mercredi 30 avril 2008

Un fameux mélange

Ma collection est presque complète. Je n'ai pas vérifié pour en être sûr, mais je pense qu'il ne doit me manquer qu'un Pixar - peut-être deux - pour avoir toute la série. J'apprécie particulièrement les créations de ce studio de dessins animés d'un nouveau genre, dont le rachat par Disney ne semble pas avoir freiné la créativité. Ouf ! Je suis particulièrement admiratif du fait que Pixar soit capable de se renouveler aussi régulièrement, n'ayant jusqu'à présent cédé qu'une seule fois au phénomène des suites. Bref, c'est toujours avec plaisir que je découvre un de leurs opus.


Ratatouille n'a pas fait exception et, pour tout dire, si maman n'avait pas insisté pour le regarder avec moi, je l'aurais peut-être gardé pour un peu plus tard, un peu comme un dessert que j'aurais laissé de côté pour profiter d'une gourmandise entre deux repas. Plaisir coupable, l'histoire de ce rat devenu chef cuisinier ? Je crois que c'est tout le contraire. Nous tenons là une petite pépite: graphiquement impeccable, parfaitement scénarisée, pleine d'humour et d'une certaine forme de poésie. Et quelle déclaration d'amour à la France venue d'Américains ! Ce n'est certainement pas l'aspect le moins étonnant de cette très belle création.

Le jeu pourrait désormais consister à placer Ratatouille sur l'échelle Pixar, d'évaluer ses (réelles) qualités en comparaison de celles des autres oeuvres du studio. En ce qui me concerne, je dois dire que j'ai préféré Monstres et compagnie et Le Monde de Némo. Une question d'histoire, je pense, et peut-être... d'humanité. Je me rends compte finalement que cette aventure de rat est aussi celle d'un groupe d'hommes. L'animal retourne à sa condition, même si, évidemment, il la transcende. Oui, c'est ça: les Pixar que j'ai préférés ne font pas intervenir les hommes ou n'en font qu'un argument à leur intrigue, pas leur support. Dès lors, tout le génie créatif du studio tient justement à ce qu'on oublie finalement assez vite qu'il est question de bêtes à poil, à plumes ou à écailles. C'est moins le cas ici. Rassurez-vous: pour autant, le plaisir n'en est pas altéré. Il est simplement différent. Et quelque part, c'est tant mieux !

dimanche 27 avril 2008

Clint a changé d'avis ! Youpi !

Il y a quelques mois, j'avais lu dans l'Express que Clint Eastwood renonçait au cinéma en tant qu'acteur, préférant se consacrer entièrement au métier de réalisateur. Il paraîtrait que mon idole absolue est revenue sur sa décision. D'après Marianne d'il y a quelques semaines, Clint continue de "doublonner" et sera l'acteur principal d'un de ses prochains films, Gran Torino (nom de la marque de la voiture Ford de... Starsky et Hutch !). Quelques lignes extraites du journal: "L'histoire est celle d'un vieux monsieur qui se lie d'amitié avec le fils d'une famille asiatique". Je vais surveiller ça de près !

En attendant, mais ça je le savais déjà, Marianne annonce également que Clint en a déjà terminé avec le tournage de The Changeling, le dernier film qu'il n'a fait "que" réaliser. J'ai lu aussi deux-trois mots du scénario mais ailleurs, et j'avoue que j'ai oublié. Peu importe: j'irai le voir également. Il fait partie de la sélection officielle du prochain Festival de Cannes, ce qui peut laisser augurer d'une sortie rapide dans la foulée. Vraiment, j'en suis très content !

Voilà, c'était juste pour l'anecdote. Deux retrouvailles avec Clint ? Franchement, c'est incontournable pour moi. Je salive d'avance !

samedi 26 avril 2008

Steven, faute de mieux...

Direct to video. Ce sont les trois mots qu'utilisent les Américains pour parler de films sortis directement sur support DVD, sans passer par la case cinéma. Il paraît même que certains studios en feraient l'avenir du septième art. Explications: à quoi bon exploiter en salles ce qui est piraté avant même de devenir rentable ? Et pourquoi prendre le risque d'un flop retentissant sous le format de départ, si c'est, en plus, pour ne pas vendre de galettes derrière ? Glups ! L'audace artistique, laissons ça à d'autres, s'il vous plait !

L'autre jour, je pense que c'est un direct to video que j'ai regardé. Le titre français - Un aller pour l'enfer - rappelle vaguement le superbe film de Michael Cimino, Voyage au bout de l'enfer. Le titre original (Belly of the beast) évoque un ventre de la bête, toujours fécond sans doute, mais pas franchement porteur de nouveautés originales. Et s'il fallait qualifier d'oeuvre ce film que j'ai donc vu, par petits morceaux jusqu'au bout, dans un bus vers Lyon, je crois que je mettrai de gros, de très gros guillemets. Bon, ça peut plaire, je dis pas. C'est sans doute que je ne suis pas assez bon public.

