J'avais d'abord pensé lui consacrer la millième chronique de ce blog. J'ai finalement craqué et, parce qu'un collègue de travail avait envie de le revoir, je l'ai revu avec lui lors d'une soirée DVD-pizza ordinaire. Le bon, la brute et le truand trône au sommet de mon panthéon personnel. J'aimerais parfois l'oublier... pour mieux le redécouvrir. L'idée méritait que j'y réfléchisse plus longuement, mais il me semble que c'est l'unique film sorti avant ma naissance qui me laisse l'impression de m'accompagner depuis toujours. Je ne m'en lasse pas.
Je ne crois pas dire de bêtises en affirmant que ce film culte pour moi l'est aussi pour beaucoup de monde. Je l'ai toujours vu placé très haut dans les innombrables classements des meilleurs longs-métrages publiés ici et là - et je parle de toute l'histoire du cinéma. Il est toutefois possible que certains soient passés à côté du phénomène. Pour eux, un mot du pitch: dans une Amérique déchirée par la guerre de Sécession, trois hommes sont à la recherche d'une grosse poignée de dollars cachée... dans une tombe ! Le bon, la brute et le truand annonce la couleur d'emblée, par son titre. Ces quelque trois heures d'aventures picaresques composent un western à nul autre pareil.
Le bon, la brute et le truand est le troisième des cinq westerns réalisés par l'Italien Sergio Leone. Tourné en Espagne, il poursuit l'entreprise de démolition du mythe façonné par ses prédécesseurs américains - modèle que le cinéaste tient toutefois en admiration. Une partie de son efficacité vient justement du fait que trois acteurs américains occupent les rôles principaux, j'ai nommé Clint Eastwood, Lee van Cleef et Eli Wallach. Or, surprise, à partir de ces personnages de desperados sans foi ni loi, le scénario tricote un récit teinté d'ironie, où la réelle violence des situations laisse un certain humour noir occuper le premier plan. C'est la foire aux répliques cinglantes !
Pour autant, réduire Le bon, la brute et le truand à la magie éternelle de ses dialogues serait franchement injuste. Le film demeure une véritable merveille de mise en scène, encore sublimée par la non moins extraordinaire musique composée par le maestro Ennio Morricone. Cette fabuleuse bande originale paraît pouvoir transformer l'oeuvre leonienne en opéra, tant elle cadence l'action. J'aime frissonner à la pensée des émotions qui ont dû saisir le public de l'époque, en outre sommé de "digérer" des images jamais vues ailleurs, et notamment un festival de gros plans sur les trognes incroyables de tous les seconds rôles. Et sans reconnaître personne...
Concentré sur le trio Blondin/Sentenza/Tuco, on en oublierait presque que Le bon, la brute et le truand relève aussi d'un engagement. Extrêmement documenté sur le plan historique, le film n'hésite jamais à montrer toute l'horreur du conflit civil qui ravageait les États-Unis un siècle auparavant. Le rire que peut susciter le long-métrage se fait alors amer. Quand la production sort en salles, certains critiques professionnels ne le pardonnent pas à Sergio Leone. L'Italien assume et parle d'une guerre "inutile, stupide". Le public lui donne raison. Même en Amérique, l'afflux de spectateurs est tel que son oeuvre devient le western le plus aimé de l'histoire. Une référence absolue.
Le bon, la brute et le truand
Film italien de Sergio Leone (1966)
Le monde se divise en deux catégories: ceux qui montent à cheval avec les Américains et ceux qui préfèrent la cavalcade à l'italienne. S'il faut absolument choisir, je retiens le deuxième camp. Négliger l'apport de Sergio Leone à l'histoire du septième art serait un affront. Maintenant, si j'aime ce film au-dessus de tous les autres, je dois aussi admettre qu'Il était une fois dans l'Ouest, l'autre référence incontournable du maestro, lui tient la dragée haute - sur un autre ton toutefois. Au fond, le plus simple, c'est assurément d'aimer les deux !
