Une chronique de Martin
Un cap symbolique est franchi aujourd'hui: celui du 500ème film présenté sur le blog. Voyant l'échéance approcher, je m'étais promis d'évoquer l'une des oeuvres maîtresses du septième art international.

Pendant pratiquement trois heures, la vie de cet homme et des siens sera au centre de l'intrigue. Le long-métrage s'inspire en cela directement d'un roman de Mario Puzo, crédité comme co-scénariste. Marlon Brando, récompensé d'un Oscar qu'il refusa, prête ses traits, d'abord vifs, puis fatigués, au patriarche-bandit. L'idée intéressante des premières scènes est de démontrer que l'homme a des valeurs. Qu'il ne tue pas à n'importe quel prix et pour n'importe quelle raison. Et que, contrairement à certains jeunes loups issus d'autres familles, il refuse de s'adonner à certaines activités illicites. Il comprend instinctivement que la corruption a des limites et renonce au trafic de drogue, une menace jugée trop lourde sur ses soutiens politiques. Depuis cette situation de départ, Le parrain développe son propos dans de nombreuses directions, tout en le concentrant sur une entité familiale unique. Le scénario réalise un vrai tour de force: placer l'enjeu criminel au coeur d'un petit groupe d'hommes, mettant ainsi en scène non pas une série de délits, mais la destinée versatile d'êtres aux préoccupations "ordinaires". La vie, la mort, la réussite, les choix, les erreurs... le film brasse nombre de ces grands thèmes éternels et universels. C'est en cela que son univers semble familier.


Film américain de Francis Ford Coppola (1972)
Les mythes ne se comparent pas. Chercher un équivalent à ce Graal du cinéma mondial s'apparente à une quête perdue d'avance. Je reste disposé à juger ici des deux suites de ce premier opus, sans être pourtant pressé de les découvrir. J'ai d'autres Coppola "sur le feu". Avant que j'en reparle, certains pourront bien entendu vouloir jeter un oeil à d'autres longs-métrages de la même veine. Je l'ai déjà dit ici même et le répète: de Brian de Palma, L'impasse est devenu l'année dernière l'une de mes références en termes de film de mafia. Un autre volet aussi du grand talent d'Al Pacino, avant peut-être d'enfin découvrir Scarface, de revoir Heat ou de suivre Serpico...
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Pour d'autres opinions sur le film...
Je vous renvoie au blog "L'oeil sur l'écran". Et périodiquement, j'ai prévu désormais de faire référence à d'autres sites et avis cinéphiles. Exemple, sur la trilogie, celui de "Sur la route du cinéma".
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