En somme, Ghost Dog est un long métrage à la tonalité étonnante, qui ne ressemble pas à aucun de ceux dont je peux me souvenir sur la même thématique. Du coup, c'est certainement une sorte d'expérience à tenter pour tout amateur de film noir. Il m'a également paru assez intéressant de me pencher quelques instants sur le casting de Jarmusch, composé d'acteurs très majoritairement inconnus à mes yeux. Dans l'ambiance, tous s'en sortent magnifiquement bien et donnent à l'oeuvre du réalisateur américain un cachet unique. Au final, j'ai le sentiment que j'aurais encore des choses à analyser et à découvrir lors d'un éventuel troisième visionnage. Une sensation qui, cette fois, n'est étrangement pas désagréable. Oui, je reste donc sur une vraie bonne impression.
samedi 30 août 2008
Gansta samouraï
En somme, Ghost Dog est un long métrage à la tonalité étonnante, qui ne ressemble pas à aucun de ceux dont je peux me souvenir sur la même thématique. Du coup, c'est certainement une sorte d'expérience à tenter pour tout amateur de film noir. Il m'a également paru assez intéressant de me pencher quelques instants sur le casting de Jarmusch, composé d'acteurs très majoritairement inconnus à mes yeux. Dans l'ambiance, tous s'en sortent magnifiquement bien et donnent à l'oeuvre du réalisateur américain un cachet unique. Au final, j'ai le sentiment que j'aurais encore des choses à analyser et à découvrir lors d'un éventuel troisième visionnage. Une sensation qui, cette fois, n'est étrangement pas désagréable. Oui, je reste donc sur une vraie bonne impression.
mercredi 27 août 2008
Une agréable supercherie musicale
Carlo Broschi - alias Farinelli - a réellement existé. Son frère Riccardo, présenté ici dans la peau d'un compositeur à l'inspiration aléatoire, également. Le film évoque la manière dont les deux collaborent, Riccardo exploitant d'abord clairement le talent vocal de son cadet pour tutoyer la gloire... mais aussi, et surtout, les jolies femmes de la noblesse. Historique ? Pas vraiment. Pour intéressante que soit l'oeuvre de Gérard Corbiau, elle s'appuie tout de même presque exclusivement sur la fiction. L'intrigue est clairement inventée, même si elle donne au personnage de Joseph Haydn un rôle central, ce qui, pour le coup, serait assez conforme à la réalité. Disons que le réalisateur a brodé sur un canevas réel.
Et alors ? Le film est réussi. Amadeus (de Milos Forman) le laisse évidemment loin derrière, mais, à mon avis, c'était difficile de faire mieux, voire aussi bien. Non, si on ne fait pas de comparaison hasardeuse, je pense qu'on peut dire sans rougir que Farinelli tient la route. Peut-être que le petit bémol vient justement du fait que la musique n'y tient pas une place centrale et qu'elle semble s'être glissée dans le film à titre d'illustration, plus que de personnage principal. Il n'en reste pas moins que le résultat est plaisant, beau à regarder et plutôt agréable à entendre. Soyez rassurés pour la virilité de Stefano Dionisi, l'acteur principal: les parties chantées sont une pure création électronique, mélange subtil de la voie du contre-ténor Derek Lee Ragin et de la soprano colorature Ewe Malas-Godlewska. Une supercherie, peut-être, mais qui ne m'a pas choqué les oreilles.
mardi 12 août 2008
La destinée du robot
Avant d'entrer dans un cinéma, ou plus généralement avant de voir un film, j'aime autant en savoir le minimum sur l'intrigue. J'espère donc ne pas vous avoir livré trop d'informations sur Wall-E, le dernier dessin animé de chez Pixar, que j'ai vu hier après-midi. Sincèrement, je ne pense pas: ce dont j'ai parlé en introduction correspond aux dix premières minutes, peut-être même seulement aux cinq premières. Je n'avais pas de chrono en mains, bien évidemment. Ce dont je suis sûr, c'est que je n'ai rien dévoilé de fondamental. J'aime beaucoup la phrase d'accroche présente sur l'affiche du film: "Pendant 700 ans, il a fait ce pour quoi il avait été construit. Maintenant, il va découvrir ce à quoi il était destiné". Comme le "héros", vous aurez donc beaucoup d'autres choses à découvrir et, à mon avis, vous y prendrez une bonne dose de plaisir.
