mercredi 17 janvier 2024

Paris est une fête

Quiconque s'intéresse - de près ou de loin - au cinéma hollywoodien sait bien que plusieurs des films produits par les studios après-guerre témoignent d'un penchant plus qu'appuyé pour notre belle capitale. Illustration aujourd'hui avec Un Américain à Paris, l'un des standards de la comédie musicale. En têtes d'affiche: Leslie Caron et Gene Kelly.
 
Hier soldat, Jerry Mulligan s'est installé à Montmartre comme peintre. Ses amis, Adam et Henri, sont respectivement pianiste et chanteur de cabaret. La vie est belle, mais les garçons plutôt désargentés. Finalement, la chance sourit à Jerry, repéré par une galeriste fortunée, prête à financer ses débuts dans le grand monde parisien. Seul problème: fier et indépendant, le petit veinard refuse de vivre aux crochets d'une femme, si belle et généreuse puisse-t-elle être. D'ailleurs, il s'est déjà amouraché d'une autre, une dénommée Lise connue pour être par ailleurs... la jeune fiancée de son copain Henri. Je vous laisse découvrir comment les choses s'arrangeront (ou pas). Nommé huit fois aux Oscars, Un Américain à Paris fut récompensé de six statuettes - dont celle du meilleur film. Son aspect vintage n'enlève rien à ses qualités, à commencer par une direction artistique virtuose, elle aussi "oscarisée". Et la musique de George Gershwin fait le reste, bien sûr, pour nous faire rêver à une France fantasmée ! Ce Paris n'a sûrement jamais existé, mais la danse fait tout oublier...

Un Américain à Paris
Film américain de Vincente Minnelli (1951)

Je ne doute pas un instant que les amateurs du genre seront comblés. Il faut bien reconnaître que les (nombreux) passages chorégraphiés sont époustouflants, en particulier le ballet final - de 18 minutes ! Cela étant dit, du même réalisateur, j'ai préféré un autre film emblématique des fifties: Tous en scène, sorti quant à lui en 1953. Mais, mieux encore, le vrai must absolu reste Chantons sur la pluie !

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Pour compléter mon propos...

Vous aurez peut-être envie de voir les images réunies par Ideyvonne. De son côté, Eeguab nous offre l'une de ses judicieuses comparaisons.

4 commentaires:

ideyvonne a dit…

Quoi qu'on en dise, j'ai trouvé ces 18mn trop longues ! Les ballets sont très beaux, mais en avoir mis trop, c'est dommage. On a l'impression de "remplissage" pour la fin du film. Cela dit, seul un Gene Kelly pouvait incarner le personnage de Jerry Mulligan avec autant de charisme.
En VO, le film est encore mieux. ;)

Martin a dit…

C'est vrai que cette fin est longue, mais je la crois caractéristique d'une époque où, le Technicolor aidant, Hollywood tenait absolument à en mettre plein la vue.

Les mouvements de caméra sont assez virtuoses et tout le génie de Gene Keller en sort encore magnifié.

Pascale a dit…

Une merveille de film et Gene Kelly est tellement charismatique, charmant, séduisant. Plus athlétique que Fred Astaire (la grâce et l'élégance) mais quel bonheur de le voir danser (et sourire).
Les 18 mn sont carrément un court métrage, un film dans le film mais je crois que je les attends à chaque vision du film.
Paris si propre, coloré et chaleureux... on est bien au cinéma :-)

Il fait bien reconnaître

Martin a dit…

Merci, j'ai corrigé !
Surpris que tu aimes le ballet final de ce final et pas celui des "Chaussons rouges" !