Une chronique de Martin
Mon histoire d'aujourd'hui commence dans un lit. Grimaces pathétiques à l'appui, son jeune héros fait semblant d'être malade pour éviter le bahut. C'est déjà la neuvième fois de l'année en cours que ses parents se font piéger et que sa soeur, bien qu'alors saisie d'un sentiment d'injustice, accepte de ne pas cafter. Notre cancre impénitent peut donc ne rien faire d'autre que ce dont il a envie.
Après réflexion, il convainc un pote de se joindre à lui et, ensemble, les deux garçons font tout de même un saut à l'école pour y prendre la petite amie du premier. Et c'est alors que débute La folle journée de Ferris Bueller. Pour suivre, un conseil: accrochez vos ceintures !
Jusqu'à récemment, à part un titre vaguement familier, j'ignorais tout de ce film des années 80, que je classerais dans la catégorie réservée aux teen movies. La joie insouciante de l'adolescence constitue d'après moi la force motrice du scénario: La folle journée de Ferris Bueller n'aurait jamais pu être celle d'un homme ancré dans la force de l'âge. Je dois bien le dire d'emblée: dans leur quête de liberté absolue, ne serait-ce que pour une journée passée à sécher les cours, les jeunes dont il est ici question apparaissent décomplexés, 100% cool. On a là également un film de copains, l'amitié s'imposant toujours comme la première des valeurs centrales quand les choses en viennent à se compliquer quelque peu. Pour rire !
Rire, oui ! Ne vous y trompez pas: La folle journée de Ferris Bueller est avant tout une comédie. Je dirais qu'elle tourne en fait autour de deux axes principaux: le burlesque, mais aussi, chose moins attendue, une complicité avec le spectateur. Pour commencer avec le premier aspect, je dirais que j'ai particulièrement apprécié l'un des personnages secondaires du film, le proviseur Ed Rooney. C'est peut-être le seul adulte que les ados fugueurs ne parviennent pas à duper tout à fait. Acharné à faire avant tout prévaloir la règle du lycée, le pauvre clown va de catastrophe en catastrophe et sombre dans le ridicule absolu. Je remercie Jeffrey Jones: c'est par moments tout à fait jubilatoire. Ce qui l'est un peu moins, mais donne pourtant une spécificité très sympathique au film, c'est la manière dont le héros tourne régulièrement son regard vers nous autres, derrière l'écran, pour expliciter ses actions et nous prendre à témoin de leur efficacité. De quoi rendre les choses plus amusantes encore.
La folle journée de Ferris Bueller
Film américain de John Hughes (1986)
Sur le Net, de nombreux cinéphiles admirent Ferris Bueller. Il faut dire que le personnage est franchement sympathique, attachant, mais aussi admirablement campé par un Matthew Broderick particulièrement roublard et inspiré. Ce petit film sans prétention m'a donné la pêche: parmi les images qui subsistent, celle d'un défilé carnavalesque dans Chicago au son de Twist and shout, le tube immortel des Beatles. Même si les deux histoires n'ont presque rien de comparable, au niveau plaisir, je conçois une sorte de parenté avec celle d'un autre jeune héros de l'époque, je veux bien sûr parler de Marty McFly, l'adolescent de la trilogie Retour vers le futur. Côté séries télé, Ferris Bueller m'a aussi rappelé le fameux Parker Lewis.
Après réflexion, il convainc un pote de se joindre à lui et, ensemble, les deux garçons font tout de même un saut à l'école pour y prendre la petite amie du premier. Et c'est alors que débute La folle journée de Ferris Bueller. Pour suivre, un conseil: accrochez vos ceintures !
Jusqu'à récemment, à part un titre vaguement familier, j'ignorais tout de ce film des années 80, que je classerais dans la catégorie réservée aux teen movies. La joie insouciante de l'adolescence constitue d'après moi la force motrice du scénario: La folle journée de Ferris Bueller n'aurait jamais pu être celle d'un homme ancré dans la force de l'âge. Je dois bien le dire d'emblée: dans leur quête de liberté absolue, ne serait-ce que pour une journée passée à sécher les cours, les jeunes dont il est ici question apparaissent décomplexés, 100% cool. On a là également un film de copains, l'amitié s'imposant toujours comme la première des valeurs centrales quand les choses en viennent à se compliquer quelque peu. Pour rire !
Rire, oui ! Ne vous y trompez pas: La folle journée de Ferris Bueller est avant tout une comédie. Je dirais qu'elle tourne en fait autour de deux axes principaux: le burlesque, mais aussi, chose moins attendue, une complicité avec le spectateur. Pour commencer avec le premier aspect, je dirais que j'ai particulièrement apprécié l'un des personnages secondaires du film, le proviseur Ed Rooney. C'est peut-être le seul adulte que les ados fugueurs ne parviennent pas à duper tout à fait. Acharné à faire avant tout prévaloir la règle du lycée, le pauvre clown va de catastrophe en catastrophe et sombre dans le ridicule absolu. Je remercie Jeffrey Jones: c'est par moments tout à fait jubilatoire. Ce qui l'est un peu moins, mais donne pourtant une spécificité très sympathique au film, c'est la manière dont le héros tourne régulièrement son regard vers nous autres, derrière l'écran, pour expliciter ses actions et nous prendre à témoin de leur efficacité. De quoi rendre les choses plus amusantes encore.
La folle journée de Ferris Bueller
Film américain de John Hughes (1986)
Sur le Net, de nombreux cinéphiles admirent Ferris Bueller. Il faut dire que le personnage est franchement sympathique, attachant, mais aussi admirablement campé par un Matthew Broderick particulièrement roublard et inspiré. Ce petit film sans prétention m'a donné la pêche: parmi les images qui subsistent, celle d'un défilé carnavalesque dans Chicago au son de Twist and shout, le tube immortel des Beatles. Même si les deux histoires n'ont presque rien de comparable, au niveau plaisir, je conçois une sorte de parenté avec celle d'un autre jeune héros de l'époque, je veux bien sûr parler de Marty McFly, l'adolescent de la trilogie Retour vers le futur. Côté séries télé, Ferris Bueller m'a aussi rappelé le fameux Parker Lewis.
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