Bon, en attendant le retour - hypothétique - de mes plumes associées, j'entame cette sixième année "bobinienne" sans mention de l'auteur de la chronique. Ce sera "Martin par défaut", OK ? Je tiens toutefois une promesse faite hier: l'apparition d'une nouvelle nation de cinéma sur le blog. Une fois encore, je me sens redevable à Arte.
C'est en effet la petite chaîne franco-allemande qui, un soir de match de foot, a préféré diffuser Captain Abu Raeb, un film... jordanien ! Je n'en avais jamais entendu parler avant de lire le programme télé en quête de (bons) choix estivaux. Même Télérama se contentait d'ailleurs de trois lignes de résumé. J'étais en route vers l'inconnu !

Si ce que j'ai lu depuis est exact, le long-métrage serait le premier issu de son pays depuis un demi-siècle ! Je crois pouvoir le présenter comme un spectacle familial, même si certaines (courtes) scènes recèlent une violence difficile à accepter pour les plus jeunes. Il est d'abord question d'un brave type, homme de ménage à l'aéroport d'Amman, qui découvre et s'accapare une casquette de pilote abandonnée à la poubelle. Avec ce couvre-chef, aux yeux d'un groupe d'enfants du voisinage, il va devenir le Captain Abu Raeb, de retour chez lui entre deux vols internationaux. Une jolie illusion maintenue avec d'autant plus de bonheur qu'elle vient idéalement combler le trou laissé par une longue solitude affective. À partir de cette trame poétique, le scénario esquisse alors d'autres thèmes plus profonds...


Film jordanien d'Amin Matalqa (2007)
Cette découverte culturelle m'a fait songer à un autre film apprécié cette année et tourné autour d'un groupe d'enfants: Nobody knows. Du Japon à la Jordanie, il n'y a qu'un saut de puce, au plan alphabétique. L'espace est plus important dans la maîtrise de l'outil cinéma. Qu'importe: je me réjouis de voir s'ouvrir d'autres horizons.
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