Résumons. Avec Pixar, pas de surprise: la technique est tout simplement irréprochable. C'est bien simple: les personnages deviennent presque humains, même s'ils sont - donc - robots. Ensuite, bien sûr, il faut accrocher à l'histoire et aux idées qu'elle développe. Pour ma part, j'ai trouvé très plaisant de savourer les différents niveaux de lecture de cette aventure futuriste. Je pense même que, de toutes les autres oeuvres du studio américain, ce dessin animé est certainement la plus profonde, la plus "engagée". Un bien grand mot qui ne doit toutefois pas vous effrayer: même s'il délivre un message, j'ai d'abord trouvé ce film d'une grande poésie. Croyez-moi: ce n'est pas la moindre de ses qualités. Mon conseil final tient donc en quelques mots: ouvrez les yeux et laissez-vous séduire.
lundi 11 août 2008
Cinq jours en famille
Niveau émotions, Le premier jour du reste de ta vie se développe sur toute la gamme. Certaines scènes fonctionnent très bien autour d'un comique de situation, d'autres sont au contraire poignantes dans des moments plus difficiles de la vie des personnages. Ces personnages, je m'y suis vraiment attaché, d'autant plus, peut-être, qu'ils ne sont au fond que cinq et qu'on apprend à bien les connaître. C'est d'ailleurs là qu'à mon sens, l'idée originelle du réalisateur prend toute sa valeur. Pas de linéarité: Bezançon a fait le choix de suivre les Duval sur douze ans et, de ces douze ans, de ne retenir au fond que cinq journées seulement. Chacune d'entre elles est marquante pour l'un des membres de la famille. Expliqué ainsi, cela peut paraître confus. A l'écran, au contraire, c'est limpide et - mieux - cohérent. Cette belle fiction me semble délivrer un message optimiste: par les temps qui courent, je trouve que ça fait du bien.
mercredi 6 août 2008
Cinq garçons de 1975
Au début du film, pourtant, ils ne sont plus que quatre: Momo, Alain, Bruno et Léon sont dans une maternité. Ils attendent l'accouchement de leur copine Sophie. Sophie ? C'est la copine du cinquième larron, Tommasi. Puisqu'on l'apprend dans les cinq premières minutes, je ne trahirai rien de fondamental en dévoilant ici que ledit Tommasi est mort. Le péril jeune est donc avant tout un long flash-back, un retour à l'époque où il était bel et bien vivant, rebelle écorché vif d'une bande de "petits branleurs" (je cite un des personnages secondaires du film). Triste ? Nostalgique ? Pathétique ? Le deuxième long-métrage de Cédric Klapisch est tout ça, mais pas seulement: c'est aussi une oeuvre très drôle, où chacun de nous, quelque soit l'époque où il est allé au lycée, pourrait bien se reconnaître un peu.
Bref, téléfilm devenu film de cinéma, Le péril jeune s'en sort très bien. J'aime beaucoup cette histoire. Le casting est tout simplement au top: Romain Duris sorti d'un casting sauvage pour son premier rôle, Vincent Elbaz, Elodie Bouchez et Hélène de Fougerolles dans l'un des premiers, et puis tous les autres qu'on a guère revus depuis. En somme, c'est une oeuvre modeste qui grandit en touchant le public, un peu comme Bienvenue chez les ch'tis dans un autre registre. Pink Floyd, Jimi Hendrix, Janis Joplin, etc... comme souvent chez Klapisch, la bande originale elle-même est aux petits oignons, même si Steppenwolf remplace Franck Zappa sur le DVD, de manière quelque peu anachronique et pour une bête raison de droits. L'édition "galette" se rattrape avec des bonus intéressants, dont le très chouette Ten years after, nom du groupe qui ouvre le film et du documentaire sur les retrouvailles des acteurs, dix ans après le tournage. Un joli moment de complicité rigolarde et communicative.
dimanche 3 août 2008
Belmondo et une surprise
Le corps de mon ennemi n'est donc pas un film comique. Remarquez, avec un titre pareil, j'aurais également pu m'en douter. L'histoire ? En gros, c'est celle du personnage joué par Belmondo. Double assassin condamné avec des circonstances atténuantes, sorti de prison au début du film, "Bébel" remonte le temps et cherche... à se venger. On comprend vite que, tenancier d'un établissement de nuit quelque peu sulfureux, il s'est fait repasser par ses associés. Ces derniers ont ajouté "fourniture de drogues dures" à la liste des activités du lieu. Et donc fait porter le chapeau à leur naïf partenaire.
Sauf que voilà, naïf, le partenaire ne l'est pas tant que ça. Et que, de nouveau libre, il saura remonter la filière - misant notamment sur l'attirance irrésistible que les femmes ressentent à son égard. Tout cela fleure bon le cinéma d'antan et, à l'écran, on reconnaît sans trop de problèmes les années 70. Démodé, Le corps de mon ennemi ? Je ne l'ai pas dit. Je ne l'ai pas pensé non plus. Il y a une vraie ambiance dans ce film - et donc des dialogues d'Audiard. Oui, c'est sans doute une histoire d'ambiance. Dès lors, soit on accroche à cette ambiance et on passe un bon moment. Soit on aime les films un peu plus animés et, finalement, on décroche assez rapidement. Moi, c'était juste entre les deux: j'ai passé un bon moment, mais tout de même pas au point de porter le film au rang d'incontournable.