L'anecdote m'amuse: à la toute fin de 1975, quand le gouvernement français crée la classification X, il en profite pour prélever davantage de taxes sur les films visés pour soutenir les oeuvres "de qualité". Rassurez-vous: mon film d'aujourd'hui n'a absolument rien de porno. Son héroïne travaille juste dans un cinéma spécialisé dans ce genre...
Christine n'a en fait rien trouvé d'autre pour gagner un peu d'argent. Derrière son guichet, elle entend tout des dialogues et gémissements qui scandent les séances du Variety - c'est aussi le titre du film. Parfois, entre deux ventes de tickets, elle s'aventure dans la salle. Finalement, quand Louie, un homme plus distingué que les autres, décide de lui offrir un verre de Coca, elle accepte de sortir avec lui. Et, quand il la plante lors d'un rendez-vous, elle le suit discrètement afin d'avoir une vision plus précise de qui il est vraiment. Suspense...
Christine n'a en fait rien trouvé d'autre pour gagner un peu d'argent. Derrière son guichet, elle entend tout des dialogues et gémissements qui scandent les séances du Variety - c'est aussi le titre du film. Parfois, entre deux ventes de tickets, elle s'aventure dans la salle. Finalement, quand Louie, un homme plus distingué que les autres, décide de lui offrir un verre de Coca, elle accepte de sortir avec lui. Et, quand il la plante lors d'un rendez-vous, elle le suit discrètement afin d'avoir une vision plus précise de qui il est vraiment. Suspense...
Point de galipettes à l'horizon: vous avez ici affaire à un film noir. Dans un style qui m'a rappelé celui des premiers De Palma, cet opus dessine un saisissant portrait du New York nocturne et interlope. J'imagine volontiers qu'à sa sortie dans les années 80, il devait avoir quelque chose d'assez fascinant pour le public avide de sensations nouvelles. Ce n'est pas bien sulfureux, quatre décennies plus tard. J'oserai même classer cet OFNI au rang des films expérimentaux précédemment réalisés par son autrice - que je viens de découvrir. D'après ce que j'ai lu, elle s'inscrit dans la lignée du Jim Jarmusch débutant et s'est dit inspirée par les travaux de Jean-Luc Godard. Autre influence notable selon Wikipédia: celle de John Cassavetes. Personnellement, j'ai surtout apprécié le film pour sa photographie. L'intrigue ne m'a que peu intéressé: elle ne me semble qu'un prétexte pour tourner de (belles) images ! D'où une petite déception à l'arrivée.
Variety
Film américain de Bette Gordon (1983)
Une certitude: je n'ai pas vu beaucoup d'autres films comparables. C'est une qualité, sans doute, à mettre au crédit de ce long-métrage singulier, dont certains disent également qu'il renverse le rapport homme-femme habituel. Et il y a du vrai dans cette affirmation. Mais, allez savoir pourquoi, tout cela m'a fait penser à Blow out. J'aime assez le cinéma parano américain (cf. Conversation secrète) !
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Vous préférez avoir un autre avis avant de vous lancer ?
D'accord ! Inédit en France jusqu'en 2022, le film est toutefois le sujet d'une chronique de "L'oeil sur l'écran". Je n'en ai pas trouvé d'autres...
Variety
Film américain de Bette Gordon (1983)
Une certitude: je n'ai pas vu beaucoup d'autres films comparables. C'est une qualité, sans doute, à mettre au crédit de ce long-métrage singulier, dont certains disent également qu'il renverse le rapport homme-femme habituel. Et il y a du vrai dans cette affirmation. Mais, allez savoir pourquoi, tout cela m'a fait penser à Blow out. J'aime assez le cinéma parano américain (cf. Conversation secrète) !
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Vous préférez avoir un autre avis avant de vous lancer ?
D'accord ! Inédit en France jusqu'en 2022, le film est toutefois le sujet d'une chronique de "L'oeil sur l'écran". Je n'en ai pas trouvé d'autres...