Ceux qui me connaissent s'en amusent: si Sur la route de Madison a bel et bien trouvé sa place dans ma collection DVD, il y demeure encore aujourd'hui sous son emballage d'origine. J'ai attendu longtemps que le sort le désigne comme mon programme d'un soir. Finalement, j'ai retrouvé Meryl Streep et Clint Eastwood sur écran géant ! Est-il vraiment besoin que je précise avoir connu un plaisir inégalable au cours de cette projection estivale, réalisée en plein air ? Ceux qui me connaissent - oui, les mêmes - ne s'en étonneront pas.
Aux autres, et surtout à ceux qui n'ont pas vu le film, je veux dire deux mots du scénario. Le début du long-métrage nous fait faire connaissance avec deux quadras, à l'écoute des dernières volontés exprimées par leur mère décédée quelques jours auparavant. Caroline et Michael sont surpris et même choqués: faisant fi du caveau familial, Maman demande clairement à être incinérée. Elle souhaite qu'ensuite, ses cendres soient répandues dans la nature environnante, depuis un petit pont du voisinage. Parcourant les vieux carnets intimes qu'elle leur a laissés, ses enfants découvrent que trente ans auparavant, la sage ménagère avait connu une courte aventure adultère avec un homme de passage. Quatre jours qu'elle avait gardés dans sa mémoire. C'est bien là le sujet de Sur la route de Madison. Un flash-back nous ramène en 1965, dans une petite ville de l'Iowa. Clint Eastwood y débarque, photographe du National Geographic...
J'ai le très vague souvenir d'avoir entraperçu quelques scènes du film lors d'un séjour chez une amie montpelliéraine. J'avais été dérouté par la voix française de mon idole, différente de celle de son doubleur habituel. Privilégiant désormais les versions originales, je n'ai eu cette fois aucune difficulté à "entrer" dans cette histoire. Je peux admettre que les scènes d'exposition initiales sont un peu lourdaudes parfois. En revanche, dès que le couple-vedette vient accaparer l'écran, Sur la route de Madison touche au sublime. Je ne vois pas beaucoup d'autres réalisateurs que Clint Eastwood pour transfigurer ainsi ce qui est à la base un roman à l'eau de rose. Âgé de 65 ans environ au moment du tournage, le cinéaste s'est certes donné le rôle principal, mais je tiens à dire que, même si je l'ai trouvé très bon dans cette prestation, c'est bien sa partenaire qui m'a le plus touché. Meryl Streep fut nominée à l'Oscar pour ce personnage. Elle joue véritablement sur toute la gamme des sentiments: c'est formidable. Techniquement, le film est quasiment irréprochable. Un grand cru !
Sur la route de Madison
Film américain de Clint Eastwood (1995)
Le cinéaste l'a dit lui-même: un peu à l'étroit dans une production aussi portée par le romantisme, il avait envie ensuite de se tourner vers autre chose, quitte à ressortir son .44 Magnum. Ce sera d'abord Les pleins pouvoirs. Il faudra attendre 2004 et Million dollar baby pour trouver une nouvelle histoire d'amour dans sa filmographie. D'aucuns jugeront que son lyrisme évoque ici celui du Robert Redford d'Out of Africa. Et Meryl Streep n'y est sans doute pas pour rien...
Aux autres, et surtout à ceux qui n'ont pas vu le film, je veux dire deux mots du scénario. Le début du long-métrage nous fait faire connaissance avec deux quadras, à l'écoute des dernières volontés exprimées par leur mère décédée quelques jours auparavant. Caroline et Michael sont surpris et même choqués: faisant fi du caveau familial, Maman demande clairement à être incinérée. Elle souhaite qu'ensuite, ses cendres soient répandues dans la nature environnante, depuis un petit pont du voisinage. Parcourant les vieux carnets intimes qu'elle leur a laissés, ses enfants découvrent que trente ans auparavant, la sage ménagère avait connu une courte aventure adultère avec un homme de passage. Quatre jours qu'elle avait gardés dans sa mémoire. C'est bien là le sujet de Sur la route de Madison. Un flash-back nous ramène en 1965, dans une petite ville de l'Iowa. Clint Eastwood y débarque, photographe du National Geographic...
Sur la route de Madison
Film américain de Clint Eastwood (1995)
Le cinéaste l'a dit lui-même: un peu à l'étroit dans une production aussi portée par le romantisme, il avait envie ensuite de se tourner vers autre chose, quitte à ressortir son .44 Magnum. Ce sera d'abord Les pleins pouvoirs. Il faudra attendre 2004 et Million dollar baby pour trouver une nouvelle histoire d'amour dans sa filmographie. D'aucuns jugeront que son lyrisme évoque ici celui du Robert Redford d'Out of Africa. Et Meryl Streep n'y est sans doute pas pour rien...
4 commentaires:
Aaaaah, "Sur la route de Madison". Celui-ci est dans mon panthéon. Je le regarde peu souvent parce que je pleure tant, chaque fois que je le vois...
Salut Martin,
Je commence à adorer ce film, parceque à chaque fois que je dis que, sans l'avoir trouvé mauvais, je l'ai trouvé chia.., sans intérêt, plat, con et pénible avec une Meryl Streep tête à claques, je sais que je ne vais pas me faire que des amis et lancer un débat.
Et pourtant, c'est le cas. Je suis vraiment passé complètement à côté de ce film.
Comme circonstances atténuantes, je pourrais dire que je l'ai vu dans un avion à une époque où on n'avait pas le choix du programme. Et j'ai pas pu aller jusqu'au bout.
Alors, je ne veux pas être obtus. Je me dis que si tout le monde aime, c'est qu'il n'est peut-être pas si mauvais et que ça vient de moi.
Lui donner une seconde chance ? Non ! J'en garde un tel mauvais souvenir, que je ne peux pas. Je bloque.
Avec toujours autant de plaisir à lire tes critiques,
Le seul et unique BouBout. :)
Des quadras plutôt quinqua sexo pour Clint non ?
Ah un des plus beaux films du cinéma. Clint est un très grand sentimental et il le prouve là de la plus belle des façons. un de mes films préférés ! Et c'est tellement triste...
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