2000-2024: entre ces deux années, sept films français et quatre films américains ont remporté la Palme d'or. On peut affirmer sans erreur que les deux pays dominent (largement) la liste des lauréats cannois. Un état de fait encore confirmé le 25 mai dernier avec le triomphe inattendu du New-yorkais Sean Baker et de son huitième film, Anora !
Anora ? C'est le prénom officiel d'une stripteaseuse de Brooklyn, âgée de 23 ans. Elle qui vend ses charmes préférerait qu'on l'appelle Ani. Soudain, sa vie prend un tournant imprévu: Ivan, le fils d'un oligarque russe, passe une soirée avec elle, lui propose ensuite de l'embaucher toute une semaine et, après quelques parties de jambes en l'air échevelées dans une luxueuse villa, finit par la demander en mariage. Incrédule mais déjà amoureuse, la jeune femme accepte de voyager jusqu'à Vegas et d'y convoler en justes noces. Les parents du prince charmant s'y opposent, évidemment, et chargent alors trois "gorilles" de ramener leur héritier à la raison, quitte à briser le coeur d'Anora. Stop ! Je ne dirai rien sur ce qui arrive ensuite dans ce long-métrage d'une durée totale légèrement supérieure aux deux heures et quart. Comme moi, vous serez peut-être saisis par une palette d'émotions contrastées. J'hésite vraiment à classer le film dans un genre défini...
Ce qui est certain, en revanche, c'est qu'il est très bien interprété. Mikey Madison, l'actrice principale, affiche déjà sept ans de cinéma derrière elle, mais c'est une belle révélation. La tonicité de son jeu crédibilise son personnage et me l'a même rendu aussitôt attachant. Mark Eydelshteyn - qui incarne Ivan - est lui aussi très convaincant dans son rôle d'enfant immature, rattrapé par l'autorité maternelle. Le reste de la distribution ? À l'image de l'Arménien Karren Karagulian et du Russe Youri Borissov, il compte plusieurs acteurs remarquables. Résultat: on croit à l'improbable scénario d'Anora, sans difficulté. Mais méritait-il la Palme ? Je ne sais pas répondre à cette question récurrente, n'ayant pas (encore) vu grand-chose de la "concurrence". Vous me permettrez donc de botter en touche et de redire tout le bien que je pense de ce film, sans revenir sur le contexte de sa présence dans les salles françaises - ce qui serait vain, à mon humble avis. Sean Baker, lui, semble apprécier à sa juste valeur sa reconnaissance festivalière. Il se peut que je cherche à mieux connaître son travail...
Anora
Film américain de Sean Baker (2024)
Un Cendrillon à la sauce Scorsese: c'est ainsi que plusieurs critiques ont présenté ce long-métrage très appréciable, digne représentant d'un cinéma américain qui n'a pas tout abandonné aux blockbusters. Les mêmes pros ont notamment évoqué le très nocturne After hours. Et le cinéma des frères Safdie - Good time - a lui été aussi cité ! Autant de points d'ancrage qui vous aideront peut-être à y voir clair...
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Envie de (re)partir à New York, à présent ?
Je vous y encourage: Pascale et Princécranoir peuvent être vos guides lors d'une escapade dans les mille et un recoins de la Grosse Pomme. Une ville dont le cinéma n'a sûrement pas fini d'arpenter les quartiers.
Anora ? C'est le prénom officiel d'une stripteaseuse de Brooklyn, âgée de 23 ans. Elle qui vend ses charmes préférerait qu'on l'appelle Ani. Soudain, sa vie prend un tournant imprévu: Ivan, le fils d'un oligarque russe, passe une soirée avec elle, lui propose ensuite de l'embaucher toute une semaine et, après quelques parties de jambes en l'air échevelées dans une luxueuse villa, finit par la demander en mariage. Incrédule mais déjà amoureuse, la jeune femme accepte de voyager jusqu'à Vegas et d'y convoler en justes noces. Les parents du prince charmant s'y opposent, évidemment, et chargent alors trois "gorilles" de ramener leur héritier à la raison, quitte à briser le coeur d'Anora. Stop ! Je ne dirai rien sur ce qui arrive ensuite dans ce long-métrage d'une durée totale légèrement supérieure aux deux heures et quart. Comme moi, vous serez peut-être saisis par une palette d'émotions contrastées. J'hésite vraiment à classer le film dans un genre défini...
Ce qui est certain, en revanche, c'est qu'il est très bien interprété. Mikey Madison, l'actrice principale, affiche déjà sept ans de cinéma derrière elle, mais c'est une belle révélation. La tonicité de son jeu crédibilise son personnage et me l'a même rendu aussitôt attachant. Mark Eydelshteyn - qui incarne Ivan - est lui aussi très convaincant dans son rôle d'enfant immature, rattrapé par l'autorité maternelle. Le reste de la distribution ? À l'image de l'Arménien Karren Karagulian et du Russe Youri Borissov, il compte plusieurs acteurs remarquables. Résultat: on croit à l'improbable scénario d'Anora, sans difficulté. Mais méritait-il la Palme ? Je ne sais pas répondre à cette question récurrente, n'ayant pas (encore) vu grand-chose de la "concurrence". Vous me permettrez donc de botter en touche et de redire tout le bien que je pense de ce film, sans revenir sur le contexte de sa présence dans les salles françaises - ce qui serait vain, à mon humble avis. Sean Baker, lui, semble apprécier à sa juste valeur sa reconnaissance festivalière. Il se peut que je cherche à mieux connaître son travail...
Anora
Film américain de Sean Baker (2024)
Un Cendrillon à la sauce Scorsese: c'est ainsi que plusieurs critiques ont présenté ce long-métrage très appréciable, digne représentant d'un cinéma américain qui n'a pas tout abandonné aux blockbusters. Les mêmes pros ont notamment évoqué le très nocturne After hours. Et le cinéma des frères Safdie - Good time - a lui été aussi cité ! Autant de points d'ancrage qui vous aideront peut-être à y voir clair...
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Envie de (re)partir à New York, à présent ?
Je vous y encourage: Pascale et Princécranoir peuvent être vos guides lors d'une escapade dans les mille et un recoins de la Grosse Pomme. Une ville dont le cinéma n'a sûrement pas fini d'arpenter les quartiers.