Une chronique de Martin
Vous vous souvenez de Catherine Deneuve dans Potiche ? Elle aussi peut offrir un contrepoint intéressant aux revendications salariales égalitaristes des femmes de We want sex equality. Pour proposer aujourd'hui un tout dernier rebond sur le film de Nigel Cole, j'avais envie de vous parler des représentations féminines au cinéma. Faute d'en tirer une thèse en deux volumes, je souhaite évoquer aujourd'hui le test de Bechdel. Vous connaissez ? Je vous laisse l'effectuer avec les longs-métrages qui vous sont chers: il s'agit d'abord de savoir s'il y a plus d'une femme parmi les personnages principaux d'un film donné, si les femmes concernées se parlent entre elles et si l'échange porte sur autre chose que... les hommes.
D'après ce que j'ai pu lire et vérifié depuis, rares sont les productions contemporaines à répondre positivement aux trois critères. Attention toutefois: de là à conclure que le cinéma est macho, il y a un (grand) pas que je me garderai bien de franchir sans avis complémentaire et étude poussée. Mais ça alimente la réflexion...
Arrivé à ce stade de ma chronique du jour, vous vous demandez probablement pourquoi j'ai choisi de l'illustrer avec une - belle - photo de Jean Rochefort et de son emblématique moustache. Soyez sûr(e)s que ce n'est pas pour affirmer ma virilité ou une quelconque position dominante, non, non, loin de là ! Le fait est qu'au moment d'aborder la thématique des rapports entre hommes et femmes vus au prisme du septième art, j'ai trouvé qu'il était pertinent et amusant de dire deux mots d'un des prochains films annoncés du comédien. Franchement, ça paraît incroyable: sous la direction de son ami Édouard Baer, le "jeune vieux monsieur" pourrait interpréter le rôle de... Liliane Bettencourt, la patronne du groupe L'Oréal. Il est encore beaucoup trop tôt, bien sûr, pour dire si ce sera pathétique, ridicule ou profondément génial. Sincèrement, je demande à voir. Je n'ai pas encore d'informations précises sur le scénario, mais mes références cinématographiques m'incitent à croire que ça pourra être très bien. Le duo Tony Curtis / Jack Lemmon dans Certains l'aiment chaud, Dustin Hoffman dans Tootsie, mais également notre Michel Blanc national (Tenue de soirée) et bien d'autres encore: la longue histoire du cinéma a souvent fait la part belle aux travestis. À suivre, donc.
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