avec ennui et simplement quand l'agressivité des autres l'y contraint. Si un poste d'éducateur peut lui convenir, c'est parce qu'il est maître de ses mouvements et de son esprit. Il est aussi d'une grande loyauté. Mais voilà, dans ce Japon aux traditions féodales encore vives, il n'est pas si évident d'être un homme simple. N'est-ce pas encore le cas ? Leur condition oblige les êtres modestes à forcer leur nature pour s'imposer dans une vie sociale sans pitié pour les faibles. Le film illustre cet aspect des choses, sans tomber dans la dénonciation politique. Comparaison n'est pas raison.


Film japonais de Takashi Koizumi (1999)
Akira Terao, l'acteur principal de ce joli film, est surtout connu comme chanteur. C'est peut-être ce qui apporte au long-métrage cette tonalité, sa subtilité et sa distinction. Je suis en peine cependant de trouver un possible comparatif, car je ne crois pas avoir vu d'autres oeuvres du même genre. J'en suis donc réduit encore une fois à vous conseiller les deux films japonais cités il y a peu, Voyage à Tokyo et Still walking. Chacun dans leur époque illustre combien l'art nippon (et asiatique ?) est délicat. Je le mesure film après film et j'espère pouvoir rapidement le ressentir à nouveau.
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