Un mot quand même sur l'histoire. Simple: Jack est un ancien flic efficace, mais rangé des bécanes, le mec idéal pour faire tomber un régime dictatorial mais qui n'a juste pas envie de se fatiguer. Problème: de méchants Asiatiques extrémistes kidnappent sa fille et l'enferment à double tour dans une geôle sordide. Faut dire que la jeune pimbêche s'est liée d'amitié avec la fille d'un sénateur des Etats-Unis d'Amérique, ce qui justifie visiblement son enlèvement. Bref... tout ça est l'argumentaire de base de scènes de baston incessantes, un western moderne où l'outrance des cascades compense mal l'inanité du jeu des acteurs. Steven Seagal n'exprime rien. Finalement, il est assez fidèle à lui-même en papa énervé, au meilleur de sa forme. La prochaine fois, c'est sûr, je zappe...

vendredi 25 avril 2008

Fratelli story

Le titre m'a plu. Tout simplement. Sans hésiter, j'ai donc emprunté Mon frère est fils unique pour en faire la chronique dans le prochain numéro de mon journal. C'est un film italien récent. Je l'ai beaucoup aimé. Un peu comme d'habitude quand je fais ces emprunts à la Fnac, je n'en connaissais pourtant rien avant de le regarder. En un sens, c'est très enrichissant ainsi. On ne laisse pas son visionnage d'un film se faire polluer par l'image qu'on en avait de prime abord. Totale neutralité et toute la part laissée à l'émotion du moment. C'est vraiment une façon de faire que j'apprécie.

Revenons au film. Mon frère est fils unique raconte l'histoire tourmentée de deux frères (si !) dans l'Italie des années 60 et 70. Manrico, le plus âgé, déjà adulte, milite pour le parti communiste. Un peu par défi, un peu pour trouver sa place dans une famille modeste, un peu pour être en somme à contre-courant du reste de ses proches, Accio, le plus jeune, à peine adolescent, s'inscrit au parti fasciste. La première partie du film s'ouvre sur les multiples conflits qui opposent le garçon à ses parents, à son frère, mais aussi à sa soeur. Ce n'est pas le moins poignant.

Au cours d'une scène, on voit Accio jeune et, un mouvement de caméra plus tard, Accio un peu plus vieux. Les deux frères évoluent chacun de leur côté et on comprend bien vite qu'ils s'aiment beaucoup bien qu'ils se battent tout le temps. Bientôt, ils tombent également amoureux de la même femme, délaissé par Manrico, puis draguée (en vain) par Accio. Filmé au plus près des acteurs le plus souvent, ce film bouscule. D'abord léger, il se fait soudain plus sombre. Quelques scènes vraiment drôles laissent place à d'autres moments bien plus intimes et donc émouvants. Doubles sentiments qui valent la peine d'être éprouvés et qui nous disent aussi quelque chose de l'histoire de nos voisins italiens. Une belle découverte pour moi !

dimanche 20 avril 2008

En route vers Copenhague

J'ai bien conscience d'avoir délaissé ce blog. Il faut bien dire que j'ai également déserté les salles obscures ces dernières semaines et que je n'ai pas non plus regardé beaucoup de DVDs. Ma pile est à peine descendue, je me demande même si elle n'a pas quelque peu monté. Bref. Il est temps que je rattrape mon (petit) retard et que je vous parle pour commencer d'un film danois sorti chez nous sous le titre After the wedding - après le mariage, traduit de Shakespeare.


Y a-t-il, là aussi, quelque chose de pourri au royaume de Danemark ? Possible. Jacob y revient après de longues années d'absence. Directeur d'un orphelinat en Inde, il n'a pas vraiment le choix: un de ses compatriotes souhaite s'entretenir avec lui et affirme envisager très sérieusement la possibilité de faire un don important. Les négociations s'avèrent cordiales jusqu'à ce que Jacob soit amené à croiser la femme du généreux donateur, une femme qu'il a très bien connue avant de quitter le pays...

Le film raconte ces retrouvailles, qui vont rapidement bouleverser le destin des différents protagonistes. Très vite, les intentions des uns et des autres paraissent moins claires, moins définies. Il y a beaucoup d'émotions contrastées dans cette histoire-là ou plutôt... dans ces histoires-là. Ce n'est pas toujours drôle et même parfois franchement pathétique. Un peu trop, lors de certaines scènes. Mais c'est également plutôt intéressant, tant du point de vue du scénario que du côté de la mise en scène. Caméra au point, à la manière propre au Dogme, la réalisatrice Susanne Bier souligne parfaitement le jeu de ses acteurs. Un vrai atout pour cette oeuvre exigeante.