Vous connaissez les livres de Jean-Marie Gourio ? L'auteur français a passé des mois dans les bistros à saisir les innombrables expressions et petites phrases, assassines ou rigolotes, de leurs habitués. Le film dont je veux vous parler aujourd'hui renverse le processus. On passe derrière le comptoir et ce sont les paroles des tenanciers que l'on peut ainsi écouter. Plus de bistro, toutefois: Clerks - Les employés modèles s'intéressent à deux jeunes, Dante et Randal, qui bossent respectivement dans une épicerie et un vidéo club. La vraie galère...
Ce qui m'a décidé à regarder Clerks ? Son nom ! Dans ma mémoire embrumée, derrière des piles de souvenirs bien plus concrets, le titre du long-métrage allumait la petite case "film-culte". Aucune idée alors de ce qu'il pouvait raconter, mais la certitude d'en avoir lu des choses positives. Expérience tentée, c'est presque un regret de devoir dire que je suis moins convaincu. Bien que Dante et Randal aient presque exactement mon âge, ils sont loin du Martin de 1994. Leur bla-bla adulescent sur la vie, les filles et la valeur relative des épisodes originels de la saga Star Wars m'ont vite lassé, ne sortant finalement de la platitude qu'en de très rares occasions. Même les personnages secondaires, mythiques pour les uns, ne m'ont pas emballé. J'admets tout à fait que d'autres puissent apprécier ce style. Chacun son truc.
Qu'on ne me fasse pas dire ce que je n'ai pas écrit ! J'ai bien aimé certains aspects du film et en particulier le choix de concentrer l'action sur une journée - journée pourrie pour Dante, vous l'aurez compris. Sur le plan technique, Clerks a été inventé avec deux bouts de ficelle. Son noir et blanc porte la marque d'un long-métrage fauché, mais ce n'est pas vraiment un problème: au contraire, ça rend cette production indépendante assez sympathique. Le découpage m'apparaît un peu plus discutable: composé de plusieurs séquences entrecoupées d'un carton-titre, le film m'est en fait davantage apparu comme une série de sketchs (pas toujours drôles). J'ai eu l'impression de rester un observateur, jamais tellement impliqué dans les blagues racontées sur l'écran. C'était le risque de ma séance à l'aveuglette...
Clerks - Les employés modèles
Film américain de Kevin Smith (1994)
Vérification faite, parmi les gens qui ont aimé le film, certains disent que c'est la seule bonne chose réalisée par son auteur. D'autres affirment au contraire que de nombreuses confirmations ont fait suite à ce magistral coup d'essai - il existe d'ailleurs un Clerks 2, sorti en 2006, et un troisième opus serait envisagé. Du côté des films d'ado ultra-référentiels, je préfère La folle journée de Ferris Bueller ou ce bon vieux Retour vers le futur. C'est vrai qu'ils sont plus soft.
Ce qui m'a décidé à regarder Clerks ? Son nom ! Dans ma mémoire embrumée, derrière des piles de souvenirs bien plus concrets, le titre du long-métrage allumait la petite case "film-culte". Aucune idée alors de ce qu'il pouvait raconter, mais la certitude d'en avoir lu des choses positives. Expérience tentée, c'est presque un regret de devoir dire que je suis moins convaincu. Bien que Dante et Randal aient presque exactement mon âge, ils sont loin du Martin de 1994. Leur bla-bla adulescent sur la vie, les filles et la valeur relative des épisodes originels de la saga Star Wars m'ont vite lassé, ne sortant finalement de la platitude qu'en de très rares occasions. Même les personnages secondaires, mythiques pour les uns, ne m'ont pas emballé. J'admets tout à fait que d'autres puissent apprécier ce style. Chacun son truc.
Qu'on ne me fasse pas dire ce que je n'ai pas écrit ! J'ai bien aimé certains aspects du film et en particulier le choix de concentrer l'action sur une journée - journée pourrie pour Dante, vous l'aurez compris. Sur le plan technique, Clerks a été inventé avec deux bouts de ficelle. Son noir et blanc porte la marque d'un long-métrage fauché, mais ce n'est pas vraiment un problème: au contraire, ça rend cette production indépendante assez sympathique. Le découpage m'apparaît un peu plus discutable: composé de plusieurs séquences entrecoupées d'un carton-titre, le film m'est en fait davantage apparu comme une série de sketchs (pas toujours drôles). J'ai eu l'impression de rester un observateur, jamais tellement impliqué dans les blagues racontées sur l'écran. C'était le risque de ma séance à l'aveuglette...
Clerks - Les employés modèles
Film américain de Kevin Smith (1994)
Vérification faite, parmi les gens qui ont aimé le film, certains disent que c'est la seule bonne chose réalisée par son auteur. D'autres affirment au contraire que de nombreuses confirmations ont fait suite à ce magistral coup d'essai - il existe d'ailleurs un Clerks 2, sorti en 2006, et un troisième opus serait envisagé. Du côté des films d'ado ultra-référentiels, je préfère La folle journée de Ferris Bueller ou ce bon vieux Retour vers le futur. C'est vrai qu'ils sont plus soft.
1 commentaire:
Moi je plaide coupable, je suis fan !
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