Une chronique de Martin
J'aurais aimé qu'il en soit autrement, mais ma troisième rencontre avec Jim Jarmusch ne restera pas parmi mes grands moments cinématographiques. En me prêtant Down by law, Stéphane, collègue de travail comme moi accro au septième art, m'avait annoncé un film pointu. Tourné en noir et blanc, ce long-métrage curieux n'est pas d'un abord facile et paraît effectivement réclamer quelques efforts à ceux qui veulent "entrer dedans". Malgré la fatigue de ce soir-là, j'y suis à peu près parvenu, non sans difficulté, donc, et avec un enthousiasme tout relatif. Pardon pour ce qualificatif redoutable: cette histoire d'évasion m'a paru un peu vaine.
Résumons. En dépit de prénoms presque identiques, Zack et Jack vivent chacun dans leur coin et ne se connaissent pas. Apathique, mutique et chassé par sa petite amie, le premier, DJ au chômage longue durée, se laisse convaincre d'entrer dans une combine douteuse pour gagner un peu d'argent. Le second, proxénète, couche sans enthousiasme aucun avec l'une de ses filles, avant de se voir proposer de "protéger" une petite nouvelle, en fait à peine majeure. Dans cette Nouvelle-Orléans de cinéma, les deux larrons vont passer par la case prison. Entre deux bagarres, ils feront tout pour s'ignorer. Down by law change de ton quand un troisième rejoint la cellule. Roberto ne cache pas qu'il a tué un type qui le poursuivait, lui ayant jeté au visage la boule noire numéro 8 d'un billard américain...
J'ai déjà parlé de film d'évasion: Zack, Jack et Roberto ne croupiront en effet que provisoirement derrière les barreaux. Je vous laisse découvrir ce qui se passera (ou pas) quand ils se feront la belle. Franchement, ça m'ennuie, mais tout cela ne m'a pas passionné. Dans le trio des comédiens principaux - et presque uniques - du film, je ne connaissais guère John Lurie et Tom Waits: je les ai trouvés bons, mais donc pas follement intéressants. La vraie force motrice du métrage s'est en fait pour moi résumée à la prestation décalée offerte par Roberto Benigni, le clown qu'évoque mon titre aujourd'hui. Down by law lui doit beaucoup et notamment son aspect irréel. Ce bout de chemin parcouru à trois emprunte au rêve un peu de son immatérialité. En ce sens, je veux bien comprendre pourquoi et comment, culte pour les uns, ce film peut également séduire.
Down by law
Film américain de Jim Jarmusch (1986)
Étais-je trop fatigué ? Suis-je trop peu réceptif ? Peut-être bien, oui. Au moment du générique final, j'ai eu l'impression d'être passé légèrement à côté. Les (très) bonnes appréciations lues sur le film me laissent penser qu'il y a quelque chose que je n'ai pas su saisir. Tant pis: ça arrive. Il me faudrait revoir Big fish (et voir enfin La vie est belle) pour juger de la pertinence d'une comparaison sur le plan onirique. En attendant, je vous recommanderais deux autres films signés Jarmusch, plus récents: Ghost dog, le premier que j'ai pu découvrir, mais aussi - et surtout ? - le méconnu Broken flowers.
Résumons. En dépit de prénoms presque identiques, Zack et Jack vivent chacun dans leur coin et ne se connaissent pas. Apathique, mutique et chassé par sa petite amie, le premier, DJ au chômage longue durée, se laisse convaincre d'entrer dans une combine douteuse pour gagner un peu d'argent. Le second, proxénète, couche sans enthousiasme aucun avec l'une de ses filles, avant de se voir proposer de "protéger" une petite nouvelle, en fait à peine majeure. Dans cette Nouvelle-Orléans de cinéma, les deux larrons vont passer par la case prison. Entre deux bagarres, ils feront tout pour s'ignorer. Down by law change de ton quand un troisième rejoint la cellule. Roberto ne cache pas qu'il a tué un type qui le poursuivait, lui ayant jeté au visage la boule noire numéro 8 d'un billard américain...
J'ai déjà parlé de film d'évasion: Zack, Jack et Roberto ne croupiront en effet que provisoirement derrière les barreaux. Je vous laisse découvrir ce qui se passera (ou pas) quand ils se feront la belle. Franchement, ça m'ennuie, mais tout cela ne m'a pas passionné. Dans le trio des comédiens principaux - et presque uniques - du film, je ne connaissais guère John Lurie et Tom Waits: je les ai trouvés bons, mais donc pas follement intéressants. La vraie force motrice du métrage s'est en fait pour moi résumée à la prestation décalée offerte par Roberto Benigni, le clown qu'évoque mon titre aujourd'hui. Down by law lui doit beaucoup et notamment son aspect irréel. Ce bout de chemin parcouru à trois emprunte au rêve un peu de son immatérialité. En ce sens, je veux bien comprendre pourquoi et comment, culte pour les uns, ce film peut également séduire.
Down by law
Film américain de Jim Jarmusch (1986)
Étais-je trop fatigué ? Suis-je trop peu réceptif ? Peut-être bien, oui. Au moment du générique final, j'ai eu l'impression d'être passé légèrement à côté. Les (très) bonnes appréciations lues sur le film me laissent penser qu'il y a quelque chose que je n'ai pas su saisir. Tant pis: ça arrive. Il me faudrait revoir Big fish (et voir enfin La vie est belle) pour juger de la pertinence d'une comparaison sur le plan onirique. En attendant, je vous recommanderais deux autres films signés Jarmusch, plus récents: Ghost dog, le premier que j'ai pu découvrir, mais aussi - et surtout ? - le méconnu Broken flowers.
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