samedi 25 avril 2009

Premiers échos cannois

Pour commencer ce message "hors catégories", une dédicace spéciale à mon amie Julie, avec qui je discutais jeudi soir de la sélection officielle du 62ème Festival de Cannes, dévoilée le jour même. C'est ce qui m'a donné envie d'annoncer l'événement ici. J'ai longtemps hésité sur la forme, mais, sachant que de nombreux critiques ont qualifié ce premier choix d'assez conventionnel, j'ai fini par vouloir me positionner selon mes connaissances propres. J'ai donc privilégié une présentation - courte, mais exhaustive - des vingt réalisateurs en lice pour la Palme d'or, de ce que je sais d'eux et de ce que j'ai pu lire ici ou là. Par ordre alphabétique, voici d'abord les dix premiers.

La récompense suprême lui échappe toujours, mais Pedro Almodovar est un habitué de la Croisette. Il a été membre du jury en 1992. Il y a reçu le Prix de la mise en scène en 1999 avec Tout sur ma mère. Souvenir plus récent: ses actrices féminines ont obtenu un Prix d'interprétation collectif en 2006, pour Volver. L'Espagnol n'avait rien réalisé depuis et revient donc cette année avec son nouveau film, Les étreintes brisées. De sa filmographie, je n'ai vu pour l'instant que Parle avec elle. Je n'ai pas renoncé à aller plus loin.

Andrea Arnold, je ne connais pas. Cette réalisatrice britannique viendra à Cannes avec Fish Tank, son deuxième long métrage. Wikipedia évoque une petite expérience du format court, notamment à la télé, qui lui a tout de même valu un début de reconnaissance professionnelle. Avec Wasp, elle a en effet obtenu un trophée intéressant: l'Oscar du meilleur court-métrage de fiction, en 2004.

Allez, retour pour moi en terrain connu avec Jacques Audiard. Le fils de Michel s'affirme de plus en plus comme un réalisateur de talent: les festivaliers pourront découvrir son cinquième film, Un prophète. J'ai vu deux de ses quatre premiers: Sur mes lèvres et De battre mon coeur s'est arrêté, deux oeuvres très noires et récompensées d'un total de onze Césars. Autres (re)découvertes possibles à l'avenir: une assez longue série de scénarios, mais aussi quelques clips vidéo, pour Noir Désir ou le regretté Alain Bashung, notamment.

On poursuit le tour d'Europe cinématographique avec un réalisateur italien, Marco Bellocchio. Je ne le connais pas. Il fêtera ses 70 ans cette année et, à Cannes, vient présenter Vincere, un film, si j'ai bien compris, sur l'amante et le fils naturel de Benito Mussolini. Aspect de la vie du Duce que j'ignore totalement, pour être honnête. Peut-être une découverte intéressante, donc.

Un autre retour à Cannes: celui de la néo-Zélandaise Jane Campion. Depuis longtemps déjà, j'espère voir son film le plus connu, La leçon de piano, récompensé de la Palme d'or en 1993. Le temps est passé. Après quatre autres réalisations, l'heure est maintenant venue d'offrir un nouvel opus aux festivaliers, Bright star.

Les connaisseurs du Festival soulignent que l'édition 2009 ouvre largement ses portes au cinéma asiatique. Parmi ses représentants: le sud-Coréen Park Chan-wook. Je n'ai vu aucun de ses films, mais quelques noms me sont familiers, ceux de trois des quatre derniers: Old boy, Lady Vengeance et Je suis un cyborg. Rendez-vous cannois est pris pour découvrir Thirst.

Retour en Espagne, maintenant, avec la Catalane Isabel Coixet. Franchement, ça ne me dit rien de particulier, même si elle a participé à une oeuvre collective dont j'ai un peu entendu parler: Paris, je t'aime. Artiste voyageuse, peut-être, elle nous invitera cette fois à découvrir le Japon avec Map of the sounds of Tokyo.

Le benjamin de la sélection est français ! Du jeune Xavier Giannoli, je ne connais qu'un seul film, Quand j'étais chanteur, surtout apprécié pour son chouette duo Gérard Depardieu - Cécile de France. Pas un chef d'oeuvre, mais une histoire sympa qui se laisse regarder sans déplaisir. On peut sûrement espérer qu'à 37 ans, le réalisateur n'a encore montré qu'une petite partie de son talent. La suite ? Eléments de réponse dans quelques jours avec A l'origine.

J'ai beaucoup entendu parler de Michael Haneke, mais je n'ai jamais rien vu de lui. Je crois qu'il adopte régulièrement un ton quelque peu dérangeant et que ses oeuvres sont dès lors assez exigeantes. Aujourd'hui, je remarque aussi qu'elles ont souvent été récompensées, et notamment à Cannes pour La pianiste et Caché. J'ai aussi entendu de bonnes choses sur Funny games, film qui porte très mal son nom, parait-il. Cette année, l'Autrichien revient donc avec une oeuvre nouvelle, Le ruban blanc.

Le dixième et dernier des réalisateurs que je vous présente aujourd'hui est taïwanais: il s'agit du célèbre Ang Lee. Un créateur assez éclectique: a priori, j'avouerai que tout ne m'emballe pas forcément dans sa filmographie, mais il a tout de même pour lui d'avoir signé deux films que j'aime énormément, Tigre et dragon d'abord, et Le secret de Brokeback mountain. Amérique toujours, mais changement de décor une fois de plus, avec un projet intitulé Taking Woodstock. Et voilà ! Sans attendre le 13 mai, date du coup d'envoi du Festival, je vous donne rendez-vous en début de semaine prochaine pour le reste de la sélection. D'ici là, bon(s) film(s) !

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