Je ne crois pas dire de bêtises en affirmant que ce film culte pour moi l'est aussi pour beaucoup de monde. Je l'ai toujours vu placé très haut dans les innombrables classements des meilleurs longs-métrages publiés ici et là - et je parle de toute l'histoire du cinéma. Il est toutefois possible que certains soient passés à côté du phénomène. Pour eux, un mot du pitch: dans une Amérique déchirée par la guerre de Sécession, trois hommes sont à la recherche d'une grosse poignée de dollars cachée... dans une tombe ! Le bon, la brute et le truand annonce la couleur d'emblée, par son titre. Ces quelque trois heures d'aventures picaresques composent un western à nul autre pareil.
Le bon, la brute et le truand est le troisième des cinq westerns réalisés par l'Italien Sergio Leone. Tourné en Espagne, il poursuit l'entreprise de démolition du mythe façonné par ses prédécesseurs américains - modèle que le cinéaste tient toutefois en admiration. Une partie de son efficacité vient justement du fait que trois acteurs américains occupent les rôles principaux, j'ai nommé Clint Eastwood, Lee van Cleef et Eli Wallach. Or, surprise, à partir de ces personnages de desperados sans foi ni loi, le scénario tricote un récit teinté d'ironie, où la réelle violence des situations laisse un certain humour noir occuper le premier plan. C'est la foire aux répliques cinglantes !
Pour autant, réduire Le bon, la brute et le truand à la magie éternelle de ses dialogues serait franchement injuste. Le film demeure une véritable merveille de mise en scène, encore sublimée par la non moins extraordinaire musique composée par le maestro Ennio Morricone. Cette fabuleuse bande originale paraît pouvoir transformer l'oeuvre leonienne en opéra, tant elle cadence l'action. J'aime frissonner à la pensée des émotions qui ont dû saisir le public de l'époque, en outre sommé de "digérer" des images jamais vues ailleurs, et notamment un festival de gros plans sur les trognes incroyables de tous les seconds rôles. Et sans reconnaître personne...
Concentré sur le trio Blondin/Sentenza/Tuco, on en oublierait presque que Le bon, la brute et le truand relève aussi d'un engagement. Extrêmement documenté sur le plan historique, le film n'hésite jamais à montrer toute l'horreur du conflit civil qui ravageait les États-Unis un siècle auparavant. Le rire que peut susciter le long-métrage se fait alors amer. Quand la production sort en salles, certains critiques professionnels ne le pardonnent pas à Sergio Leone. L'Italien assume et parle d'une guerre "inutile, stupide". Le public lui donne raison. Même en Amérique, l'afflux de spectateurs est tel que son oeuvre devient le western le plus aimé de l'histoire. Une référence absolue.
Le bon, la brute et le truand
Film italien de Sergio Leone (1966)
Le monde se divise en deux catégories: ceux qui montent à cheval avec les Américains et ceux qui préfèrent la cavalcade à l'italienne. S'il faut absolument choisir, je retiens le deuxième camp. Négliger l'apport de Sergio Leone à l'histoire du septième art serait un affront. Maintenant, si j'aime ce film au-dessus de tous les autres, je dois aussi admettre qu'Il était une fois dans l'Ouest, l'autre référence incontournable du maestro, lui tient la dragée haute - sur un autre ton toutefois. Au fond, le plus simple, c'est assurément d'aimer les deux !
3 commentaires:
Un film monumental, dont je ne me lasse pas. Il trône dans mon top depuis que je l'ai découvert, il y a....longtemps !
Quand je pense que je ne l'ai toujours pas vu... Quelle honte !
Leone était un visionnaire puisque Tuco et Blondin se servent de dynamite pour faire sauter le pont, en pleine guerre de sécession, alors que Nobel l’a inventé en 1866…
Le film est bien entendu génial, …. !!
Enregistrer un commentaire