Le saviez-vous ? L'hirsutisme touche de 5 à 10% des femmes en âge d'avoir des enfants. Celles qui sont affectées par cette pathologie hormonale développent dès lors une pilosité sur les joues, la poitrine ou le ventre, aussi drue et abondante parfois que celle des hommes. Un sujet qui a émergé dans l'actualité avec la sortie du film Rosalie...
Retour en 1870, aux premières heures de la Troisième République. Veuf, le père de Rosalie choisit de la marier au propriétaire d'un café de village, submergé par les dettes. La jeune Bretonne et ce garçon plus âgé qu'elle ne se sont encore - évidemment - jamais rencontrés. Abel n'est pas un mauvais bougre, non, mais c'est un homme fruste. C'est délicatement qu'il approche son épouse, mais lorsqu'il découvre que son torse est velu, il tressaillit et la rejette aussitôt, violemment. Le scénario invite à observer le combat d'une personne "différente" pour s'intégrer dans une communauté qui lui est d'abord étrangère. Escarpé, le chemin de vie de Rosalie est fait de progrès considérables pour la compréhension de ce qu'elle est, mais aussi de reculs soudains vis-à-vis de ceux qui ne voient en elle qu'une créature monstrueuse. Autant le dire: dans le rôle-titre, Nadia Tereszkiewicz est magnifique. Benoît Magimel, qui l'accompagne, est d'ailleurs tout aussi admirable !
Retour en 1870, aux premières heures de la Troisième République. Veuf, le père de Rosalie choisit de la marier au propriétaire d'un café de village, submergé par les dettes. La jeune Bretonne et ce garçon plus âgé qu'elle ne se sont encore - évidemment - jamais rencontrés. Abel n'est pas un mauvais bougre, non, mais c'est un homme fruste. C'est délicatement qu'il approche son épouse, mais lorsqu'il découvre que son torse est velu, il tressaillit et la rejette aussitôt, violemment. Le scénario invite à observer le combat d'une personne "différente" pour s'intégrer dans une communauté qui lui est d'abord étrangère. Escarpé, le chemin de vie de Rosalie est fait de progrès considérables pour la compréhension de ce qu'elle est, mais aussi de reculs soudains vis-à-vis de ceux qui ne voient en elle qu'une créature monstrueuse. Autant le dire: dans le rôle-titre, Nadia Tereszkiewicz est magnifique. Benoît Magimel, qui l'accompagne, est d'ailleurs tout aussi admirable !
Le grand et beau film féministe que j'espérais voir s'est matérialisé devant mes yeux. Et la reconstitution de la France post-Napoléon III s'avère irréprochable ! Je savais le récit inspiré par un personnage réel ayant vécu dans les Vosges, mais cette délocalisation de l'intrigue en Bretagne n'enlève rien aux qualités esthétiques du long-métrage. Qualités qui, bien entendu, viennent encore sublimer le jeu d'acteurs inspirés, avec aussi une très intéressante galerie de seconds rôles interprétés par Juliette Armanet, Benjamin Biolay, Gustave Kervern ou Guillaume Gouix... entre autres. J'ai également aimé Rosalie parce qu'il me semble qu'il va bien au-delà de son postulat initial. Concrètement, j'estime que c'est aussi une véritable histoire d'amour entre des êtres que l'existence est venue placer l'un en face de l'autre sans qu'ils l'aient prévu, avec tous les tumultes et instants de grâce que cela peut supposer. Ce qui offre à la fois un drame et une leçon d'optimisme ou, comme le dirait Truffaut, une joie et une souffrance. Maintenant, j'aime autant laisser la conclusion à votre appréciation...
Rosalie
Film français de Stéphanie Di Giusto (2024)
D'une grande humanité, ce long-métrage est par ailleurs le deuxième de sa réalisatrice, huit ans après La danseuse (que j'ai bien aimé). Au moins ne relève-t-il pas uniquement du point de vue masculin ! Eugénie Grandet pourrait vous plaire pareillement si les portraits féminins du 19ème siècle vous intéressent. Celui de Mary Shelley s'inscrit dans un autre cadre, mais oui, il peut aussi valoir le détour...
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Et ailleurs sur la Toile, qu'en dit-on ?
Il paraît tout à fait clair que Pascale est moins enthousiaste que moi.
Rosalie
Film français de Stéphanie Di Giusto (2024)
D'une grande humanité, ce long-métrage est par ailleurs le deuxième de sa réalisatrice, huit ans après La danseuse (que j'ai bien aimé). Au moins ne relève-t-il pas uniquement du point de vue masculin ! Eugénie Grandet pourrait vous plaire pareillement si les portraits féminins du 19ème siècle vous intéressent. Celui de Mary Shelley s'inscrit dans un autre cadre, mais oui, il peut aussi valoir le détour...
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Et ailleurs sur la Toile, qu'en dit-on ?
Il paraît tout à fait clair que Pascale est moins enthousiaste que moi.