mardi 8 janvier 2008

Pathétiques fleurs

Je ne sais plus trop ce qui m'a attiré vers le DVD de Broken Flowers. C'est un coup de coeur. Mais pour quoi ? Je crois juste me souvenir que j'avais envie de voir le film au cinéma et que je l'avais malencontreusement loupé - comme pas mal d'autres ces temps-ci, mais c'est une autre histoire. Sachant que j'aurais dépensé 8-9 euros pour le grand écran, je n'ai donc pas eu trop d'état d'âme à en mettre une poignée de plus pour maintenir l'espoir d'un bon film et, si l'espoir se concrétisait, garder l'opportunité de le revoir à volonté.

Ce qui ne répond pas totalement à la question initiale: pourquoi diable ce film m'a-t-il tenté ? Sans doute d'abord pour Bill Murray, acteur que je connais très mal, mais dont j'ai quand même eu de très bons échos. Sans doute pour le reste du casting, avec notamment Sharon Stone. Sans doute encore pour l'idée (très vague !) que j'avais du talent du réalisateur, Jim Jarmusch. Autant d'a priori qui ont dû me faire céder à ma pulsion d'achat pour ce film finalement inconnu. On ne peut même pas dire qu'on me l'avait conseillé...

Mon verdict, c'est que je ne regrette pas ma dépense spontanée. Seule chose que je connaissais vraiment de Broken Flowers avant de le regarder: son résumé promotionnel. Un homme apprend un jour par une correspondante anonyme qu'il est papa. L'auteur de la lettre se présente comme une de ses ex et affirme que l'enfant qu'ils sont censés avoir eu ensemble a désormais une vingtaine d'années. Surpris, Bill Murray reste pourtant cloué au canapé. Il est vraiment parfait en Droopy, du genre: "J'veux pas y aller, j'veux pas chercher, c'est du passé, laissez-moi tranquille avec tout ça". Une comédie cynique d'humour très noir ? C'est probablement ce que j'avais imaginé du film, dans le fond. Et à la place, j'ai vu l'histoire pathétique d'un amour disparu. Ce qui m'a procuré assez d'émotions pour laisser ensuite place à des réflexions plus intimes. Caractéristique dont seuls sont capables les films qui me plaisent vraiment.

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