Trentenaires et copains de longue date, Simon et Julien se retrouvent un jour dans le village où ils ont passé leur enfance. Sans attaches amoureuses ni véritables projets, les deux garçons se décident vaguement à vivre leur vie et à aller voir si, comme certains le disent parfois en pareille occasion, l'herbe est plus verte loin de chez eux. Confiants en leur bonne étoile, les garçons réunissent leurs économies pour acheter un camping-car. Ainsi débute Mobile home, petit film belge trop vite oublié sous nos latitudes. Il mérite votre attention.
Mobile home, c'est aussi le tout premier film du Belge François Pirot. Sans surprise, il a le défaut de sa qualité: il manque parfois un peu d'harmonie ou de liant, mais il fait preuve d'une grande fraîcheur. L'empathie du réalisateur à l'égard de ses personnages est manifeste. J'imagine que certains se reconnaîtront dans l'attitude des deux zozos qui mordent la vie sans souci du lendemain. Je crois juste d'affirmer qu'ils sont joliment campés par Athur Dupont et Guillaume Gouix, deux comédiens français dont j'ignorais tout jusqu'alors. J'ajouterais que la distribution dans son ensemble s'en sort très honorablement. Je veux citer Jackie Berroyer et feu Jean-Paul Bonnaire, papas perturbés par la drôle de décision de leurs rejetons. Les personnages féminins, eux aussi, sont interprétés avec justesse et délicatesse. Combinaison parfaite. Dans la modestie, c'est vraiment une réussite.
Bien que largement immobile, le film est une sorte de voyage. Partis poursuivre leurs rêves, les garçons suscitent vite une forme d'attachement: j'ai aussitôt eu envie que ça marche pour eux. L'utopie légère qui flotte ici et là sur le scénario rend le propos optimiste et légèrement désabusé dans le même mouvement. Il faut croire qu'il y a une école belge de la comédie populaire et sociale ! Mobile home en serait en tout cas un très digne représentant. Jamais vraiment plombant sur la durée, ce cinéma-là parle de choses simples que, nous Français, pourrions tout aussi bien éprouver. Je suis toujours étonné que seul un petit nombre de films wallons passe ainsi la frontière. Relativement ouverte, la fin de celui-là invite à sourire tout en gardant la flamme des espoirs qui nous font avancer. Il est des messages moins agréables à entendre en ces périodes de crise...
Mobile home
Film belge de François Pirot (2012)
Vous l'aurez d'ores et déjà compris: je suis bien content d'avoir pu rattraper ce petit film trop vite oublié des écrans cinéma. S'il me faut épiloguer sur ce que je disais du cinéma belge, je vous conseille d'accorder un peu de temps à d'autres petits films, comme Torpédo notamment ou Le gamin au vélo des frères Dardenne, à la limite. Bien que plus rude, le cinéma de Benoît Mariage est une alternative.
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Un autre endroit où l'on parle du film ?
"Sur la route du cinéma": le blog de Pascale, qui a bien aimé aussi.
Mobile home, c'est aussi le tout premier film du Belge François Pirot. Sans surprise, il a le défaut de sa qualité: il manque parfois un peu d'harmonie ou de liant, mais il fait preuve d'une grande fraîcheur. L'empathie du réalisateur à l'égard de ses personnages est manifeste. J'imagine que certains se reconnaîtront dans l'attitude des deux zozos qui mordent la vie sans souci du lendemain. Je crois juste d'affirmer qu'ils sont joliment campés par Athur Dupont et Guillaume Gouix, deux comédiens français dont j'ignorais tout jusqu'alors. J'ajouterais que la distribution dans son ensemble s'en sort très honorablement. Je veux citer Jackie Berroyer et feu Jean-Paul Bonnaire, papas perturbés par la drôle de décision de leurs rejetons. Les personnages féminins, eux aussi, sont interprétés avec justesse et délicatesse. Combinaison parfaite. Dans la modestie, c'est vraiment une réussite.
Bien que largement immobile, le film est une sorte de voyage. Partis poursuivre leurs rêves, les garçons suscitent vite une forme d'attachement: j'ai aussitôt eu envie que ça marche pour eux. L'utopie légère qui flotte ici et là sur le scénario rend le propos optimiste et légèrement désabusé dans le même mouvement. Il faut croire qu'il y a une école belge de la comédie populaire et sociale ! Mobile home en serait en tout cas un très digne représentant. Jamais vraiment plombant sur la durée, ce cinéma-là parle de choses simples que, nous Français, pourrions tout aussi bien éprouver. Je suis toujours étonné que seul un petit nombre de films wallons passe ainsi la frontière. Relativement ouverte, la fin de celui-là invite à sourire tout en gardant la flamme des espoirs qui nous font avancer. Il est des messages moins agréables à entendre en ces périodes de crise...
Mobile home
Film belge de François Pirot (2012)
Vous l'aurez d'ores et déjà compris: je suis bien content d'avoir pu rattraper ce petit film trop vite oublié des écrans cinéma. S'il me faut épiloguer sur ce que je disais du cinéma belge, je vous conseille d'accorder un peu de temps à d'autres petits films, comme Torpédo notamment ou Le gamin au vélo des frères Dardenne, à la limite. Bien que plus rude, le cinéma de Benoît Mariage est une alternative.
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Un autre endroit où l'on parle du film ?
"Sur la route du cinéma": le blog de Pascale, qui a bien aimé aussi.
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